Avril 2015 CAPSULE No. 6 (Numéro spécial)
CÉNACLE VIVANT DE LA DIVINE VOLONTÉ
4 – L’union de l’âme avec le corps
Pour vous donner un aperçu des écrits de cette âme privilégiée, voici quelques extraits de ses écrits :
« Le Sauveur Jésus m’a donné un enseignement que je viens vous soumettre.
Ma fille, me dit-il, je veux vous expliquer ce qu’on ne vous a jamais expliqué, à savoir : L’UNION DE L’ÂME AVEC LE CORPS, la manière dont l’âme anime et vivifie le corps.
« L’Âme est un Être spirituel qui n’a ni corps, ni figure, ni couleur de telle sorte qu’elle ne peut tomber sous les sens. Elle est indivisible, parce qu’elle est spirituelle ; elle est le principe vital du corps : séparé de l’âme, le corps est sans vie. Or, comme Dieu est le vivificateur de toutes choses et que tout ce qui a vie l’a reçue de lui, l’âme vient de Dieu. Elle est donc éternelle dans son principe, puisqu’elle vient de Dieu ; elle est éternelle aussi dans sa fin, car elle ne finira jamais. (Note : Cette manière de parler paraît manquer d’exactitude : Marie Lataste en disant que l’âme est éternelle n’entend point dire que l’âme n’a pas eu de commencement, puisqu’elle dit formellement qu’elle vient de Dieu, qu’elle a été créée par Lui. (Observations de la Commission nommée Par Mgr L’Évêque D’Aire sur les Œuvres de Marie Lataste).
« Dieu a fait l’Âme À son image et l’a douée de qualités en rapport de ressemblance avec ses attributs divins. L’âme pense, juge, connaît, veut, parce que Dieu veut, connaît, juge et pense. Elle a reçu une imitation de l’immensité de Dieu par son agilité qui lui fait parcourir en un clin d’œil toute l’étendue de la terre.
« L’Âme est un esprit douÉ de facultÉs, Dieu a donné à cet esprit un instrument pour l’exercice de ses facultés, c’est le corps dans lequel elle habite, qu’elle vivifie, qu’elle anime, qu’elle met en mouvement comme il lui plaît. Le corps a plusieurs membres qui ont chacun un usage particulier et qui sont tous animés par l’âme.
« L’Âme est indivisible. Elle est aussi bien dans la plus petite partie du corps que dans la plus grande ; elle y est toute entière. Cependant il n’y a pas plusieurs âmes dans un seul corps ; il n’y en a qu’une, bien que le corps ait plusieurs parties.
« Voilà pourquoi quand un homme perd un de ses membres, un bras, une jambe, un œil ou une partie de lui-même, à moins que cette partie ne soit une partie essentielle, comme le cœur ou la tÊte, l’âme demeure tout entière dans le corps, bien qu’elle n’agisse plus dans la partie qui a été enlevée ; si elle n’agit plus, c’est qu’il n’est plus uni avec le corps, et par conséquent n’est plus sous l’action de l’âme. L’âme habite dans tout le corps, mais elle a pour siège particulier la tÊte et le cœur. C’est de là qu’elle répand sa vitalité dans tout le corps, qu’elle se rend présente dans toutes ses parties, qu’elle les vivifie toutes, qu’elle les met toutes en mouvement, qu’elle commande à toutes. Voilà pourquoi si on enlève la tÊte ou le cœur à un homme, l’âme, qui n’a plus son siège principal, se sépare du corps, qui demeure sans vie.
« L’âme, pour user d’une comparaison, est comme un cercle, dont les rayons appartiennent au cercle et ne font qu’un avec le cercle ; toutes les facultés appartiennent à l’âme et ne font qu’un avec elle. » (Lettre no. 18, le 11 juillet 1842)
5 – l’âme solitaire
Le Seigneur JÉsus m’a dit : « Ma fille, il est rapporté dans les saints Livres que NOÉ envoya une colombe de l’arche afin de connaître si les eaux avaient baissé, et que la colombe rentra dans l’arche portant dans son bec une branche d’olivier.
« CETTE COLOMBE EST L’IMAGE DE L’ÂME SOLITAIRE. Il n’est point nécessaire, pour trouver la solitude, de se retirer dans les couvents ou dans les cloîtres ; on la trouve dans les villages, les cités. Et de toutes les solitudes, la meilleure et la plus utile est la solitude intérieure. Il est des âmes qui ont besoin de la solitude extérieure pour parvenir à l’intérieur ; mais il en est d’autres qui se trouvent aussi solitaires au milieu du plus grand tumulte, du plus grand mouvement, que dans la profondeur d’un désert. L’ÂME SOLITAIRE fait ses délices de la solitude, car elle y trouve Dieu, et Dieu lui suffit ; elle s‘unit à Dieu, et cette union lui suffit, rien ne l’y sépare de Dieu, et cette tranquillité est le seul objet qu’elle désire. Vivre pour Dieu et se reposer en Lui, voilà toute l’ambition de cette âme.
« Les mondains ne comprennent point les délices de la solitude et ressemblent au corbeau envoyé de l’arche et qui ne revient pas. La solitude est plus qu’un mystère pour eux ; elle est un objet d’ennui, et ils dépensent dans le tumulte et les agitations de la terre leurs années et leur vie.
« Dieu bÉnit l’Âme solitaire, l’âme retirée en elle-même. Que le nombre des âmes solitaires croisse et se multiplie afin que le nom du Très-Haut soit glorifié. » (Sr. Marie Lataste, Livre # 13, ch. 1)
LA SOLITUDE DU CŒUR EST UN DON DE DIEU
« Ma fille, la solitude du cœur, vous ne pouvez l’acquérir par vous-même, elle est un DON DE DIEU ; il suffit pourtant de la demander à Dieu avec un grand désir de la posséder, pour l’avoir et la posséder. Dieu ne la refuse jamais, car il désire ardemment que tous passent leur vie dans la solitude du cœur.
« Les solitudes extÉrieures, les cloîtres, les monastères, les déserts, le lieu saint sont comme la voie qui mène à la solitude du cœur. La solitude du cœur, temporelle, momentanée, conduit à la solitude perpÉtuelle, parce que l’âme apprend bien vite que si l’église est le temple de Dieu et l’endroit où l’on doit vénérer, respecter et adorer spécialement sa Présence, l’univers est aussi le temple magnifique que Dieu s’est bâti de ses propres mains et qui manifeste partout sa puissance et sa gloire. C’est pourquoi l’ÂME se voyant entourée par Dieu de toutes parts, ne pense plus qu’à Lui et vit complètement solitaire dans son cœur.
« L’ÂME SOLITAIRE a l’œil sur Dieu pour exécuter ses moindres volontés : Dieu lui parle, et parce qu’elle est solitaire, elle entend sa voix qui pénètre dans son cœur. Dieu lui donne ses grâces, et parce qu’elle est solitaire elle est prête à les recevoir, à les mettre à profit, à remercier Celui qui les lui donne. Dieu s’approche d’elle, elle le reçoit avec empressement et sans délai, et il s’établit entre le Créateur et la créature une familiarité intime qui fait le bonheur de l’âme et qui réjouit le cœur de Dieu, père de cette âme.
« La solitude du cœur est une chose qui me plaît et que j’aime par-dessus toute chose. Pendant l’éternité, j’ai reposé, je repose et je reposerai éternellement dans le Sein de mon Père, séparé de tout pour ne vivre que de la vie de mon Père et ne recevoir d’autre vie que sa Vie. La solitude du cœur dans la vie des Âmes est l’image de cette solitude éternelle que je trouve dans le Sein de Dieu, parce que je suis son Verbe, et voilà pourquoi j’aime tant la solitude du cœur.
« Mon enfant, aimez la solitude du cœur ; laissez-vous conduire par ma grâce dans cette solitude. C’est là que je vous laisserai entrevoir la félicité du ciel dont je vous donnerai un avant-goût.
« La solitude du cœur sera pour vous l’arche merveilleuse de NoÉ dans laquelle je veux que vous entriez pour vous sauver de la mer orageuse du monde. C’est moi qui conduirai cette arche, et elle ne s’arrêtera pas sur la montagne de la malédiction et de la crainte mais sur celle de la bénédiction et de la charité.
C’est tellement vrai, c’est mon quotidien…