Editorial
La vie est un éternel recommencement. Sur notre terre, les saisons succèdent aux saisons suivant un rythme on ne peut plus régulier. A l’hiver succède le printemps où la nature reprend vie. Les nouvelles poussent sortent de terre, la végétation sort de son sommeil léthargique indispensable pour lui assurer sa nouvelle croissance. L’été ne sera pas loin qui succède au printemps, il assure à la végétation son renouvellement en produisant fruits et graines de toutes sortes. Celle-ci avancera au fil des jours et des semaines vers l’automne qui prépare sa période de repos. Il en est ainsi d’années en années depuis des millénaires, depuis que l’homme occupe la terre, en tout cas depuis la chute d’Adam et Eve. Le péché de l’homme a en effet perturbé toute la création et tout ce qui était soumis à l’homme sur la terre a été bouleversé. La nature, aussi bien dans le monde environnemental, végétal ou animal a véritablement changé.
Notre vie, celle de chaque homme et femme, est aussi un éternel recommencement. Nous avons chaque matin à nous réveiller après une nuit de sommeil et effectuer les mêmes gestes quotidiens, répétitifs. Et la première action que nous devrions avoir est de remercier le Créateur pour cette nouvelle journée qu’Il nous offre de vivre. Car si nous pouvons vivre cette nouvelle journée, c’est parce qu’Il le permet, parce qu’il insuffle en chacun de nous le souffle de la vie, de sa vie. Nos convictions n’entrent en rien en ligne de compte dans son action car chaque être humain ne vit que par décision divine, quelle que soit les aléas de la vie et nos conditions personnelles d’existence. Mais ce que nous devons avoir à l’esprit est que chaque journée nous est donnée pour avancer vers notre fin qui est de posséder la Vie en plénitude avec Lui, notre Père du Ciel.
Quoi que nous fassions, rien de chaque journée n’échappe aux yeux de Dieu. Combien de chrétiens d’aujourd’hui en sont encore conscients. Si l’on s’en réfère au quelque 2 % de pratique régulière, cela ne fait pas grand monde. Et parmi ceux-ci, combien en faut-il encore retrancher. Je suis attristé d’avoir participé dernièrement à une assemblée dominicale du matin comptant +/- 50 personnes dans une grand église, jadis remplie du temps de mon enfance – le scoutisme avait cela de bien que l’on participait à une messe début de journée le dimanche – et me retrouver un des rares présents à exprimer sa foi en participant oralement à la célébration. Et pourtant, la récitation du Gloria n’est-elle pas une magnifique expression de louange à la gloire de Dieu ? Ne devrions-nous pas « crier » de joie en le déclamant tant ses paroles peuvent nous transporter vers le Ciel : « … Nous te louons, nous te bénissions, nous t’adorons, nous te glorifions, nous te rendons grâce pour ton immense gloire, Seigneur Dieu, Roi du Ciel, Dieu le Père tout-puissant… ».
Et pourtant, quoi de plus normal que de tout confier entre les mains de notre Père du Ciel en commençant notre journée. Il n’attend que cela. Au lever, les enfants ne saluent-ils pas leurs parents et ceux-ci ne leur donnent-il pas en retour un baiser pour leur rendre leur salutation, un baiser tout empreint d’affection, surtout quand ils sont petits ? Notre Papa attend lui aussi que nous lui témoignons cette marque de respect et d’affection en commençant notre journée. Pensons-y ! Nous avons à Lui demander de bénir chacune de nos actions que nous avons à vivre sous son regard. Notre Dieu s’intéresse à tout ce que nous faisons durant notre journée qui se déroulera sous sa protection paternelle, même et surtout si celle-ci est parsemée d’épreuves, lesquelles peuvent être parfois très lourdes. Ainsi se déroule nos journées au fil du temps. Nous devons apprendre à accepter tout ce qui se présente et surtout à conformer les actes de notre vie à notre engagement de chrétien, de catholique.
Dieu attend que nous accomplissions en nous sa divine Volonté. Ce n’est certes pas facile, mais chacun des actes que nous posons, aussi insignifiants soient-ils, doivent correspondre à cette divine Volonté. Je vais faire telle ou telle chose, si Jésus était à ma place, que ferait-il ? J’ai une décision importante à prendre dans mon travail professionnel, dans ma vie de famille, dans un achat important, etc… confions-nous à Jésus, notre Ami et notre Frère tout en étant notre Dieu, demandons à l’Esprit-Saint de nous éclairer. Tout ce que je fais doit correspondre à cette divine Volonté. En y correspondant, je m’associe à Notre Seigneur qui prend tout ce que nous lui confions et offrons pour les faire siens. Tous nos actes, les plus petits soient-ils, peuvent alors prendre une dimension que nous ne soupçonnons même pas. Ce n’est qu’un peu à la fois, au fil des jours, que nous pourrons arriver à ressembler davantage à Jésus qui ne veut faire qu’un avec nous !
Christian Dachy