LUI et moi
Moisde septembre 1939
756.[VII,223] —2 septembre 1939.—Tandis que je pliais mes couvertures.—
« Offre-Moi tes actions les plus ordinaires, les plus petites, comme un bouquet de fleurs des champs. Est-ce qu’on ne les aime pas, ces petites fleurs des champs? Tresse-M’en une couronne. Pour une tresse, il en faut beaucoup.
« Ne te lasse pas de Me les poser sur le front, Mon front déchiré par les épines.
« Bien sûr, tu obtiendras ainsi de la force pour les pauvres soldats qui partent aujourd’hui.
(Mobilisation générale.)
« C’est la communion des saints. La Source, c’est Moi, le premier Saint.
« Remercie-Moi pour tant de grâces. On trouve tout naturel que Je donne, et l’on ne remercie pas, ou peu.
« Mais Mon Coeur aime à être remercié. Cela réchauffe l’Amour. C’est un mot d’amour. »
757.[VII,224] —4 septembre, premier jour de la guerre.—
« Demande à saint Michel de se mettre à la tête des armées françaises, comme il s’était mis à la tête des armées des bons Anges pour terrasser les mauvais. »
758.[VII,225] —7 septembre.—Je m’humiliais de tant de distractions.—
« Offre-les-Moi quand même. C’est encore quelque chose de toi. Donne, pour que Je répare. Mets-toi souvent devant Moi, Ma très petite. »
759.[VII,226] —12 septembre.—En disant le chapelet pour la France :«Grâces du mystère, descendez dans nos âmes.»
« Dis cela trois fois, en l’honneur de chacune des Personnes de la Sainte Trinité, et chacune t’exaucera. »
« Oui, il y a beaucoup de munitions à distribuer. Mais, pour cela, il faut qu’il y ait des fabriques. Sois comme une fabrique de prières et Je les dispenserai.
« Sinon, comment ferai-Je ma distribution, si Je n’ai pas de réserves ? »
760.[I,253] — 13septembre.—Après des visites qui m’avaient retenue tout un jour.
« Ne retourne pas au monde,
« si tu revenais mondaine, Je n’aurais plus ta pensée. »
761.[I,254] — 14septembre.—Comme je me sentais intimidée de passer le matin avec le Père :
« Tout ce qu’a accompli le Fils a été voulu par le Père.
« Qui est l’ami du Fils est l’ami du Père.
« Qui aime le Fils
« aime aussi le Père. »
762.[I,255] — 15septembre.—Comme je priais.
« Si vous aviez la Foi !
« Ce que vous obtenez en des années de prières, vous l’obtiendriez en une seule demande.
« Croyez donc que Je vous écoute, « que Je vous exauce toujours
« en une manière que vous ne savez pas, mais qui est une réponse à votre prière. »
763.[I,256] — « N’aie que des bontés dans tes pensées : tes actes seront meilleurs. »
764.[VII,227] —19 septembre.—
« Si tu souffres seule, tu es misérable. Si tu souffres unie à Mes souffrances, tu es riche.
« Ta puissance peut sauver la face de la terre, augmenter le nombre des chrétiens, et réduire les mauvais. »
765.[II,140] —20 septembre.—A la campagne.
« Quand un jour se passe où tu n’aies pas pensé à Moi,
« que ta douleur soit grande « de crainte que Ma douleur soit encore plus grande. »
« Pourquoi ne créerais-tu pas un nouveau genre ?
« Charmer pour glorifier Dieu. »
766.[VII,228] —24 septembre.—
« Tous les noms les plus beaux sont encore au-dessous de la Beauté de Ma Mère. Tu rappelles : « Astre d’or, Fontaine scellée, Fleur parfumée… »
« On ne peut dire sur terre qu’une très petite partie d’Elle. Je te dis cela pour te donner confiance. »
767.[VII,229] —26 septembre. A mon temps d’arrêt.—
« Quand tu te mortifies, c’est comme si se renouvelait Ma flagellation devant le Père pour les pécheurs. Comme si ton corps était Mon Corps.
« Vous êtes Mes membres, tu comprends ? J’épouse vos actions quand vous Me les donnez, et plus réellement que tu ne le supposes. »
768.[VII,230] —29 septembre. Le Fresne. A la messe.—
« Quand tu n’aurais employé la messe qu’à chasser les distractions, tu M’aurais quand même fait plaisir. Je sais. »
Tandis que je Le cherchais.—
« Si Je ne te parle pas, ce n’est pas que Je sois occupé ailleurs. Je suis également présent en tous lieux, M’occupant de chaque âme comme si elle était seule au monde.»
A mon temps d’arrêt—
« Aujourd’hui, tu M’adoreras dans l’Hostie que saint Pierre donna à Ma Mère, et qui demeura dans son coeur, le premier des Tabernacles.
« Unis-toi à son amour fidèle. Vois bien cette Hostie, dans ce coeur. »
Moisd’octobre1939
769.[I,257] — 10 octobre.—
« Ne traîne pas ton passé constamment avec toi s’il t’alourdit et t’empêche d’approcher quand tu viens à Moi,
« mais jette-toi spontanément
« comme tu es
« dans Mes bras pour y goûter la joie : est-ce que Je peux te donner autre chose ? »
770.[I,258] — « Tu n’es pas surprise d’avoir chaque jour à enlever la poussière sur tes meubles :
« Ne sois donc pas étonnée d’avoir à enlever chaque jour les poussières de ton âme.
« Aide-toi pour cela des indulgences.
« Il faut s’en servir. »
771.[VII,231] —13 octobre 1939, tandis que je récitais un acte de charité.—
« Et si c’est là, faire un acte de charité, pourquoi ne pas le faire plus souvent ? en Ma Présence ? Je suis présent partout où tu es. Penses-y. »
A mon temps d’arrêt.
« Si un grand artiste venait te voir dans ta maison, dans ton jardin, est-ce que tu ne lui confierais pas avec joie tous tes travaux, tous tes projets de travaux ?
« Confie-Moi ton âme. Mets sa sainteté à la charge de Mon Coeur. Il sait, et Il te sait, Ma Gabrielle. »
772.[VII,232] —17 octobre.—Il me semblait que mes matins consacrés au Père étaient plus distants.
« Mais pourquoi ne crois-tu pas que le Père et Moi, nous ne formons qu’Un ? »
« Les autres? Que peut compter leur jugement pour toi ? Vis pour Moi. »
773.[I,259] — 18octobre.—
Je lisais dans Joséfa Menéndez :«Si les âmes vivaient constamment unies à Moi comme elles Me connaîtraient mieux.» Moi :«Seigneur, qu’est-ce que s’unir à Toi ?»
« C’est penser à Moi.
« C’est causer avec Moi comme avec son meilleur doux ami.
« C’est chercher Mes intérêts.
« C’est souffrir pour Ma cause.
« C’est prendre le souci de Mon règne.
« C’est se souvenir de Mes souffrances.
« C’est laisser dériver son amour
« dans Mon amour
« à chaque moment de la vie et c’est tout ce qui découle de tout cela. »
774.[I,260] — « Aime-Moi comme tu peux : Je parachève. »
775.[I,261] — 19octobre.—
« Fais attention au saint du jour.
« Il y a fête pour lui au ciel.
« Il a des grâces à donner ce jour-là… si on les lui demande.
« Unis-toi aux fêtes du ciel
« …en attendant. »
776.[VII,233] —21 octobre. Nantes.—
« Quand Je te demande de répéter souvent : « Je sais que Tu es là, je T’aime », c’est un exercice de piété. Tu sais, on fait faire l’exercice aux soldats jusqu’à ce qu’ils sachent bien leurs mouvements.
« C’est ainsi dans la vie de l’esprit : à force de répéter, de reprendre, on arrive à l’élan. Et c’est tout simple ensuite. Mais il faut l’exercice. »
777.[VII,234] —26 octobre. Après-midi mondaine et médisante, je Lui en demandais pardon.—
« Prie pour réparer. Souviens-toi de la poussière que chaque jour il faut effacer sur tes meubles.
Chante-Moi un cantique en réparation de ces fautes. »
778.[I,262] — 28octobre. Après la communion.— « Si à chacune de tes actions de grâces, tu demandais à Ma Mère de t’aider, J’y trouverais une grande joie ! »
779.[I,263] —Devant un ravissant lever de soleil sur Veau, je chantais :«Qu’il est admirable le nom du Seigneur !» —
« N’est-ce pas que Mes spectacles sont les plus beaux de la terre ?
« Je les fais pour vous.
« Ah ! si vous saviez seulement les regarder…
« M’en remercier…
« Y trouver Mon amour. Toi, paie-Moi. »
780.[VII,235] —28 octobre. Le Fresne.—Comme je Le remerciais de me donner les moyens de me chauffer tandis que je cousais des ornements :
« Ne dois-Je pas réchauffer Ma petite ouvrière? Mes serviteurs sont toujours récompensés tôt ou tard. »