ASDE N° 046 : Cénacle de la Divine Volonté

Juin 2014                        CAPSULE No. 1

CÉNACLE VIVANT DE LA DIVINE VOLONTÉ

 

Mission d’Amour sans frontières

THÈME : HEUREUX DÉTACHEMENT (suite)

 

« Le détachement tend vers un pur néant, car il tend vers l’état le plus haut

dans lequel Dieu peut agir en nous entièrement à sa guise. »

 

3 – Nos attentes faces aux autres

Livre du Ciel, Tome 18, le 6 décembre 1925 p. 42. Jésus dit :

« Ma fille une personne qui vit véritablement dans ma Volonté (et dans mon Amour) a dans le tréfonds de son âme toutes les créatures et toutes les choses. En effet, par sa vie dans ma Volonté, elle possède tout ce que ma Volonté a fait et fera et elle aime comme j’aime. »

la vie m’amène graduellement à découvrir que mon identité première, c’est d’aimer l’autre gratuitement, et la meilleure façon d’aimer l’autre c’est de laisser TOMBER toutes mes attentes face à l’autre, c’est-à-dire de la manière que je voudrais qu’il soit … et de l’accueillir tel qu’il est : aujourd’hui t’es « tout croche » et bien « je t’accueille tout croche » et demain je t’accueillerai comme tu seras demain. Le jour que face à une telle personne tu laisses tomber toutes tes attentes, là tu pourras commencer à appeler ça de l’AMOUR.

On doit aimer l’autre sans attendre aucun retour et, en même temps, découvrir que « JE » est un Autre (Rimbaud) qui m’aime éternellement jusqu’à mourir pour moi, et cet Autre vient toujours me combler tôt ou tard bien au-delà de toutes mes attentes. C’est alors que je découvre que « JE » c’est mon propre coeur qui est souvent un autre. C’est souvent mon cerveau qui mène ma vie et qui laisse très peu de place à mon cœur et c’est précisément cette différence là avec l’autre qui me fait tant souffrir à certains moments … cette différence-là vient me révéler ce qu’il y a d’unique en moi. Je te donne un exemple :

Supposons que tu vas faire un voyage en France, tu vas découvrir bien vite que tu ne parles pas français mais que tu parles québécois, et ça fait rire les français. C’est l’autre en tant qu’autre qui me révèle qui je suis, qui me renvoie à mon identité propre, de qui je suis. Je découvre la vérité de mon être et en même temps la nécessité d’être fidèle à qui je suis vraiment dans mon fond.

L’AUTRE C’EST L’AMOUR…. c’estl’Amour quand tu regardes ce qu’il est en profondeur, au-delà des apparences et des différences, à ce moment-là tu entres automatiquement en relation profonde avec. Les différences sont noyées dans la relation d’amour. On agrandit ce que l’on regarde, mais ça s’applique d’abord à toi : Quelle sorte de regard poses-tu sur toi-même? Regardes-tu ton agir imparfait, tes blessures ou si tu regardes ton être profond … l’as-tu déjà vu ton moi profond? C’est pour ça le SILENCE … pour voir ce que tu as l’air au fond de toi … c’est-à-dire la Beauté immense qui est là, parce qu’Il y a de grandes chances que ton regard sur l’autre soit exactement le même que tu poses sur toi.

Et, enfin, quand je me branche sur mon cœur unique en moi, je trouve la paix parce que je communie à tous les humains dans leur fond. Quelqu’un qui plonge au fond de lui, il rencontre nécessairement Dieu qui habite là et il rejoint tous les êtres humains par leur fond. Il est branché sur le réseau spirituel mystique où il n’y a plus de distance. L’âme qui vit dans la Divine Volonté est en communication avec toutes les autres âmes. À ce moment-là, ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est que les différences de surface ne me dérangent plus, je ne suis plus menacé par l’autre parce que je communie à son fond par le biais de la Divine Volonté en moi. Je vais plus profond que la surface. Mais à l’opposé, on le sait bien, il arrive souvent que je vivote en surface de mon être en recherche de mon identité profonde, et l’autre (la différence) devient très vite l’enfer pour moi.

en RÉALITÉ, le vrai problème ce n’est pas tant la différence avec l’autre, c’est le fait que je ne suis pas encore « MOI » en profondeur … je ne me suis pas branché sur ce qu’il a d’unique en moi, et ce qu’il a d’unique c’est ma relation à Dieu. Personne d’autre ne vit cette relation là avec DIEU … Dieu est profondément RELATION D’AMOUR. Je ne le répéterai jamais assez souvent !

 

« Toutes nos attentes face aux autres sont la cause

de bien des déceptions.

Souvent, elles se transforment en exigences et finissent par tuer l’amour

parce que ça nous empêche d’accueillir l’autre tel qu’il est,

avec son don à lui ».

 

4 – Tout m’appartient

LIVRE DU CIEL, Tome 11, le 3 septembre 1913, p. 63. Jésus dit :

« Tu dois savoir que, quand une âme vit dans ma Volonté, elle a le sentiment de disposer de tout en abondance, ce qui correspond bien à la vérité, puisque ma Volonté contient tous les biens imaginables. Il s’ensuit qu’elle sent le besoin de donner plutôt que de recevoir, qu’elle sent qu’elle n’a besoin de rien et que, si elle veut quelque chose, elle peut PRENDRE TOUT ce qu’elle veut sans même le demander ».

LIVRE DU CIEL, Tome 11, le 9 mai 1913, p. 58. Jésus dit :

« Quand les âmes sont vraiment unies à moi, il y a une sorte de fusion et de bilocation qui se produit : je les amène avec moi où que je sois, et je reste avec elles ».

L’âme qui vit dans la Divine Volonté et qui prend conscience de qui elle est aux yeux de Dieu, comprend immédiatement que tout lui appartient, tout lui appartient par le biais de Dieu. L’être qui entre dans son fond unique découvre que tout ce que l’autre a, tous ses dons, ses talents, même ses grâces spirituelles, ses lumières intérieures, tout ça lui appartient encore plus qu’à lui … s’il aime plus … C’est spécial ! Tout appartient à celui qui aime le plus. Si moi j’aime plus que l’autre, je reçois ses grâces spirituelles qui sont dans le fond de son être que lui n’est même pas au courant d’avoir. Toute la richesse intérieure spirituelle de son fond, que lui ne connaît même pas, moi je la reçois … je la capte comme ça. Ce n’est pas facile à comprendre parce qu’on plonge en plein mystère, je vous donne un exemple que j’ai déjà donné d’ailleurs et qui me semble assez important pour le répéter et y réfléchir.

ADMETTONS que quelqu’un est fou de la musique et va écouter un beau concert de piano. Le pianiste s’est préparé durant des mois pour donner son concert, et là il joue, il sue à grosses gouttes et il travaille beaucoup pour donner un beau concert, mais le mélomane, qui est assis confortablement dans son siège, lui, il a juste à écouter. Et s’il aime plus la musique que le pianiste, il va en profiter encore plus, il va la recevoir plus que le pianiste qui a le talent de jouer. Tout appartient à celui qui est le plus dans l’amour, c’est comme ça.

ÇA VA PLUS LOIN : Supposons que tu es jaloux du pianiste parce que toi aussi tu aimerais être capable de jouer du piano … Sais-tu pourquoi tu serais jaloux de lui ? Ce n’est pas parce qu’il joue du piano, ce n’est pas à cause de son talent, c’est parce qu’il est reconnu, aimé et applaudi de tout le monde. Parce que si tout le monde à la Place des Arts se retournerait vers toi et te regarderait et … si tout le monde se mettrait à t’applaudir … là tu n’aurais pas besoin d‘apprendre le piano, tu t’en foutrais du piano. C’est pas le piano du tout que tu voulais, mais c’est d’être reconnu, aimé, applaudi par tout le monde.

IMAGINE TOI maintenant le jour où tu vas prendre conscience comment t’es reconnu de Dieu, à quel point Dieu t’applaudiT, à quel point il t’aime, le jour où tu vas prendre conscience de la reconnaissance de Dieu pour toi, ce jour-là il n’y a plus rien qui te dérangera, la jalousie tombera automatiquement … t’auras trouvé l’essentiel.

POUR LA PERSONNE QUI EST VRAIMENT PLONGÉE EN DIEU, qui fait UN avec Lui qui communie à Lui, qui est détachée de tout, tout ce que sont les autres et qu’ils n’ont même pas conscience de posséder d’ailleurs, lui appartient en propre … pas au niveau matériel mais au niveau de leur être spirituel. Celui qui est plongé dans l’Amour reçoit tout ça, les grâces, etc. Il les reçoit parce qu’il est dans l’Amour et, bien sûr, de la même façon, tout ce que je suis, moi, dans mon être profond appartient aux autres … aux autres qui aiment le plus … qui sont détachés de tout et qui sont plongés dans l’Amour. Dans l’Amour et la Volonté Divine tous sont égaux, personne n’est plus grand que l’autre, il n’y a plus de compétition, de rivalité, justement parce que la seule vraie grandeur dans l’Amour et la Volonté de Dieu c’est celle d’aimer.

 

5 – le désert spirituel (la solitude)

Livre du Ciel, Tome 12, ler août 1918, p. 52. Jésus dit :

« Ma fille, quand tu souffres d’être privée de moi (la sécheresse) ton cœur est blessé d’une BLESSURE DIVINE qui se reflète sur mon Cœur et le blesse. Cette blessure m’est douce et est un baume pour mon Cœur ; elle a la vertu d’adoucir les blessures cruelles qui me viennent de l’indifférence des créatures, de leur mépris, et même de leur oubli total. Quand l’âme se sent froide, aride et distraite et qu’elle en souffre, à cause de son amour pour moi, je me sens réconforté ».

 

« Je te conduirai au désert dans la solitude

et là je parlerai à ton cœur »

(Osée 2.16)

C’est l’Esprit qui conduit chacun de nous au désert … ce n’est pas notre choix. Le désert spirituel c’est le lieu de l’ultime confrontation avec soi-même. On a chacun notre heure spirituelle. Je te conduirai au désert dans la SOLITUDE… on ne peut pas échapper à la solitude, à un moment donné elle s’installe chez nous … on peut la fuir durant des années, même durant toute notre vie, mais elle finit toujours par nous rattraper. On peut bien sûr la meubler, la remplir de toutes sortes de choses, d’occupations, de lecture, de musique, de TV, rencontres sociales, activités religieuses de toutes sortes, mais un jour ou l’autre la solitude nous déchire de l’intérieur et cette solitude qui nous déchire de l’intérieur c’est une bénédiction, c’est le chemin le plus sûr pour arriver à l’authentique communion dans l’Amour.

La vie on ne la trompe pas, tôt ou tard elle nous rattrape et là j’apprends à être seul avec moi-même et à rentrer en communion avec mon moi le plus profond…ce moi qui est déjà divinisé … mon moi spirituel. C’est ça la solitude spirituelle intérieure, parce que pour être capable de vivre la vie à deux, je dois être capable d’abord d’assumer la vie à UN. Tant que l’amour humain est vécu comme un besoin, je me sers de l’autre pour combler mon vide intérieur … Je t’ai donné une certaine dose d’amour et je m’attends à recevoir au moins la même dose d’amour et, si je ne reçois pas la même dose d’amour c’est là que les problèmes commencent. Pour ne pas trop souffrir on va boucher notre vide mutuellement, on appelle ça : de l’amour intéressé, à ce moment-là on n’est pas encore dans l’Amour. C’est l’amour « plaster » et ce type d’amour-là ne guérit pas ma blessure, mais l’agrandit. C’est seulement le jour où je suis capable d’être seul, d’être bien seul, d’être vraiment heureux tout seul, que je suis capable d’aimer et atteindre la vraie communion avec l’autre sans le manipuler. Il faut cependant préciser les choses, quand je dis : « être bien seul » je ne parle pas de fuite. Vous savez il y a beaucoup de fausses solitudes qui sont des fuites. Si l’autre me tombe sur les nerfs et là je me renferme dans ma chambre et je dis « ah que je suis bien tout seul » ça c’est de la fuite.

ma naissance spirituelle est proche lorsque tout ce qui me faisait vivre avant, tout ce qui me désennuyait et que j’aimais le plus au monde, tout ça commence à m’ennuyer à mourir. Je me retrouve tout à coup seul face à moi-même peu importe la cause extérieure… et, s’il n’y a pas de cause, c’est encore pire ! … Tout va bien mais je vis une espèce de dépression spirituelle. Je tombe en panne sèche, je vois tout le monde autour de moi qui ont l’air à fonctionner et moi je ne fonctionne plus, je suis au neutre, comme une auto au neutre … j’ai beau peser sur le gaz, ça n’avance pas, ça ne recule même pas, il n’y a rien qui bouge. Je vis une espèce de dépression spirituelle de l’intérieur, c’est le désert. Tout est terne et prend soudainement une saveur amère « Tu saupoudrais d’amertume mes joies les plus illicites » St-Augustin disait ça.

Mais ça va plus loin, même mes joies les plus légitimes, les plus profondes, les plus belles ont perdu leur saveur. La spiritualité, la liturgie, les prières et même la lecture des « capsules » sont plates à mort, ça ne marche plus mon affaire. Comme de raison, si ça ne marche pas une journée et le lendemain ça va mieux, ce n’est pas grave mais lorsque ça dure plusieurs jours, des semaines, des mois, et même plus, ça c’est le désert. Tout fait silence dans ma vie, je me sens de plus en plus seul, de plus en plus isolé face aux choses et aux personnes.

Heureuse solitude parce que plus elle devient lourde, écrasante, plus je suis proche de ma naissance spirituelle. Un exemple de ça c’est la femme enceinte : plus les contractions se rapprochent plus la vie nouvelle est proche … Au niveau spirituel c’est exactement la même chose … on a à vivre nos contractions spirituelles chacun de nous, qu’on soit un homme ou une femme … nous sommes tous « enceintes de nous-même ».

Dieu est infiniment plus mère que toutes les mères ….

c’est à Dieu à travers Marie que nous disons : « MAMAN »

et ce cri, elle le fait monter vers Dieu.

MAINTENANT ON VA ALLER ENCORE PLUS LOIN. Quand j’accepte d’être docile à l’Esprit et de me laisser conduire par lui sans aucune résistance j’entre alors dans la dernière des solitudes LA SOLITUDE DE MA BLESSURE avec un « B » majuscule, je veux parler de la blessure au niveau de l’être. Jusque-là je n’avais expérimenté que mes blessures psychologiques, mes « poques superficielles » etc… qui m’isolaient des autres et m’enfermaient dans la solitude, c’est souvent ce qui arrive quand on étale nos blessures au grand jour, ça éloigne les autres. Là, je suis enfermé dans ma solitude et je ne me comprends plus… et personne ne me comprend… ou bien, ce qui est encore pire, c’est la MORT DU SENSIBLE, la mort des sensations, des frissons, des émotions, tout ce qui finit en « ons » il y en a beaucoup ! En somme c’est la mort de tout ce qu’il y a d’humain en moi… de l’égo… de cet instinct de possession.

En réalité, Dieu ne peut pas se donner à nous tant que nous sommes attachés à quelque chose ou à quelqu’un et dans la mesure même de notre attachement. Dieu ne peut pas se donner à nous tant que notre cœur est rempli de nos possessions de toutes les sortes. C’est nous qui l’empêchons de se donner à nous.

LIVRE DU CIEL, Tome 11, le ler avril 1916, p. 122. Jésus dit :

Ma fille, pour celui qui m’aime vraiment et qui fait ma Volonté en tout et qui vit en Elle, ses battements de cœur et les miens ne font qu’un. Je les appelle mes battements de cœur… Ses battements de cœur dans les miens créent une douce harmonie qui me parle des âmes et me force à les sauver. Mais quel dépouillement est requis pour l’âme ! Sa vie doit être plus une vie du Ciel qu’une vie de la terre, plus une vie divine qu’une vie humaine. Une ombre, une toute petite chose suffit à empêcher l’âme de percevoir les harmonies et la sainteté de mes battements de cœur. Alors, ses battements de cœur ne s’harmonisent pas avec les miens, et je dois rester seul dans mes peines et mes joies ».

Le cheminement spirituel est sur mesure pour chacun de nous. C’est pour ça qu’on ne peut pas se comparer aux autres. Probablement qu’on a déjà tous vécu certaines phases du désert, mais il faut dire que les personnes au cœur simple qui vivent dans la Divine Volonté et qui laissent Jésus vivre sa sainteté en elles, vont passer à travers ça sans même s’en rendre compte.

LIVRE DU CIEL, Tome 16, le 20 octobre 1923, p. 37. Jésus dit :

« Abandonne-toi en moi et laisse-moi faire. Quand il te semblera que tout en toi décline et se meurt, ton Jésus fera tout revivre, mais en plus beau et en plus fécond. »

L’homme est une aspiration vers Dieu, comme Dieu est une

attente de l’homme au plus intime de nous-même.

 

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