ASDE 053 Charles de Foucauld

 

Vingt et unième entretien : La CROIX

Avec le père Charles de Foucauld

 

 

Cœur Sacré de Jésus, que votre Règne arrive !

Sainte Vierge Marie, saint Joseph, priez pour nous !

Notre Père

Credo

Mon Dieu, faites que tous les humains aillent au Ciel !

Amen.

  

La religion catholique, établie par Dieu pour être sa bouche sur la terre, enseigne à tous les hommes non seulement ce qui est indispensable pour éviter l’enfer et aller au ciel (c’est-à-dire avoir la foi, l’espérance et la charité, d’observer les commandements de Dieu et de l’Eglise, et de pratiquer les vertus catholiques), mais encore ce qu’il faut faire pour parvenir à la plus haute sainteté, vivre aussi uni à Dieu que c’est possible en ce monde par l’amour et la conformité à sa volonté, et Lui ressembler, autant que le peut un homme par l’imitation de sa divine perfection.

 

Cette excellente sainteté, cet amour parfait, cette union complète avec Dieu, cette ressemblance admirable avec Lui, ce degré le plus élevé de perfection que l’homme puisse atteindre sur la terre, la religion catholique lui en enseigne le chemin, « la voie », en lui montrant la voie glorieuse de la Croix et la voie de l’imitation de notre bien-aimé Seigneur Jésus… Elle l’éclaire sur cette voie, dans la nuit sombre de cette vie, lui donne lumière, ardeur et courage pour la gravir, en faisant briller à ses yeux la plus lumineuse, la plus douce, la plus chaude des vérités, « la vérité » du Sacré Cœur de Jésus. Elle le nourrit sur ce chemin ; le réconforte dans cette ascension, le renouvelle chaque jour, par une nourriture admirable et divine, la sainte Eucharistie, qui est Dieu même entrant en lui et le faire vivre en soi, changer sa vie humaine en une vie divine et le diviniser autant que c’est possible en ce monde.

 

La religion catholique enseigne aux hommes à ne pas estimer ni rechercher les richesses, les grandeurs et les jouissances terrestres ; elle leur dit au contraire : « Malheur aux riches ! Il est plus difficile à un riche d’entrer au ciel, qu’à un chameau de passer par le trou d’une aiguille. Ce qui est grand devant les hommes est en abomination devant Dieu… Faites pénitence… Renoncez-vous et portez votre croix chaque jour. » Non seulement elle enseigne à ne pas rechercher les richesses, les grandeurs et les jouissances terrestres, mais elle dit de les maitriser, de les repousser, et d’embrasser la pauvreté, l’obéissance la plus humble et un état de souffrance si complet qu’elle le désigne sous le nom de « mort, mortification, croix »…

 

Elle montre la pauvreté, l’obéissance et la chasteté absolue comme les trois moyens les plus sûrs de sanctification, et elle y rive, par des vœux perpétuels et solennels, les hommes et les femmes qui veulent tendre à la perfection… Elle apprend à l’homme à mourir à tout le créé, à se renoncer, à se mortifier, à se crucifier en tout pour que, fermant son esprit, sa mémoire et son cœur à toutes les créatures, il les réserve tout entiers à son Créateur, « gardant toutes ses forces pour Dieu », « crucifié au monde, et le monde crucifié pour lui, » ne vivant plus que de foi, d’espérance et de charité. Elle lui montre, comme le « chemin du ciel », « la voie glorieuse de la croix », suivie par tous les saints, et ouverte triomphalement par notre Seigneur Jésus.

 

Elle montre à l’homme la « VOIE » du ciel, non seulement dans la voie de la Croix, mais aussi dans celle de l’imitation de notre bien-aimé Seigneur Jésus. « Celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie », répète-t-elle après Lui. Elle montre à tous Notre Seigneur Jésus disant : « J’ai fait cela pour que vous le fassiez à mon exemple, bienheureux ceux qui le comprendront », « le serviteur est parfait qu’il ressemble à son maître », « suivez-Moi ».

 

Elle fait voir Jésus, perfection infinie et divine, dont les imitateurs seront nécessairement parfaits dans la mesure de leur ressemblance au divin modèle. Cette imitation, « voire » infaillible de la perfection, elle la montre comme une suite nécessaire de l’amour, la conformité au Bien-aimé étant un besoin violent du cœur. L’imitation parfaite, aussi parfaite que possible de notre bien-aimé Jésus, dans son intérieur et son extérieur, la conformité de notre âme à son âme, de nos actes à ses actes, de notre condition à la sienne, de notre vie à sa vie, de nos travaux à ses labeurs, de nos souffrances à sa passion, de notre mort au sacrifice du Calvaire, elle nous les montre comme la voie la plus parfaite puisque c’est celle de Dieu même, et en même temps la plus douce, puisque c’est celle du plus ardent amour.

 

La religion catholique nous éclaire, sur la voie de la Croix, et de l’imitation de notre bien-aimé Seigneur Jésus, et nous donne lumière, ardeur et courage pour la parcourir, en faisant briller à nos yeux, la plus douce, la plus lumineuse, la plus chaude, la plus bienfaisante des vérités, la « vérité » du Sacré-Cœur de Jésus. La révélation de cette vérité c’est la révélation de l’amour de Dieu pour nous. Nous ne sommes pas délaissés, oubliés, seuls sur la voie de la Croix, sur la voie qui suit Jésus. Nous y avons un Cœur qui nous aime, nous y sommes aimés, on nous y aime à tout instant. Avant que nous fussions, un Cœur nous a aimés d’un amour éternel, et tout le cours de notre vie ce Cœur nous embrasse du plus chaud des amours.

 

Ce Cœur est parfait, pur comme la lumière, plus innocent que les anges, nulle souillure ne l’a approché, l’intelligence divine brille en Lui, toutes les beautés et les perfections incréées resplendissent en Lui : c’est le Cœur de Jésus, le Cœur de Dieu fait homme. Dieu nous aime, Dieu nous a aimés hier, Il nous aime aujourd’hui, Il nous aimera demain. Dieu nous aime à tout instant de notre vie, et Il nous aimera durant l’éternité si nous ne repoussons pas son amour. Il nous demande amour pour amour. Il nous dit : « Je t’aime, Je veux t’aimer éternellement et me donner éternellement à toi. Je veux être aimé et possédé de toi durant l’éternité. Aime-Moi, obéis-Moi, suis-Moi. » Dieu nous aime… Dieu nous demande de L’aimer… Voilà la « Vérité » du Cœur de Jésus révélées pour éclairer et embraser les cœurs des hommes.

La religion catholique nous nourrit sur la voie de la Croix, sur le chemin de l’imitation de Notre-Seigneur Jésus, par une nourriture admirable et divine qui est notre pain quotidien et notre « Vie ». Cette nourriture, ce vrai « pain quotidien », cette « vie », c’est la sainte Eucharistie, Jésus même, Dieu et homme, se donnant, se livrant tout entier à nous, tel qu’Il est présentement au ciel, sous l’apparence d’une petite hostie. Dans la sainte communion, Dieu entre en nous corporellement ; nous touchons de notre bouche le Corps de Notre Seigneur, comme le touchèrent les lèvres de Marie, de Joseph, de Magdeleine. Il entre en nous comme Il repose dans le sein de Marie : Il s’unit à nous du plus chaste des mariages, devenant le divin Epoux de nos âmes, se donnant, se livrant, s’abandonnant à nous, à posséder et à aimer, dans le temps et dans l’éternité…

 

L’Eucharistie, c’est Jésus enfant nous tendant les bras de sa crèche pour nous offrir et nous demander un baiser ; c’est Jésus devenant notre Epoux et s’unissant à nous dans une intimité infiniment chaste et infiniment étroite, ne faisant qu’un avec nous par un miracle de puissance et d’amour…

 

L’Eucharistie, ce n’est pas seulement la communion, le baiser de Jésus, le mariage avec Jésus : c’est aussi le Tabernacle et l’Ostensoir, Jésus présent sur nos autels « tous les jours jusqu’à la consommation des siècles », vrai Emmanuel, « vrai Dieu avec nous », s’exposant à toute heure, sur toutes les parties de la terre, à nos regards, à notre adoration et à notre amour et changeant, par cette présence perpétuelle, la nuit de notre vie en illumination délicieuse…

 

L’Eucharistie, c’est Dieu avec nous, c’est Dieu en nous, c’est Dieu se donnant perpétuellement à nous, à aimer, à adorer, embrasser et posséder. A Lui gloire, louange, honneur et bénédiction dans les siècles des siècles.

 

Prions Dieu, nuit et jour, pour que tous les hommes, obéissant à Notre Seigneur Jésus et à la religion catholique, embrassant à leur voix la voie de la Croix et l’imitation de Jésus, et qu’éclairés et embrasés par le Sacré Cœur de Jésus, transformés et divinisés par la sainte Eucharistie, ils glorifient Dieu, le plus possible, pendant tous les instants de leur vie terrestre et durant l’éternité. Amen !

 

Lectures : Jean 21, 1-22 ; Marc, 21, 14-18 ; Matthieu, 28, 19-20 ; Luc, 24, 50-53 ; Marc, 16, 19-20.

Cœur Sacré de Jésus, que votre règne arrive !

Sainte Vierge Marie, saint Joseph, priez pour nous !

Notre Père.

Actes de foi, d’espérance et de charité.

Mon Dieu, faites que tous les humains aillent au ciel !

Amen.

Cœur Sacré de Jésus que votre règne arrive !

 

Cor Iesu Sacritissimum

Adveniat regnum Tuum !

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