Considérations sur les fêtes de l’année
Calendrier du mois de décembre
Avec le père Charles de Foucauld
3 décembre
Saint François-Xavier († 1552)
Encore vingt-deux jours !…
Aujourd’hui en trois semaines, ce sera la veille de votre apparition parmi nous, mon divin Maître, mon Dieu bien-aimé, mon Seigneur Jésus !
Aujourd’hui en trois semaines, la sainte Famille portant son trésor entrera à Bethléem et n’y trouvera pas de place que dans la grotte… Mon Dieu, faites-moi passer avec cet Avent, ces derniers temps de recueillement si profond et d’amour si intense à Nazareth, ce voyage céleste, cette veille divine et après cette nuit, cette heure où le ciel s’ouvrira.
Saint François-Xavier, donnez-moi votre esprit parfait imitateur de Jésus, dans son amour pour Dieu, son zèle pour les âmes, sa pauvreté, sa pénitence, saint François, si dur pour vous, si doux aux autres, obtenez-moi de Dieu ces mêmes vertus que je trouve si belles et que j’ai si peu. Chassez de moi cette lâcheté qui m’entrave pour tout, donnez-moi quelque chose de votre courage !
Vous savez comme depuis longtemps je vous aime et je vous prie… Aimez-moi aussi, prenez sous votre protection ce pauvre être qui vous a voué un culte depuis si longtemps, obtenez-lui de Dieu ce qu’il lui faut, et surtout, il me semble du courage, en Lui, par Lui et pour Lui. Amen.
5 décembre
Saint Sabbas († 531)
Saint Sabbas, grand abbé, grand imitateur de Jésus, grand serviteur de Dieu, vrai amant de la sainte pauvreté, vous qui vous présentâtes chez l’empereur si mal vêtu qu’on commença par vous chasser, obtenez-moi pour moi et ce grand amour de Dieu et cette vive charité pour les hommes pour lesquels vous fûtes un si obéissant imitateur de Jésus, et aussi cet amour de la pauvreté qui non seulement l’aime en paroles mais la pratique toujours, qui dédaigne tout bien terrestre et tout honneur humain, et qui fait porter partout sans rougir la livrée de la pauvreté, cette livrée de la pauvreté, cette livrée qui fut celle de Jésus.
Obtenez-moi aussi ce courage qui fait qu’on se présente sans nulle timidité chez les grands de la terre, qu’on leur parle sans l’ombre de gêne, parce que leur grandeur n’est rien, leurs richesses sont de la boue, leurs honneurs du vent, et eux-mêmes que sont-ils ? des saints ou des pécheurs, ce qu’ils sont aux yeux de Dieu, objets de confiance ou de pitié, mais jamais objets de crainte…
Chaque jour, à tout heure, nous sommes devant le Tabernacle, en face du Roi des rois, nous pouvons Lui parler familièrement… et nous craindrions un homme, un homme dont David disait en parlant de lui, que c’est une puce et un chien mort…
Qu’est-ce aux yeux de Dieu ? Quelque chose de bien petit… Réservons notre crainte, crainte amoureuse et filiale, pour la sainte Eucharistie… A côté d’elle, tous les rois de la terre sont comme s’ils n’étaient pas, de purs néants. Serviteurs et familiers d’un si grand Roi, n’ayons donc aucune timidité en face de ce qui est moins que rien…
Saint Sabbas priez pour moi, obtenez-moi cet esprit de pauvreté et de courage, cet esprit de foi qui vous faisait envisager toutes les choses selon la vérité, comme elles sont et non comme les jugent les hommes, et à la lumière duquel vous voyez à la fois la grandeur de Dieu, l’importance extrême de tout ce qui se rapporte à son service, et l’importance qu’il y a de bien employer tous nos moments, puisque tous appartiennent à ce Maître souverain, à ce Bien-aimé. Amen