ASDE N° 057 Lui et moi

LUI et moi

Mois de juin 1939

 

-692. [I,229] — 1er Juin. Dans l’Ain. —

« Écris. Je voudrais qu’on n’eût plus peur de Moi,

« qu’on regardât Mon Coeur plein d’amour,

« qu’on parlât avec Moi comme avec un Frère chéri.

« Pour certains, Je suis un inconnu.

« Pour d’autres,

« un étranger, un Maître sévère, un demandeur de comptes.

« Peu viennent à Moi comme à une famille aimée.

« Et Mon amour est là qui attend.

« Toi, dis-leur de venir, d’entrer, de se livrer tels qu’ils sont à l’Amour.

« Tels qu’ils sont.

« Je les réparerai. Je les changerai.

« Ils auront une joie qu’ils ne connaissent pas.

« Moi seul la donne.

«Mais qu’ils viennent !

« Dis leur qu’ils viennent.,. »

(Voix pleine d’un grand désir.)

693. [I,230] — 3 juin. Dans l’Ain. 

« Quand tu demandes, crois que Je suis assez bon pour t’exaucer, sinon tu Me prives de te donner… »

 

694. [I,231] — Moi : « Aujourd’hui, c’est ta Fête Dieu, que faut-il Te donner ? »

« La fidélité aux petites choses. »

 

695. [I,232] — « Sois crucifiée avec Moi.

« Être crucifié c’est être étiré contre sa nature,

« contre ses désirs,

« contre l’amour de soi,

« dans la pauvreté,

« dans l’obscurité,

« dans l’obéissance au Père.

« Rappelle-toi que le crucifiement est le prélude de la résurrection, c’est-à-dire de toutes joies. »

 

696. [VII,183] — Le Fresne. 7 juin 1939,  après la communion. 

« Si tu crois à Ma Richesse infinie et à Ma Puissance, pourquoi ne te livres-tu pas sans retour?… Donne-Moi ta confiance, ton espérance. Ne puis-Je pas Me glorifier par toi?… Puisque Je Me sers avec de la misère.

« Crois-en Mes Paroles. Ne t’ai-Je pas fait dire que c’était vrai ? Accepte-Moi donc en telle manière que Je t’ai choisie. Tu Me feras tant plaisir. Abandonne-toi sur Mon Coeur, c’est le Coeur d’un Époux. D’un Époux qui a donné Sa vie pour toi.

« Ma vie de souffrances, Je te l’ai donnée. Crois en Mes Paroles. Le Père X… ne t’a-t-il pas écrit hier : « Jésus en sera intimement heureux. »

 

697. [VII,184] — 8 juin. Fête-Dieu. 

« Je choisis la misère. N’aie pas peur. »

Je pensais à la mort de X… « La mort qui viendra à toi est celle que Je t’aurai choisie. »

Comme je demandais à la Sainte Vierge de m’aider à panser la tête du Seigneur :

« Ce qui Me soulage, c’est une âme en progrès d’amour. »

Après la communion.

« Tu comprends, J’ai voulu vivre au milieu des hommes. Comme Je vivais parmi Mes Apôtres. Jusqu’à la fin du monde. C’est Mon désir, plein de Mon Amour. »

Après avoir prié par la mortification.

« Maintenant, mets-toi sous la Fontaine de Sang.» (Sa flagellation.)

Comme je disais : « Comment arriverai-je à imiter l’eminente perfection de la Sainte Vierge ?)

«Pense que tu es Sa Fille, et que tu hérites d’une telle Mère. »

« Que pourriez-vous M’offrir dans le domaine matériel, ou dans le domaine spirituel, sinon Mes dons ? »

 

698. [VII,185] — 11 juin. Dimanche Fête-Dieu.  Je pensais à Josefa Menandez heureuse, qui avait été une âme choisie. Vivement :

« Est-ce que tu ne l’es pas ? »

Je me disais : « Est-il possible qu’avec tant de fautes je puisse être une âme choisie ! »

 

699. [VII,186] — 12 juin. —

«- Décloue-Moi de la Croix. Emporte-Moi sur la terrasse. Soigne-Moi par ton amour. Car Je suis toujours blessé…

« Environne-Moi de tes fleurs. Invente des délicatesses de tendresse. C‘est Moi. Et Je souffre pour vous.

« Demeure en Moi, ton Principe, ta Source de vie, ta Source de joie, l’Aube de ton être.

« C’est pourquoi, lorsque tu Me verras, tu pourras dire : « Je Te reconnais, Toi que je n’avais jamais vu. »

 

700. [VII,187] — 13 juin, mardi, jour donné à mes filles (actrices). 

« Seigneur, est-ce que Tu pourras porter ma communion à toutes mes troupes des quatre parties du monde 

« Cela ne M’est pas plus difficile que de descendre sur l’autel » (l’Élévation sonnait).

On m’avait chargée de préparer des étoffes blanches et rouges pour la procession.

« Aujourd’hui, prends soin de Mes vêtements. »

Le soir, comme j’avais fait ce travail avec une voisine, je n’ai pas pensé à Lui, et Lui en demandais pardon.

« Eh bien, quand tu iras rendre ton travail, pense à Moi, et tu auras les mêmes grâces : comme l’ouvrier de la onzième heure. Voilà Ma Miséricorde. »

 

 

 701. [VII,188] — 15 juin. 

« La dislocation des membres. Les ruisseaux de sang. Les yeux aveuglés, et Ma couronne d’épines…

« J’ai pris autant de désirs en la considérant qu’une mondaine peut en prendre à la pensée d’une robe nouvelle. »

« Donne-toi à Moi, comme tu es. A n’importe quel moment de ta vie. Comme tu es.

« Bien sûr! en un instant, Je puis te changer. Mais il faut que tu le croies, que tu M’en donnes confiance. »

« Je t’ai choisie pour Me les offrir. Je t’en ai donné les moyens. Remercie-Moi » (me montrant les soutanes rouges, etc.).

Comme je m’arrêtais de copier Ses Paroles pour regarder des canoës qui passaient sur la Loire, comme souriant :

«Les petits enfants ont besoin de petites distractions. »

 

702. [I,233] — 16 juin.  Je pensais à ceux qui m’avaient aimée avec tant de bonté.

« Mais ceux-là te quittaient quelquefois.

« Moi, Je ne te quitte pas.

« Tu es toujours dans Ma Pensée. »

 

703. [I,234] — « Sais-tu ce que c’est que l’amour d’un Homme-Dieu qui appelle ?

« qui appelle votre amour ?

« et qui n’entend comme réponse que le rire qui insulte… »

 

704. [VII,189] — 20 juin.  Je pensais : «Est-ce que je paraissais dans Sa mémoire, moi si petite en vertu ? »

« Oui, sur la Croix, J’ai pensé à Ma petite Fille, avec ses pauvretés, telle qu’elle est. Ah !… si les hommes savaient !… »

« Mon hostie consacrée : une seule souffrance, comme une seule joie. » (Et je me suis souvenue de la consécration de Montréal et de celle de Corte. )

« Ta crainte de M’offenser M’est une flèche qui Me blesse d’amour… Oh ! que les blessures d’amour de Mes Fidèles viennent guérir les autres blessures que Me font la haine, l’indifférence et leurs mépris !… »

 

705. [I,235] — 22 juin. A la campagne. 

« Sois bien simple avec Moi.

« Que fait-on le matin et le soir en famille ? « On se donne le baiser de l’affection et c’est tout naturel. « Et parfois, dans la journée sur un mot ou à cause d’un don, on se regarde…

« On se regarde avec amour.

« On a des élans de tendresse.

« Combien c’est doux et réconfortant…

« Ah ! si l’on Me permettait d’être un peu de la famille !… »

 

706. [VII,190] — 22 juin.  A mon temps d’arrêt, j’avais été dérangée plusieurs fois par des services à rendre :

-« Tu M’as plu davantage par la fidélité à l’amabilité, que si tu n’avais pas quitté Ma contemplation. »

 

707. [VII,191] — 23 juin.  En micheline, comme je pensais mal d’un voyageur. 

« Ne juge pas trop vite. Ne juge pas les gens sur leur extérieur. »

 

708. [VII,192] — 24 juin. Saint-Jean-Baptiste. 

« Aime à être petite… »

Tandis que je balayais : « Quelle pauvre chose je fais pour Vous, mon Seigneur ! »

«  Que M’importe la chose… Cette action ou une autre que tu croirais grande est la même à Mes yeux. Je n’y prends que l’amour que vous y mettez : c’est l’intention d’amour, tu comprends ? »

 

709. [I,236] — 26 juin. 

« C’est dans l’essence même de ton être que Je veux habiter.

« Je te ferai vivre.

« La vie, c’est Moi…

« N’aie d’autre volonté que la Mienne.

« C’est Celle de Mon Père.

« Tu en seras récompensée au dernier jour. »

 

710. [I,237] — A la messe, au Pater. 

« J’ai réuni les mots du Pater, pour que vous vouliez bien les dire. »

 

711. [VII,193] — 27 juin, je pensais : « Que dois-je attendre de Lui aujourd’hui ? » —

« Comme tu auras cru, il te sera fait. »

 

712. [VII,194] — 28 juin. Nantes. 

« Honore Ma couronne d’épines. Ce fut si horrible pour Ma tête! Si doux pour Mon Amour !…

« Désormais, tu feras l’heure sainte du jeudi. Je la demande cette heure avec Moi. Au début, oui, il faut un effort, et puis ensuite cela ne coûte plus. Rappelle-toi tes premiers couchers (sur le plancher), et maintenant ? Tes premiers chemins de Croix, et maintenant ?

« Oh ! Ma Fille chérie, ne Me quitte pas, ne Me quitte jamais, Moi qui suis toujours avec toi, toujours!… »

Dans la rue :

« Que ton regard vers Moi te soit une communion spirituelle. »

 

713. [VII,195] — 30 juin. Au bureau des contributions, je priais pour les employés en attendant mon tour. 

« Ta prière, c’est une force qui fait une poussée en avant de Ma grâce, sur ceux que tu Me recommandes. »

 

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