Vivre dans la Divine Volonté
Voici trois ans et plus que je ressentais en moi ce désir de vivre davantage l’exigence de la vie chrétienne, toute tournée vers le Seigneur. Il y avait en moi une sorte d’appel intérieur à mieux correspondre aux exigences que le doux Maître attendait de moi. Comme cette exigence est plus personnelle, j’éprouvais des difficultés à comprendre ce que le Seigneur me demandait. Ce n’est que récemment que j’ai fait « connaissance » avec l’italienne Luisa Piccarreta, une âme victime comme on peut les appeler, qui a offert sa vie en union avec les souffrances de Notre Seigneur.
Il faut le dire tout de suite, je n’ai pas le désir profond d’être une âme victime, celles-ci ne sont d’ailleurs pas nombreuses et le Seigneur les choisit pour qu’elles correspondent au plan qu’Il a sur elles, leur laissant cependant toute liberté d’accepter ou de refuser. Cet appel n’est pas pour moi ! Par contre, j’ai été sensibilisé à la demande du Seigneur que tout enfant du Père s’efforce de voir correspondre ses actes à la Divine Volonté. N’avons-nous pas à arriver à faire en sorte que notre moi diminue pour que le Christ grandisse en nous. Afin qu’Il puisse agir en nous, nous avons à nous effacer, donc à nous oublier et faire mourir le moi égoïste et orgueilleux. Nous avons à être comme des petits enfants qui acceptent de se laisser guider, mieux, de se laisser faire par le Maître de la vie. C’est aussi le message de sainte Thérèse de Lisieux qui se présente à son Jésus comme un petit enfant qui a tout à recevoir en étant docile.
Accomplir la volonté de Dieu en nous, ce n’est certes pas si facile que cela, mais nous avons tous à y arriver plus ou moins selon chacun.
Je reprends ci-après l’abrégé biographique de Luisa Piccarreta qui a dès son adolescence eu une relation privilégiée avec le Seigneur. Une vingtaine de volumes reprennent comment sa vie a évolué au cours du temps pour répondre à la demande du Maître de vivre cette vie dans la Divine Volonté. Ces quelques lignes permettront de d’abord faire connaissance avec Louisa. Bien que je ne sois qu’au premier volume, je reprendrai quelques fois des passages qui m’ont marqué. Mais je reprendrai par contre les écrits d’une canadienne contemporaine qui a lu tous les volumes et qui propose une réflexion personnelle pour aider chacun à s’efforcer de mettre en pratique, dans notre vie quotidienne, cette Divine Volonté.
Présentons donc la courte biographie de cette mystique italienne.
CD
Luisa Piccarreta est née un dimanche peu après Pâques, dans le village de Corato, en Italie, le 23 avril 1865. Elle fut baptisée le même jour. Elle a vécu toute sa vie à cet endroit, sauf les mois où chaque année, au temps où elle était jeune, sa famille vivait à la ferme. Luisa est décédée en odeur de Sainteté peu avant d’atteindre ses 82 ans, le 4 mars 1947, après une vie tout à fait extraordinaire.
Luisa n’avait pas de frère, mais quatre sœurs. Son père se nommait Vito Nicola Piccarreta et sa mère Rosa Tarantini, tous deux de Corato. Très jeune, Luisa était timide et très peureuse. Elle avait souvent des cauchemars qui la rendaient très craintive du démon. Et souvent, dans ses rêves, elle voyait la Vierge Marie chasser le démon loin d’elle.
À ce sujet, Jésus a précisé à Luisa que le démon avait discerné que Dieu avait des vues très spéciales sur elle, qu’elle apporterait une très grande gloire à Dieu, et qu’elle serait une importante cause de défaite pour lui. Quelle que soit la façon dont il s’y prit, il ne parvint jamais à faire pénétrer en elle des affections ou des pensées impures, parce que Jésus y avait fermé toutes les portes à Satan. C’est pour cela qu’il était si furieux et essayait de la terrifier par des rêves effrayants, cherchant par tous les moyens à lui faire du mal.
À l’âge de 9 ans, elle fit sa première communion et, le même jour, reçut le sacrement de confirmation. L’eucharistie devint sa passion prédominante ; elle y concentrait toutes ses affections. Dès cet âge, elle pouvait rester dans l’église, agenouillée et immobile, pendant quatre heures, dans la contemplation.
À 11 ans, elle devint une « fille de Marie ». À 12 ans, elle commença à entendre intérieurement la voix de Jésus, tout particulièrement quand elle communiait. Jésus devint son précepteur sur les choses de Dieu, la corrigeant et lui apprenant la manière de méditer. Et il lui donnait des leçons au sujet de la Croix, de la douceur, de l’obéissance et de sa vie cachée sur la terre. Cette voix intérieure amena Luisa au détachement d’elle-même et de toute chose.
Un jour, à l’âge de treize ans, durant qu’elle travaillait dans sa maison et réfléchissait sur la plus triste partie de la Passion de Jésus, elle devint tellement accablée qu’elle était sur le point de perdre le souffle. Elle se rendit alors sur le balcon du deuxième étage de la maison. Comme elle regardait en bas, elle vit au milieu de la rue une foule immense conduisant le doux Jésus avec sa croix sur l’épaule, le tirant d’un côté et de l’autre. Jésus avait le visage tout ensanglanté et se débattait pour respirer. Il faisait pitié à ramollir les pierres. Alors, levant les yeux vers elle, Jésus lui dit : « Âme, aide-moi ! » Il est impossible de décrire la tristesse qu’elle ressentit et l’impression déchirante que cette scène produisit en elle. Elle retourna rapidement à sa chambre, complètement sidérée, ne sachant plus où elle se trouvait, le cœur brisé de tristesse. Elle y pleura à torrents sur les grandes souffrances de Jésus.
À partir de ce moment, elle fut profondément inclinée à souffrir par amour pour Jésus. Vers cette époque aussi, commencèrent ses premières souffrances physiques, quoique cachées, ainsi que de grandes souffrances morales et spirituelles. Au bout de trois ans, les assauts diaboliques tirèrent à leur fin. Quand elle eut 16 ans, alors qu’elle était à la ferme, les démons lui donnèrent un dernier assaut, si violent et pénible qu’elle en perdit l’usage de ses sens. Dans cet état, elle eut une nouvelle vision de Jésus souffrant. Mue intérieurement par de douces et amoureuses invitations de la grâce, Luisa s’abandonna totalement à la Divine Volonté et accepta le rôle de victime, pour lequel Jésus et la Douloureuse Mère la conviaient.
À l’âge de 17 ans, Luisa commençaà vomir sa nourriture et fut obligée de garder le lit par intermittence. Tout ceci était inexplicable pour sa famille, les prêtres et les médecins. Plus tard, après beaucoup de souffrances morales venant de sa famille et des prêtres, on réalisa que son état résultait d’une maladie mystique correspondant à sa situation de victime volontaire en regard de la mission à laquelle Dieu l’avait appelée. À partir de cette époque et jusqu’à sa mort, quelque 65 années plus tard, Luisa vécut sans nourriture et sans eau. Sa nourriture consistait en la Divine Volonté et en la Sainte Communion.
À partir de 22 ans, elle dut garder le lit en permanence. Le 16 octobre 1888, à l’âge de 23 ans, Luisa fut unie à Jésus par les « épousailles mystiques ». Onze mois plus tard, en présence de la Sainte Trinité et de toute la Cour céleste, son union avec Jésus fut ratifiée ; elle fut liée à lui par le « mariage mystique ».
En cette journée bénie, se produisit aussi le « prodige des prodiges » : Luisa qui avait alors 24 ans, reçut le Cadeau de la Divine Volonté ! C’est le plus grand cadeau que Dieu puisse offrir à une créature, la grâce des grâces, beaucoup plus grande encore que le mariage mystique. À ce moment, le Troisième Fiat de Dieu (celui de la sanctification) prenait forme sur la terre. Il commençait dans l’âme de Luisa. Et ce fut ainsi que le Royaume de Dieu dont Jésus a tant parlé s’inaugurait sur la terre. Il se développera silencieusement, petit à petit, dans les âmes préparées par Marie, la Mère et Reine de la Divine Volonté.
En février 1899, par obéissance à son Seigneur et à son confesseur, Luisa commença à écrire. Elle le fera pendant 40 ans, mettant sur papier les plus sublimes secrets du mystère de la Divine Volonté. Le reste de sa vie fut un mélange de joies et de souffrances, d’écritures, de couture, d’obéissance, de prières, et d’aide aux autres avec beaucoup de sagesse et de tendres conseils. Jésus, le seul en qui elle pouvait avoir confiance, était sa seule consolation. Quand elle était privée de sa présence sensible, ses agonies pour les âmes étaient si profondes qu’elles surpassaient parfois les souffrances du Purgatoire.
Luisa fut admise de façon permanente dans les splendeurs éternelles le 4 mars 1947. Il y eut une incertitude au sujet du moment de sa mort durant quatre jours, vu que son corps n’était pas soumis à la rigidité habituelle. Cependant, il fut impossible de redresser son dos. Et on dut fabriquer une tombe spéciale lui permettant d’y garder la position assise, la même qu’elle avait gardée pendant ses 64 années d’alitement.
Quarante-sept ans plus tard, au début de 1994, le Vatican demanda à l’Archevêque de son diocèse natal de mettre en marche le processus pour sa béatification. Sa cause fut officiellement introduite le jour de la fête du Christ Roi, le 20 novembre 1994.
Juin 2014 CAPSULE No. 1
CÉNACLE VIVANT DE LA DIVINE VOLONTÉ
Mission d’Amour sans frontières
THÈME : HEUREUX DÉTACHEMENT
« Le détachement tend vers un pur néant, car il tend vers l’état le plus haut
dans lequel Dieu peut agir en nous entièrement à sa guise. »
1- L’Amour me dÉtache de tout
LIVRE DU CIEL, Tome 11, le 9 mai 1912, p. 24
« Ma fille, l’amour est un doux enchantement qui rend l’âme aveugle pour tout ce qui n’est pas amour et tout yeux pour tout ce qui est amour. Pour celui qui aime, si ce que sa volonté rencontre est amour, elle devient tout yeux ; si ce que sa volonté rencontre n’est pas amour, elle devient aveugle, stupide et ne comprend rien. Même chose pour la langue : si elle doit parler de l’amour, elle sent beaucoup de lumière en ses paroles et elle devient éloquente sinon, elle se met à bégayer et devient muette. Et ainsi de suite. »
LIVRE DU CIEL, Tome 15, le 6 juin 1923, p. 46 :
« Ma fille, le signe qu’il n’y a aucun mal dans une âme et qu’elle est complètement remplie de Dieu, c’est que tout ce qui lui arrive de l’intérieur ou de l’extérieur ne lui apporte aucun plaisir. Son seul plaisir est de moi et en moi. Cela est vrai non seulement en ce qui a trait aux choses profanes, mais également aux choses saintes, aux personnes pieuses, aux cérémonies religieuses, à la musique, etc. Pour cette âme, toutes ces choses sont froides, indifférentes et semble ne pas lui appartenir. La raison pour cela est très simple : si l’âme est complètement remplie de moi, elle est remplie de mes plaisirs ; les autres plaisirs ne trouvent pas de place pour s’insérer ; si beaux soient-ils, l’âme n’est pas attirée par eux ; ils semblent morts pour elle. (Lire la suite)
En Jésus Christ il y a un dépouillement absolu, Jésus c’est l’homme qui a perdu son « moi », il n’y en a plus. Cela veut dire que le mystère de Jésus est un mystère de PAUVRETÉ, de dépouillement infini, et qu’il répond à une pauvreté qui est Dieu. Dieu est pauvre, il a juste l’Amour … et l’Amour est dépouillé de tout, l’Amour ne possède rien, l’Amour se laisse posséder par qui veut bien lui faire de la place dans son cœur.
ON A DÉJÀ VU jusqu’à quel point Jésus s’est abaissé à notre niveau pour nous démontrer son Amour, mais il ne s’est pas juste abaissé … Avez-vous pensé vous autres que toute sa mission a été un échec complet. Il a vécu l’échec de sa prédication : à un moment donné on ne veut même plus l’entendre. Il a vécu l’échec de ses miracles : il vient de nourrir une foule de 5000 hommes, ça ne donne rien, tout de suite après on lui redemande des signes. Ils veulent juste des miracles. Il a même vécu l’échec dans sa vie personnelle en mourant comme un condamné à mort, un vulgaire criminel, c’est comme ça qu’il est mort. Dieu a tout échoué, tout absolument tout. Il y a juste une chose qu’il a réussi dans sa vie, je ne sais pas si vous savez c’est quoi ? Il a réussi À AIMER, là par exemple je peux vous dire qu’il a royalement réussi et c’est ça qui va Le ressusciter. Il a réussi à aimer chacun de nous qui sommes souvent perdu dans le SUPERFICIEL et le MENSONGE. Il a réussi à aimer, c’est-à-dire à ne pas juger ni condamner personne… c’est ça aimer. Ne pas juger ni condamner personne qui pourtant mériteraient bien d’être jugés et d’être condamnés au niveau humain mais Lui, non ! il n’embarque pas là-dedans. Au contraire, il ne juge pas et il ne condamne pas ceux qui lui font du mal. Savez-vous ce qu’Il fait ? il prend leur place, il prend leur condamnation et il meurt à leur place sur la croix pour dire à chacun de nous :
« Moi … je vais mourir pour toi pour te démontrer
jusqu’à quel point je t’aime … en espérant t’ouvrir le cœur.
« Moi… je t’aimerai toujours … éternellement je t’aimerai.
S’il y en a qui se perdent, ce n’est pas Moi qui les rejette,
ce sont eux qui me crucifient »
Je vous raconte le témoignage d’une dame agée:
Elle a eu 12 enfants, et son premier échec c’est quand son mari l’a quitté alors qu’elle était enceinte. Sa seule joie c’était son « p’tit dernier ». Son deuxième échec est arrivé lorsque le p’tit dernier s’est mis à prendre et à vendre de la drogue. Il a été arrêté et condamné à 3 ans de prison. Un jour elle reçoit un appel de lui et il lui annonce la bonne nouvelle qu’il venait de se convertir et qu’il commençait à travailler avec l’aumônier de la prison et qu’il devait sortir de prison sous peu.
Troisième échec : Un mois plus tard, la dame reçoit un appel de la prison : on venait de trouver son fils assassiné…… les « puschers de drogues » l’avaient assassiné. C’est terrible ! Savez-vous ce qu’a fait cette femme-là ? Elle est allée à la prison et a demandé à parler à tous les prisonniers. Elle a pris le micro elle a dit :
« Je souffre beaucoup parce que mon fils c’était toute ma vie, je suis sûre que vous m’entendez, ceux qui l’ont tué, je sais que vous m’entendez et je veux vous dire ceci : A partir d’aujourd’hui je vous pardonne tout, à partir d’aujourd’hui je vous adopte comme mes fils spirituels et quand vous sortirez de prison n’ayez jamais peur ! Venez me voir et je vais vous accueillir comme mes propres fils ».
Cette femme-là venait de ressusciter son fils, elle a donné à tous les prisonniers un avenir nouveau au lieu de les enfermer dans la prison de sa haine toute sa vie, ruminer sa haine contre ces personnes-là… elle les a libéré de la pire des prisons, la prison de la haine.
VOUS SAVEZ, Jésus n’est pas mort de ses blessures physiques, il est mort du dedans, d’une mort intérieure. ll est mort de notre mort, car il ne devait pas mourir puisqu’il était le Prince de la Vie (Acte 3,14). Cette mort qu’il endure c’est pour vaincre la nôtre, pour la transfigurer, pour que nous puissions faire de notre mort un acte de vie, un acte d’amour. S’il est mort c’est parce qu’il s’est identifié à notre mort … tous nos péchés qui donnent la mort … c’est pour ça que son âme s’est rompue et qu’il a rendu le dernier souffle. Vous savez, quand l’Amour ne rencontre pas l’amour, puisqu’il ne peut pas faire autre chose qu’aimer, il reste impuissant et ne peut plus offrir rien d’autre que ses propres blessures : Dieu précisément meurt ainsi de tous nos refus d’amour et c’est ce que signifie la mort de Jésus Christ.
LIVRE DU CIEL, Tome 12, le 22 décembre 1920, p. 145. Jésus dit :
« Je souffre la mort quand ma Volonté veut du bien pour une créature et que celle-ci tourne le dos à la grâce que je lui offre. Si la créature est disposée à correspondre à ma grâce, c’est comme si ma Volonté multipliait une autre vie ; si, au contraire, la créature hésite, c’est comme si ma Volonté souffrait une mort! Oh! que de morts ma Volonté a à souffrir ! »
quand on refuse de faire le bien, notre volonté meurt à ce bien. Autrement dit, on meurt à cette grâce … à cette lumière … qu’on aurait pu recevoir si on avait fait ce bien. Cependant, Jésus dit que tout est dans sa Volonté et il ajoute : Quand l’âme prend en elle ma Volonté, c’est la substance de mon être qu’elle prend. En conséquence quand elle fait le bien, c’est comme si ce bien sortait de moi et, venant de moi, il est comme un rayon de lumière qui profite à toutes les créatures. (LIVRE DU CIEL, Tome 11, p. 122)
« Toute vie est une responsabilité, et nous sommes coupables,
non seulement du mal que nous faisons,
mais du bien que nous ne faisons pas »
2 – Devenir une coupe vide
Livre du Ciel, Tome 8, p. 53, 25 décembre 1908. Jésus dit :
« Ma fille, la meilleure manière de me faire naître dans son cœur, c’est de se VIDER de tout, parce qu’en trouvant l’ESPACE VIDE, je peux y placer mes biens. Si j’y trouve de la place pour y placer tout ce qui m’appartient, alors seulement je peux m’y installer pour toujours. On peut dire qu’une personne qui est venue vivre chez une autre y est heureuse seulement si elle y trouve suffisamment d’espace libre pour y placer tous ses biens ; autrement, elle n’y est pas heureuse. Il en va ainsi pour moi ».
Livre du Ciel, Tome 6, p. 90, le 9 août 1905. Jésus dit :
« Si l’âme se trouble à tout propos, c’est signe qu’elle est remplie d’elle-même. Si elle se trouble pour une chose et non pour une autre, c’est signe qu’elle a quelque chose de Dieu, mais qu’elle a beaucoup de vides à combler. Si rien ne la trouble, c’est signe qu’elle est totalement remplie de Dieu. Oh ! comme le trouble nuit à l’âme ! Cela peut aller jusqu’à amener l’âme à rejeter Dieu et à se remplir totalement d’elle- même ».
je suis invité au tournant de ma vie à devenir une coupe vide, comme une coupe de vin vide, je ne dis pas une cruche vide … Non! … (…mais des fois j’ai comme l’impression qu’on vient au monde cruche et qu’on est appelé à devenir une source, et pour que la source jaillisse il faut aller jusqu’au fond de la cruche). Je dois devenir une coupe vidée de tout, parce que si ma coupe est remplie de mon vin à moi (mes possessions, mes sécurités, ma petite volonté, mes compensations) … je ne pourrai jamais recevoir le vin nouveau, celui de l’Esprit qui est autrement meilleur. MAIS, faire le vide par moi-même c’est très dangereux parce que, sans m’en rendre compte je risque de remplir ma coupe de mon égo, « j’ai corrigé tel défaut, tu dois m’aimer Seigneur, rempli ma coupe Seigneur ! » … C’est bien de valeur, tu t’es vidé de bien des « bébelles » mais tu as rempli ta coupe de ton égo, tu n’es pas bien avancé. Celui qui se dépouille par lui-même se remplit de lui-même. C’est ton vide, qui donnera naissance à l’infini de l’Amour. Il faut donc accepter de voir s’écrouler toutes nos armures, toutes nos barricades, et même nos masques si l’on veut redevenir des enfants capables de recevoir le DON IMMENSE ET GRATUIT DE LA DIVINE VOLONTÉ, parce qu’il y a un principe en spiritualité qui ne trompe pas…c’est celui-ci : Tout ce qui peut s’écrouler dans nos vies doit s’écrouler … POURQUOI ? Parce que ce n’est pas éternel. Tout ce qui s’écroule, tout ce qui meurt c’est ce que nous n’avons pas réussi à transformer, à libérer, à immortaliser.
Tout comme il y a 2000 ans, c’est du tombeau du Christ qu’est sortie la vraie Vie, la RÉSURRECTION, une vie qui ne meurt plus. Alors c’est de notre tombeau à nous autres : « chu tanné, je n’en peux plus ! je suis vide à l’intérieur » c’est de là que notre vraie naissance commence.
Être vide de tout le créé, cela veut dire être plein de Dieu,
et être rempli du créé, cela veut dire être vide de Dieu
Nicole Boulanger