ASDE 054 Lui et moi

 

LUI et moi

Même si d’autres extraits de « Dieu appelle » et « Vivre par l’Esprit » pourront vous être encore proposés dans l’avenir, « Au Souffle de l’Esprit » va reprendre des extraits de « LUI et moi », fascicules édités dans les années 1950, qui sont des entretiens spirituels de Gabrielle Bossis. Ces fascicules ont reçu le « Nihil obstat » et l’« Imprimatur ». Il est toujours heureux de faire savoir que ces écrits sont cautionnés par l’Église catholique, permettant ainsi au lecteur d’être rassuré sur les origines de ces écrits.

 

Il est à remarquer que comme très souvent, pour ne pas dire la plupart du temps, le Seigneur se confie à des femmes pour faire passer son message d’amour. Il est aussi important de souligner que le Seigneur se choisit des âmes non pas pour ce qu’elles sont, ni pour elles seules, mais comme intermédiaires entre Lui et ses créatures. Si le Ciel se manifeste, c’est parce que la parole divine est vie et qu’elle se doit d’être entendue par le plus grand nombre. La révélation a été close avec les derniers écrits de l’apôtre que Jésus aimait, saint Jean, mais comme le Seigneur l’a dit plus d’une fois, rien ne l’empêche d’agir à temps et à contretemps, de faire connaître ses messages d’Amour comme il Lui sied, surtout à une époque qui en a le plus grand besoin.

 

En guise d’introduction à ces écrits, voici repris ci-après la note d’avertissement de l’opus IV.

 

CD

 

Les nombreux lecteurs des trois tomes déjà parus de « Lui et moi » connaissent l’origine et la nature de cet ouvrage. Aux autres, nous dirons brièvement de quoi il s’agit.

 

Gabrielle Bossis, écrivain catholique, auteur d’un certain nombre de pièces de théâtre, très souvent représentées dans les œuvres catholiques, est retournée à Dieu en juin 1950. Elle laissait dix gros cahiers contenant des « paroles intérieures », écrites par elle, mais qui lui semblaient dictées par le Christ lui-même. Un premier volume, paru de son vivant, contenait un certain nombre de textes extraits de ces cahiers ; trois préfaces, dont l’une de S. Exc. Mgr Villepet, évêque de Nantes, la seconde du R. P. Jules Lebreton, doyen de la faculté théologique à l’institut catholique de Paris, sans prétendre trancher la question toujours discutable de la part de Dieu et de la part de l’âme dans les phénomènes de cet ordre, garantissaient du moins la parfaite orthodoxie et la bienfaisance des textes. Un second volume fut présenté, après la mort de Gabrielle Bossis, par Daniel-Rops. Un troisième donnait les textes non édités écrits de 1941 à 1945. Quant au présent tome, le IVème, il va de février 1945 à septembre 1948, n’omettant que les extraits déjà publiés. Il reste encore la matière d’un cinquième recueil, pour 1949 et 1950. En ces derniers cahiers, les appels à un recueillement de plus en plus complet, à une charité plus entière, à un amour de Dieu plus total et plus exigeant, se font pressants. L’âme est invitée à un détachement qui prépare à l’union définitive.

 

Les lecteurs de Lui et moi ont désiré quelques détails sur Gabrielle Bossis. Une de ses amies, Mme Pierre de Bouchaud, a publié pour les satisfaire une courte et touchante biographie (Gabrielle Bossis auteur de Lui et moi, Beauchesne 1951) qui a été honorée de la Bénédiction apostolique envoyées par le souverain Pontife (Pie XII, NDLR). Des témoignages, dont le nombre grandit sans cesse, attestent que les paroles recueillies dans les petits volumes de Lui et moi sont pour bien des âmes une consolation et un réconfort.

 

 

1er février 1945. Heure sainte

 

Ne sois pas étonnée que Je t’ai suggéré de demander inlassablement la miséricorde, l’humilité, la douceur. Ne sont-ce pas là les signes distinctifs du cœur de ton Époux ? Ne dois-tu pas chercher à Lui ressembler ? Ne serais-tu pas plus heureuse si tu possédais ces vertus ? Et ne cherché-Je pas toujours ton bonheur ? Ce n’est pas par hasard, c’est bien Ma volonté que tu cherches à acquérir ces trois qualités si rares et si douces.

 

O douce douceur !

O douce humilité !

O douce miséricorde !

 

Demande-les à Ma Mère. Offre des sacrifices pour les posséder. Commence à en sentir le désir, ce sera leur germe. Et comme toujours, appelle-Moi à ton secours.

 

Combien le père aime que son petit enfant qui ne peut pas marcher lui tende les bras… Si son petit enfant est fatigué, comme il le garde sur son cœur. Lequel est le plus heureux, le père ou le petit enfant ? Ah, si tu savais la miséricorde… celle que tu dois chercher à imiter ! Passer par-dessus tout pour se pencher sur un cœur, ne faire attention ni aux déceptions ni aux ingratitudes, être encore meilleurs près de ceux qui nous ont peinés.

 

Et, simplement, montre-toi Moi. Aies-en l’intention. Et, Moi, Je paraitrai par toi. Tu es si petite, tu te demandes comment cela pourra-t-il se faire ?

 

Tu sais la grâce qui donne l’onction ? A la voix, au regard, à un geste ? Tu l’as remarqué hier, quand cette parente qui ne t’avait pas vue depuis trois ans, s’est écriée : « Oh ! que je t’aime ! »

 

Elle s’adressait à Moi passé dans ta voix.

 

Seigneur, que ce soit toujours ainsi que l’on trouve en moi des éclaboussures de Toi.

 

Disparais donc de plus en plus, Ma petite fille. Répands-toi, perds-toi en Moi, ton océan infini. C’est si simple à toi de t’y perdre ! puisque Je t’attends : une seule volonté, la Mienne. Un seul but, la gloire du Père. Une seule parole : « Je t’aime de toutes les forces de ce cœur que Tu m’as donné. » Et c’est tout.

 

Et le Père nous prend ensemble comme une seule offrande.

 

Une seule : Moi, toi.

 

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8 février 1945. Notre-Dame. Heure sainte.

 

Lors même que tu finirais par ne plus M’aimer, Moi, Je t’aimerais toujours.

 

Lors même que tu ne ferais plus silence pour M’écouter, Moi, Je mettrais encore ma Parole à portée de ton oreille.

 

C’est ainsi que tout pécheur Me trouve l’attendant. Qui pourrait peser Mon Amour ?

 

Où l’évaluer ? Où le mesurer ?

 

Et qui saurait l’étendue de Ma tendresse. Car Mon amour est tendre et quand je te dis : « J’ai soif » », J’appelle ta tendresse.

 

Trouves-en dans ton cœur après un regard sur Ma vie, sur Ma mort.

 

N’est-ce pas que j’y ai droit ?

 

Alors, donne et donne tout au long de ton jour. Non, Je ne trouverais pas que ce serait de trop.

 

Vous avez été créés pour M’aimer… Vos puissances sont ainsi faites. Ne les reporter pas sur d’autres : c’est là que sévirait la jalousie divine.

 

Adorez votre Fin et agissez pour l’Unique.

 

Tu ne crois pas que tu Me réjouis quand tu M’appelles ton Unique ?

 

Seigneur, il me paraît que vous me savez toute, alors je ne Vous exprime que peu.

 

Est-ce que cela ne te ferait pas du bien de te dire davantage ?

 

Est-ce que cela ne réchauffe pas ton cœur, lorsque tu Me dis les plus jolis noms ?

 

De même, quand tu trouves un mot charmant pour ceux qui t’entourent, n’est-ce pas pour eux comme le réconfort d’un rayon de soleil ? en contraste avec les mots aigres qui rendent la vie triste. Et Je compte sur toi pour embellir la vie des autres. Tu le peux par les dons que Je t’ai offerts. N’y manque pas. Fais-le en union avec la joie que J’ai donnée aux infirmes, aux pécheurs, aux possédés. Tant de gens sont possédés par une tristesse, une malignité !

 

Pense à Moi et délivre-les avec grâce, avec sourire. Allume ton regard au Mien et ta joie à la Mienne. Alors, tu es forte, car Je te soutiens.

 

Commence maintenant, ton cœur dans Mon Cœur.

 

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9 février 1945. Après la communion.

 

La joie. Dilate ton âme. La joie m’honore. Elle naît de la confiance. Elle m’attire le Cœur ; elle s’unit à Mes joies du Ciel qu’elle rejoint.

 

Habiter ensemble, ma Gabrielle, dans la joie…

 

Fais comme si c’était toi qui étais chargée de Me la donner. Alors, que ta chambre secrète soit dans un ordinaire rayonnement vivant, comme une façon de mettre des fleurs chez toi pour Me recevoir.

 

Tu me diras : « Seigneur, Vous pouvez entrer ».

 

Et je jouirai du décor.

 

O joie qui vient de la pureté de ton intention.

 

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11 février 1945. Après la communion – « Si j’étais sûre de te consoler, de Te faire plaisir en faisant ceci ou cela, comme cela décuplerait mes forces. »

 

Si ce que tu Me fais ou si ce que tu Me dis est de nature à donner de la joie à un homme ordinaire, cela Me procure une délectation beaucoup plus grande parce que Je suis le plus sensible, le plus aimant et le plus délicat.

 

Ne crois pas que tu t’adresses à un souvenir, à un idéal passé, à un Dieu lointain, tu t’adresses à Moi, bien vivant en toi, à ton Immédiat et quand tu Me parles à Moi ou à Ma Mère, que ce soit avec un abord souriant d’amour. Tu sais ? L’accueil qu’on loue en toi, donne-le Moi.

 

Viens à Moi, vivante de joie, de sérénité et de tendresse. Tu transformeras nos rapports : c’est un effort de toi, mais combien doux…

 

Tu ne trouves pas ? la vie de famille. C’est toujours, tu vois, l’intimité que Je cherche en vous.

 

 

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