ASDE 012 : Marie Lataste Partie 1

Dieu, la Sainte Trinité

1ère partie

Par Sœur Marie Lataste, mystique catholique

Gloire et louange, amour et reconnaissance soient à jamais rendus

à Jésus au Saint-Sacrement de l’autel, au Père et au Saint-Esprit

dans tous les siècles des siècles, Amen

 

Partie 1

 

Dans les temps difficiles qui s’annoncent, afin de résister au courant d’apostasie qui submergera la foi, tel qu’annoncé dans les écritures, il est nécessaire de se former. J’ai participé à l’un des nombreux groupes de réflexion initiés au lancement du synode diocésain et j’ai été frappé par la méconnaissance des participants des bases mêmes du catéchisme de l’Eglise. En entendant certaines réflexions faites, certaines positions allant à l’encontre de l’enseignement de l’Eglise, les esprits, et donc les âmes, sont mûres pour ne pas être en mesure de réagir sainement. J’oserai dire que les membres de l’Eglise sont comme gangrenés par un mal profond. J’ai l’impression que l’enseignement de Notre-Seigneur nous demandant de bâtir sur le roc et non sur le sable a été oublié depuis bien longtemps.

 

Aussi, je crois utile de consacrer quelques pages de chaque parution de cette revue à en étudier quelques aspects. Chacun aura à les méditer dans le calme et la sérénité afin de s’imprégner d’enseignements pleins de sagesse. Je n’aurais pas recours à des théologiens qui tiennent souvent un langage abstrait pour le grand nombre. Non, je ferai appel à Marie Lataste, religieuse catholique de son état, qui nous a laissé de magnifiques pages sur des sujets variés. Ce qui ne gâte rien, c’est qu’elle a été aidée en cela par le maître de la création qui l’a enseignée afin qu’à son tour elle en a fasse profiter toutes les âmes.

 

Dans le 1er numéro, j’avais fait une brève présentation de cette religieuse, que je reprends ici afin de bien la situer et de vous rassurer pleinement sur les enseignements que vous allez suivre au travers des écrits qu’elle nous a donnés.

 

Marie Lataste (1822-1847) est une religieuse et une mystique française. Née à Mimbaste près de Dax, elle était la cadette d’une pauvre famille de paysans pieux. Sa mère lui avait appris à lire, écrire, coudre et tisser. Telle était sa connaissance de l’ordre surnaturel. Elle était élevée dans la foi du Seigneur Jésus et reçut sa première communion à l’âge de 12 ans, un évènement qui fut très marquant pour elle.

 

Sa foi augmentait de jour en jour, et son esprit s’allumait comme une braise devant la sainte communion, qui lui apparaissait comme la vraie lumière de l’amour divin. Elle reçut ensuite sa confirmation dans la joie. Bientôt elle fut mise à l’épreuve et vécut diverses tentations. Elle décida finalement de se consacrer tout entière à Jésus dans le Saint-Sacrement.

A 17 ans, le jour de l’Epiphanie de l’année 1840, pendant la messe, après la communion, Marie, levant les yeux vers l’autel, y vit Jésus plein de gloire et de majesté, qui lui souriait avec bonté. Jusqu’à la fin de 1842, chaque fois qu’elle assista à la messe, Jésus lui apparut pour l’instruire

 

Jésus lui a demandé de se faire religieuse dans la Société du Sacré-Cœur. Marie savait par Jésus qu’elle n’atteindrait pas son 26ème anniversaire. Après beaucoup de retard, elle a obtenu la permission de partir pour Paris le 21 avril 1844. Ce fut pour elle une grande joie, l’aboutissement de sa vocation voulue par Jésus-Christ.

 

On peut résumer sa nouvelle vie tout en obéissance, humilité, modestie, recueillement, patience, charité. Elle ne laissera auprès des autres sœurs que de profonds souvenirs de respect et d’admiration. C’est une grande mystique qui nous a laissé plusieurs petits livres, sur la Trinité qui va faire l’objet de ces enseignements que nous entamons, le Verbe de Dieu fait Homme, la Sainte Vierge, les anges (dont nous avons publié quelques pages dans un précédent numéro) et les hommes, … ainsi que quelques prophéties.

 

Ses écrits ont été mis en ordre par l’abbé Pascal Darbins, sans rien y ajouter et plusieurs livres ont été publié en 1862, avec l’approbation de Mgr l’évêque d’Aire et de Dax, qui écrivit en avoir « trouvé la doctrine conforme à la sainte Ecriture et à l’enseignement de l’Eglise ».

 

Sans plus tarder, commençons à l’écouter, ou plus exactement ici à la lire, elle et Notre-Seigneur qui vont véritablement nous enseigner.

CD

 

 

Chap. 1, Dieu unité et trinité

 

Le Sauveur Jésus m’a ainsi parlé de la divinité :

 Dieu est un en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Les trois personnes sont Dieu et ne forment pourtant qu’un seul Dieu. Le Père est le principe du Fils et du Saint-Esprit, mais non leur créateur, parce qu’ils sont éternels comme le Père et qu’ils n’ont jamais eu de commencement. De toute éternité, le Père engendre son fils par la connaissance qu’il a de lui-même. Le Père se comprend, et cette intelligence de Dieu le Père, c’est Dieu le Fils. Le Saint-Esprit n’est point engendré par le Père et le Fils, mais il procède de l’un et de l’autre. Dieu le Père se comprend, et se plaît dans son intelligence qu’il aime et dans laquelle il trouve son repos : cet amour du Père pour son intelligence, c’est le Saint-Esprit, union du Père et du Fils.

« Le Père est souverainement parfait et communique ses perfections au Fils, qui les communique avec le Père au Saint-Esprit. Ainsi le Fils est semblable au Père, le Saint-Esprit au Père et au Fils, les trois personnes semblables entre elles. Le Père est distinct du Fils, le Saint-Esprit distinct du Père et du Fils. Le Père est la première personne de la Trinité ou la personne sans principe autre qu’elle-même ; le Fils est l’intelligence du Père ou la deuxième personne ; le Saint-Esprit, l’union amoureuse du Père et du Fils, ou la troisième personne ; et ces trois personnes ne font qu’un seul Dieu parce qu’elles n’ont qu’une même nature divine.

« Le Père est éternel, le Fils est éternel, le Saint-Esprit est éternel, et cette trinité d’éternités ne forme qu’une éternité, l’éternité de Dieu.

« Le Père est saint, le Fils est saint, le Saint-Esprit est saint, et cette trinité de saintetés ne forme qu’une sainteté, la sainteté de Dieu.

« Le Père est infiniment sage, le Fils infiniment sage, le Saint-Esprit infiniment sage, et cette trinité de sagesses ne forme qu’une sagesse, la sagesse de Dieu.

« Le Père est tout-puissant, le Fils tout-puissant, le Saint-Esprit tout-puissant, et cette trinité de toutes-puissances ne forme qu’une toute-puissance, la toute-puissance de Dieu.

« Le Père est miséricordieux, le Fils miséricordieux, le Saint-Esprit miséricordieux, et cette trinité de miséricordes ne forme qu’une miséricorde, la miséricorde de Dieu.

« Le Père est juste, le Fils juste, le Saint-Esprit juste, et cette trinité de justices ne forme qu’une justice, la justice de Dieu.

« Le Père a une volonté, le Fils une volonté, le Saint-Esprit une volonté, et cette trinité de volontés ne forme qu’une volonté, la volonté de Dieu.

« Quand le Père veut une chose, le Fils et le Saint-Esprit la veulent aussi, et chacune des trois personnes divines coopère à toute action de la Divinité.

« Il n’y a point de lieu ni d’espace pour les trois personnes divines : elles occupent l’immensité. Elles sont partout au ciel et sur la terre ; mais elles manifestent plus particulièrement dans le ciel leur gloire et leur majesté aux êtres intelligents et raisonnables qu’elles ont créés. »

 

Chap. 2, L’âme humaine vient de Dieu

« Le Père est le principe du Fils et du Saint-Esprit, il est aussi le principe de tout ce qui a été fait ; il doit en être, il en est aussi la fin.

« L’âme humaine vient de ce principe ; elle doit se le proposer pour dernière fin, diriger par conséquent vers lui ses pensées, ses désirs, ses affections, ses actions, ses prières, et ne rien désirer dans toutes ses œuvres que le parfait accomplissement de la volonté de Dieu le Père. En agissant ainsi, l’âme rend hommage au Père, au Fils et au Saint-Esprit, parce qu’en faisant la volonté du Père, elle fait aussi la volonté du Fils et du Saint-Esprit. »

Celui qui fait la volonté du Père fait aussi la volonté du Fils et du Saint-Esprit

Ces dernières paroles firent impression sur mon esprit qui cherchait, mais inutilement, à en connaître le sens. Le Sauveur Jésus s’en aperçut, et voyant ce qui se passait en moi, il ajouta :

« Après le péché de l’homme, Dieu envoya son Fils au monde pour le sauver. Le Fils, pendant sa vie, accomplit en tout la volonté du Père. Le Père veut que l’homme suive l’exemple de son Fils et qu’il lui rende hommage en l’imitant. Le Fils veut que l’homme suive la volonté du Père, comme il l’a suivie lui-même, et se trouve honoré de ce que l’homme marche sur ses traces quand il était sur la terre. Le Saint-Esprit, premier opérateur du bien dans les âmes, donne le mouvement à la volonté, éclaire l’esprit par ses lumières, et désire que l’homme corresponde à tout ce qu’il fait pour lui, en suivant l’exemple du Fils et se soumettant à la volonté du Père, par l’observation de ses commandements. Il se trouve honoré de ce que l’homme ne résiste pas à ce qu’il opère en lui. C’est ainsi que les trois volontés du Père, du Fils et du Saint-Esprit ne forment qu’une volonté, et en accomplissant celle du Père, on accomplit aussi celle du Fils et du Saint-Esprit. »

Telles sont les pensées qui, de la bouche du Sauveur Jésus, sont venues en mon esprit ; je les ai conservées par le souvenir ; mais je dois faire remarquer dès ce commencement que je ne puis exprimer tout ce qu’il m’a dit, tout ce qu’il lui a plu de me montrer, tout ce qu’il a voulu me faire sentir. Jésus est vraiment la parole de Dieu, et tout est parole en lui. Ce n’est point seulement quand il parle que je l’entends ; je l’entends aussi et le comprends dans son regard, dans son maintien, dans ses marques d’affection, de près, de loin, au ciel, sur la terre, dans mon cœur, partout. Cette parole n’est point comme la parole de l’homme ; voilà pourquoi la parole des hommes est insuffisante pour exprimer la parole de Jésus ; je tâcherai pourtant de l’exprimer de mon mieux et aussi bien qu’il me le permettra.

 

 

Chap. 3, L’esprit de l’homme ne peut comprendre Dieu

J’entendis un jour sa voix. Elle s’exprimait avec force et vigueur :

« Laissez tous le secret de vos maisons. Accourez, enfants et vieillards, jeunes gens et hommes faits, princes et sujets, riches et pauvres, savants et illettrés, grands et petits, venez reconnaître et admirer les perfections de votre Dieu dans ses œuvres. Les œuvres de Dieu sont parfaites, parce qu’il est parfait lui-même, parce que ses jugements sont parfaits et que ses vues sont parfaites aussi. Les vues des hommes, leurs pensées, leurs intentions, leurs jugements, sont loin de ressembler aux vues, aux pensées, aux intentions, aux jugements de Dieu. Car il est écrit que la justice et la vérité éclatent dans les œuvres du Très Haut, tandis que le cœur de l’homme est endurci, qu’il chérit la vanité et cherche le mensonge. L’homme voudrait pénétrer les perfections intimes de Dieu. L’insensé ! Ne voit-il donc pas que son esprit est trop borné, et que ses connaissances ont des limites trop étroites ? Que serait Dieu, si l’homme pouvait le comprendre ? Que serait l’infini, s’il était pénétré par le fini ? Que serait le Créateur, si la créature était à son niveau ? C’est par bonté pour l’homme que Dieu a fait le monde ; c’est par bonté qu’il y conserve l’ordre, l’harmonie ; par bonté pour l’homme qu’il a fait tout ce qui a été fait, et l’homme méconnaît cette bonté pour scruter les desseins de Dieu qu’il ne scrutera jamais.

«  C’est par sa toute-puissance que Dieu a fait le monde et le conserve, par sa providence et sa sagesse qu’il le fait marcher d’une manière si admirable, et l’homme méconnaît cette bonté, cette providence, cette sagesse, pour se perdre en de vains raisonnements qui l’éloignent de Dieu ou le lui font oublier. Cette perfection dans la création inanimée, animée, raisonnable, ne proclame-t-elle pas un Créateur parfait au-dessus de la créature ? Contentez-vous donc de reconnaître Dieu, enfants des hommes, amis ne cherchez pas à le comprendre. Car, chercher à comprendre Dieu, c’est le comble de la présomption ou la preuve assurée de la plus grande incrédulité. C’est le comble de la présomption de vouloir renfermer Dieu en l’homme, l’éternel dans le temporel, l’infini dans le fini ; c’est la preuve assurée de la plus grande incrédulité, car c’est dire que Dieu ne peut pas plus que l’homme, puisque la puissance de Dieu consiste dans l’intelli­gence qu’il a de lui-même, et que l’homme comprend Dieu autant que s’il était Dieu.

« Hommes présomptueux et incrédules, sachez qu’il est écrit que Dieu résiste aux superbes, et qu’il donne sa grâce aux humbles, que celui qui s’abaisse sera élevé, et que celui qui s’élève sera abaissé. Sachez que j’ai dit, lorsque j’étais sur la terre, que celui qui observe ma parole et croit à Celui qui m’a envoyé, sera sauvé. Il ne suffit pas de savoir, il faut croire.

« Je ne condamne pas l’examen des choses pour consolider la foi, afin que cette foi soit une foi pleine de conviction. Qu’on cherche la solution aux difficultés qui se présentent à l’esprit, on le peut ; qu’on essaie de faire disparaître un doute pour croire ensuite plus ferme­ment, c’est prudence et sagesse ; mais il faut faire cela avec un cœur droit, avec bonne volonté et un désir sincère de trouver la vérité pour s’y attacher. Aujourd’hui, on veut tout comprendre quand il s’agit de Dieu. Pauvre esprits, qui voudraient une lumière dont l’éclat les renverserait ; qui voudraient comprendre Dieu et ne se comprennent pas eux-mêmes ! Quelle fierté repoussante dans ces hommes, quel sot orgueil, quelles folles prétentions ! Ils se croient savants et sont des ignorants. La vraie science a fui loin d’eux pour se retirer parmi les hommes simples qui adorent sans voir et croient sans comprendre. La science n’est point l’appui du juste. Le juste renonce volontiers à la science pour s’appuyer sur la vérité et la justice de Dieu, qui parais­sent dans ses œuvres. Aussi, son cœur est tranquille ; il met son espérance dans le Seigneur, et attend le moment où il sera exalté au-dessus de ses ennemis. »

 

 

Chap. 4, L’existence du monde et de l’homme prouve l’existence de Dieu

 Ma fille, me dit un jour le Sauveur Jésus, vous n’ambitionnez point la science des savants, ni la sagesse des sages selon le monde ; mais je veux vous donner un livre qui vous rendra plus sage et plus savante que tous les savants et tous les sages. Ce livre sera toujours ouvert pour vos yeux, et la lumière du ciel, qui brillera sur ce livre, vous permettra de le parcourir chaque jour et à chaque instant du jour. Venez avec moi, ma fille, placez-vous sur un lieu élevé et regardez. La création tout entière se présente à vos regards. Considérez les cieux au-dessus de votre tête, le soleil qui parcourt à pas de géant sa route dans l’espace, et le firmament qui, chaque nuit, déploie sa magnificen­ce toujours ancienne, toujours nouvelle. Puis, abaissez vos regards sur la terre ferme et solide sous vos pieds, parsemée de plantes et de fleurs, couverte de mille espèces différentes d’arbustes et d’arbris­seaux dans vos jardins, de chênes et de cèdres dans vos forêts. Parcourez les campagnes : quelle infinité prodigieuse d’insectes, de reptiles et d’animaux de toutes sortes ! Contemplez la mer : quelle immense réunion d’eau ! Quelle profondeur ! Ne pouvez-vous point reconnaître à ces œuvres la puissance de Dieu qui les a faites, et les conserve encore chaque jour par une puissance égale à celle de la création ? Eh bien ! Cela n’est rien encore auprès de l’homme, qui est la créature la plus parfaite sortie des mains de Dieu. L’homme ! Ah ! Ma fille, la composition de son être seul est capable de fournir une matière indéfinie de considérations et de réflexions. En lui se trouvent un corps et une âme ; un corps fait de matière, une âme qui est le souffle de Dieu. Quel art dans la disposition de ce corps, quelle perfection ! Que de merveilles dans les facultés de l’âme, dans l’entendement, dans la volonté, dans la mémoire ! Quelle union entre les diverses parties du corps ! Quelle union entre les diverses facultés de l’âme ! L’ouvrier qui a fait l’homme n’est-il point un ouvrier divin ? N’est-il point Dieu ?

« De l’homme en particulier, portez votre attention sur l’homme en société, sur les peuples, sur les nations. Qui a fait l’homme individu particulier ? Qui a fait l’homme vivant en famille ? Qui a fait l’homme attaché à une nation, à un empire ? N’est-ce pas Dieu qui attache l’homme par ces liens mystérieux ? Oui, c’est Dieu, car l’homme de lui-même est ennemi du joug ; il aime ce qu’il nomme la liberté, et cette liberté le détacherait de sa patrie et de son prince. Une loi existe pour régir les nations et les empires ; cette loi est un joug qui semble briser la liberté de l’homme, mais au-dessus des volontés des hommes se trouve la volonté de Dieu, qui soumet les hommes à ceux qu’il a établis pour les gouverner.

« La voix de Dieu s’élève : il soumet les peuples aux princes et aux rois. La voix de Dieu s’élève : il se fait obéir des monarques et des potentats. La voix de Dieu s’élève : il fait trembler les têtes couron­nées comme un enfant dans son berceau. La voix de Dieu s’élève : il proclame sa bonté, sa miséricorde ou sa justice sur les peuples et les rois. La voix de Dieu s’élève : il donne la prospérité aux nations et à leurs rois. La voix de Dieu s’élève : il préserve de tout mal les peuples et leurs souverains. La voix de Dieu s’élève : il brise les monarques et fait disparaître leur empire comme un nuage que le vent chasse du ciel.

« L’homme vit, se remue, marche, s’agite, se débat ; mais c’est Dieu qui le mène et le conduit. Il en est de même des nations. Tout a été fait par Dieu, et Dieu conserve tout. Tout a été fait par Dieu, et rien ne résiste à sa volonté. Tout a été fait par Dieu, et tout sert d’instru­ment à Dieu dans l’exécution de ses desseins et de ses jugements. Il pourrait les exécuter seul ; mais il lui plaît de se servir des instruments qu’il a créés, et il n’indique à personne ni la manière de parvenir à ses desseins, ni le moment où il atteindra son but, ni le motif pour lequel il avance ou retarde l’accomplissement de sa volonté.

« Insensé qui ne reconnaît pas Dieu dans le gouvernement des hommes ! Insensé qui ne reconnaît pas Dieu dans ses œuvres du ciel et de la terre ! Insensé qui a sous ses yeux le grand livre de la création et n’y trouve point à chaque page ce nom : Dieu !

« Ils sont insensés, ils sont aveugles aussi, et leur folie et leur aveuglement les détournent de Dieu pour qu’ils ne pensent qu’aux choses de la terre.

« Ils sont aveugles et insensés et ne voient et ne cherchent point Dieu, parce qu’ils sont séparés de Dieu, parce qu’ils sont révoltés contre lui, parce que le péché règne dans leur cœur.

   « S’ils étaient justes et saints, ils pénétreraient jusqu’à Dieu, jusque dans son cœur ; ils verraient avec admiration ses œuvres et ne cesse­raient de louer sa puissance, sa bonté, sa miséricorde, sa providence. Ils comprendraient partout, que Dieu dirige tout. La création serait pour eux le premier livre où ils apprendraient la science véritable de la dépendance universelle de toutes choses à l’égard de Dieu, parce que tout a été fait par Dieu. »

 

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