ASDE 054 Edito

Editorial

 

Le but premier de cette revue n’a pas changé d’un iota depuis que le premier numéro a été publié, il y a de cela maintenant six ans et demi, mieux connaître le Christ et l’Eglise pour mieux les aimer et les faire aimer. Elle est en cela un outil d’information et de formation pour chacun et pratiquement tous les articles qui vous sont proposés peuvent être lus et relus de manière quasi intemporelle tant ils couvrent l’essentiel de ce dont un homme a besoin pour aller vers Dieu, devenir un disciple du Christ dans la vie de tous les jours et non seulement une fois par semaine.

 

L’Eglise, fondée par Jésus-Christ lui-même, en tant qu’institution est parfaite et sainte mais les hommes qui la composent restent des hommes. Et nous pouvons voir au fil des siècles depuis la mort de Jésus-Christ et sa résurrection, suivie des fruits de force, de charité et de sainteté donnés le jour de la Pentecôte par l’Esprit-Saint, que cette noble institution a connu des hauts et des bas. Le contenu des Evangiles a été dispensé par de saints missionnaires – au sens le plus large du terme – qui ont été de véritables propagateurs et défenseurs de la Vérité, n’hésitant pas dans bien des cas à donner, par leur vie offerte en sacrifices, le témoignage du véritable amour de Dieu qui embrasait leurs cœurs, avec le désir profond et fort de faire partager au plus grand nombre cette richesse intérieure qui les animait. L’Esprit-Saint était bien à l’œuvre dans toutes ces âmes, et l’on peut comprendre aisément qu’il y ait eu de nombreuses conversions en masse. Pensez à un saint Pierre, le pauvre pécheur de Galilée choisi par le Seigneur, qui pouvait compter la conversion de 4.000, 5.000 âmes en un jour, comme il est relaté dans les Evangiles. Combien ses paroles devaient être des paroles de feu pour toucher ainsi les créatures de Dieu.

 

A tous ceux qui auraient pu trouver difficile, voire pénible la lecture de l’article de Mgr Antonio Livi et peut-être surtout du préambule qui l’a précédé, je tiens à préciser, comme je le soulignais d’ailleurs, que je ne portais aucun jugement sur les deux papes (Jean XXIII et Paul VI) en relatant des faits de leur biographie, lesquels faits s’inscrivent dans l’histoire. La situation de l’Eglise comme du monde à un moment x dépend toujours d’éléments qui l’ont précédé dans le temps des années auparavant. Je n’ai fait qu’en reprendre quelques-uns qui donnent des explications sur la perte de la foi, sur les abus de toute sorte que l’on peut voir dans la doctrine auprès de certains membres de l’Eglise, sur l’attitude de certains. Je trouve particulièrement grave ce qui s’est passé aux Etats-Unis, comme dans d’autres pays, que pour rester sans réagir, ce que j’ai fait, à ma façon certainement, sans prétendre aucunement qu’elle ait pu être parfaite. Malgré tous les dénis que l’on pourrait opposer, ces faits n’en demeurent pas moins réels, et je ne lève qu’un bout du voile car la réalité est autrement plus effrayante encore. Ce sont des réalités que la plupart ne veulent pas voir alors que ce ne sont nullement des ragots ou des « on dit » comme certains voudraient le croire.

 

Quand des hommes ont pu dévier du droit chemin, je pense qu’ils l’ont fait au travers d’une trop grande compromission avec le monde, quand bien même leurs buts aient pu être louables. Trop accaparés par ce monde et ses préoccupations, ils ont pu perdre au fil du temps la vie intérieure qui seule permet d’avoir une relation solide avec son Dieu, au travers de laquelle ils obtiennent les forces indispensables pour mener à bien leur mission. L’Esprit-Saint peut alors les éclairer aux mieux afin qu’à leur tour ils puissent toucher le cœur des hommes pour les aider à s’élever vers Dieu, leur première mission. Les faiblesses de la nature humaine sont ce qu’elles sont. Aucun d’entre nous n’y échappent mais nous avons à les combattre jusqu’à la mort. Le bon réflexe est de se tourner vers notre Père, non seulement en nous mettant sous sa protection, mais surtout en lui donnant libre action d’agir en nous, en abandonnant notre propre volonté pour que ce soit la sienne qui prévale. Alors sa puissance d’action dépassera tout ce que nous pouvons imaginer. Comme le dit saint Paul, ce sera « le Christ qui vit en nous ». C’est l’application si simple du contenu des Évangiles qu’il nous suffit de mettre en pratique mais qui demande aussi une forme d’héroïsme.

 

Le salut des âmes devrait être la préoccupation première des prêtres, des évêques, des cardinaux et du pape, dans l’Eglise, tout le reste n’étant que secondaire. Bien souvent l’Eglise d’aujourd’hui perd de vue cet aspect pourtant primordial pour chaque homme sur terre. L’homme n’a pas d’âme de rechange. Au terme de cette vie sur terre, ce qui attend chacun est une vie éternelle, soit dans l’Amour du Père soit dans la Haine de Satan. Alors oui, j’ai trouvé approprié d’aborder ce sujet, aussi pénible qu’il soit. Je ne me suis repu de rien en dénonçant ou relatant des faits, je n’ai cherché en rien à salir la réputation de quiconque. Chaque homme est responsable des actes qu’il pose dans sa vie. Mais je n’ai cessé de redire que la Miséricorde de Dieu est infinie pour le pécheur repentant, jusqu’au dernier moment de la vie sur terre, Dieu voulant que le plus grand nombre d’hommes soit sauvé.

 

Jésus le Christ, qui a vaincu la mort et le péché par son sacrifice sur la croix, a donné sa vie pour le rachat de chacune des créatures du Père, pour toutes celles qui en toute liberté auront su donner à un moment donné ou l’autre, mais de manière indispensable, le oui que Dieu attend de l’homme, de chaque homme. Le libre arbitre, ce n’est pas rien, et ses conséquences sont irrémédiables pour chacun de nous. Ce libre arbitre est donné à tous les hommes d’accepter Dieu ou de le rejeter. En l’acceptant, il est impossible de ne pas adapter ce que nous faisons dans la vie de tous les jours. Le monde est à des lieues et des lieues de le comprendre, lui qui ne s’attache qu’au seul matérialisme dans l’existence. Ce matérialisme, qui broie les corps et les âmes, qui n’a de cesse d’éloigner l’homme de son Créateur, est une belle invention du grand Séducteur qui veut emmener dans sa propre perte toute l’humanité s’il le pouvait. Quand nous regardons l’état du monde, nous ne pouvons que constater l’emprise qu’il a sur cette humanité qui pourrait pourtant s’en sortir. Car rien n’est jamais perdu aux yeux de Dieu. L’homme est sa créature parfaite, créée à son image – ce n’est pas rien –, appelée à le rejoindre au terme de la vie sur terre pour le posséder en plénitude.

 

Revenant à mon propos de début d’éditorial, le fait d’inclure des articles qui pourraient sembler ne pas avoir un rapport direct avec l’élément central – le religieux et le spirituel – ne me semble nullement en contradiction avec son but. Ramener les cœurs à l’essence même de l’existence passe aussi par la formation de l’intelligence au réel, à la vérité dans d’autres domaines. C’est la raison pour laquelle plusieurs articles ont été consacrés au président de la Russie, Vladimir Poutine, à la guerre en Syrie et que la rubrique « Les brèves de Luc » apparaissent. Elles n’en deviennent pas et n’en deviendront jamais les articles de base, mais il est nécessaire aussi que le lecteur sache que les médias trafiquent l’information et qu’il est bon aussi qu’il soit informé de la réalité de cette actualité où le mensonge est érigé en vérité au détriment du réel, réalité non connue pour la plupart d’entre nous.

 

Inutile de s’appesantir davantage sur une polémique qui n’en est pas une. Il y a tellement d’autres choses à dire. Je vous invite ainsi à vous attarder plus particulièrement sur les écrits de Sœur Marie Lataste. Depuis le dernier numéro, le Seigneur, au travers de sa messagère, nous fait un véritable enseignement en grand Maître qu’Il est sur les vertus de Foi, d’Espérance et de Charité, une étude qui sera reprise sur plusieurs numéros. Je ne peux m’empêcher de lire et relire avec joie ces écrits empreints de tant de sagesse. Je voudrai temps avoir une meilleure mémoire des textes pour m’en imprégner. Je crois que la meilleure façon d’y parvenir est de revenir sans cesse sur ces écrits pour mieux les comprendre et les faire nôtres. Dans le cadre du site internet en cours de développement, mais déjà accessible, j’ai d’ailleurs l’intention de faire un tiré à part des écrits de Marie Lataste, en un ou plusieurs volumes, avec une attirance pour cette dernière solution. En effet, comme sur internet, je donne l’occasion d’arriver à chaque article au travers de la table des matières, cela permettrait à chacun qui le désire de revenir rapidement sur un chapitre ou un sous-chapitre, pour relire une partie précise des textes proposés, dans leur mise en page actuelle bien entendu. Comme il n’est pas possible avec l’outil utilisé d’ajouter des éléments à une table des matières éditées, il faudra bien « tronçonner » le texte pour ne pas devoir attendre que tous les écrits de Marie Lataste soient accessibles suivant cette formule.

 

Profitez bien des écrits de saint José Maria et du bienheureux Charles de Foucauld car ce sont les derniers que vous pourrez lire. Les sources (livres) dont je dispose ne sont plus très nombreuses, en tout cas en ce qui concerne leurs écrits directs car de nombreux livres ont été écrits sur ces deux grandes figures de l’Eglise.

 

Prochainement, j’aborderai le dernier livre de Monseigneur Sarah que je suis occupé à lire. Il aborde la grande question du Silence dans la vie du chrétien et de l’importance d’entretenir en nous une vie intérieure réelle au travers de laquelle chacun pourra trouver le moyen de se rapprocher du Divin. Je pensais en reprendre certains éléments en faisant un résumé des éléments importants, mais au fil des pages, je me rends compte qu’il y a tellement de richesses que j’irai beaucoup plus loin.

 

Qui parmi vous a déjà pris un peu de temps pour découvrir ce site internet mis à la disposition de chacun ? N’hésitez pas à le parcourir et apprenez à l’utiliser, pour rappel, c’est le www.ausouffledelesprit.com/fr. Je pense qu’il deviendra un véritable outil de travail pour tous. Faites-moi part de vos remarques pour l’améliorer, je m’efforcerai d’en tenir compte dans la mesure des possibilités et … de mes capacités.

La fête de Noël n’est plus très loin. Préparez-vous y durant cette période de l’Avent propice à prendre de bonnes résolutions. Préparez vos cœurs à recevoir le Sauveur, donnez-lui la place qu’Il mérite dans votre vie.

 

Christian Dachy

 

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