ASDE 063 – Bienheureux les coeurs purs avec Mère Teresa

Mère Teresa et les Béatitudes

 

Bienheureux les cœurs purs

Partie 1

 

Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu

(Mt 5, 8)

 

Paroles pour la méditation

 

« Purs de cœur » ou encore « purs dans le cœur » ou « au cœur simple ». Dans les Ecritures, le cœur est le siège non seulement des émotions mais aussi de l’esprit et de la volonté – c’est-à-dire de toute la personne.

 

La personne qui a un cœur pur, simple, est totalement tournée vers Dieu et délaisse tout autre bien. La pureté du cœur nous fait désirer une seule chose. L’expression ancienne « l’unique nécessaire », moins fréquente de nos jours convient bien ici. L’unique nécessaire est le salut, l’union à Dieu pour toujours.

 

Ceux qui sont purs de cœur avancent dans la vie en choisissant Dieu constamment, de sorte qu’en menant leur vie, ils reçoivent la promesse qui accompagne cette Béatitude : ils entrent en présence du Créateur. Les purs de cœur, toutefois, n’ont pas besoin de quitter cette terre pour avoir la vision de Dieu.

 

Ils perçoivent l’Esprit de Dieu dans ceux qui leur sont proches, dans leurs amis et ceux qu’ils rencontrent au cours de leur pèlerinage ici-bas. En disciples de Jésus, ceux qui s’efforcent d’être simples de cœur sont capables de saisir l’Esprit de Dieu présent chez leurs adversaires, même ceux qui les haïssent et leur souhaitent du mal. Saint Augustin faisait remarquer que Dieu en son Fils, « non seulement nous montrait la voie mais était Lui-même la Voie ». Jésus est la Voie. La voie des simples de cœur qui s’appliquent à faire la volonté de Dieu. Cela implique un certain renoncement à soi, un abandon de ce qui ne conduit pas à Dieu. Nous nous souvenons que Jésus « s’anéantit lui-même et prit la condition d’esclave » par obéissance au Père (Ph 2, 7).

 

Ceux d’entre nous qui ont eu la chance de connaître Mère Teresa se souviendront de l’avoir vue dans cette disposition. Elle faisait penser à une flûte de roseau dans laquelle l’Esprit souffle. Le cœur et l’esprit résolument en Dieu, Mère Teresa se trouvait libre d’exécuter sa volonté en se servant joyeusement de ses créatures.

 

Avec le nombre croissant des foyers des Missionnaires de la Charité et le fait que les sœurs ont travaillé dans un monde perturbé, Mère Teresa n’a pas pu gaspiller son énergie dans l’anxiété et la peur. Elle continuait d’investir son énergie dans un programme épuisant de voyages pour assurer visites et entretiens.

 

Elle priait, chassant de son esprit toute angoisse, mettant en pratique les paroles de saint Paul :

 

« Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute occasion, par la prière et la supplication accompagnées d’action de grâces, faites connaître vos demandes à Dieu. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. » (Ph 4, 6-7)

 

Lorsque certains jeunes demandaient à Mère Teresa comment ils pouvaient apprendre à voir et servir Jésus dans le pauvre, elle répondait : « Il vous faut un cœur pur ».

 

« Dans votre vie de prière, dit Mère Teresa aux sœurs dans la Règle de l’Ordre, une grande liberté et l’ouverture aux mouvements de l’Esprit, la spontanéité et la créativité seront encouragées. »

 

Les sœurs, comme Mère Teresa elle-même, ne semblent pas avoir de besoins personnels. Toute leur attention, apparemment, se porte sur Dieu et les besoins de ceux qu’elles servent en son nom. Elles suivent l’exemple de Mère Teresa en voyant ce qui échappe aux autres et en accomplissant leurs œuvres spirituelles de miséricorde d’une façon exceptionnelle.

 

Seigneur Jésus,

Nous voulons être purs de cœur

Et nous désirons la récompense – te voir –

Maintenant, en tes enfants,

De tous les peuples et de toutes les croyances,

Et plus tard, dans ton Royaume.

Rends-nous accueillant à l’Esprit-Saint,

Pour que nous ne désirions qu’une seule chose,

Le salut de tous,

Y compris ceux que nous servons et nous-mêmes.*

 

 

Ce que dit Mère Teresa

 

Remercions Dieu du grand amour qu’il nous manifeste en nous rassemblant pour prendre conscience de la grandeur de Son amour pour chacun de nous, car aucun de nous ne serait ici si le Bon Dieu n’avait pas mis cet amour – de tendre amour – dans le cœur de notre mère, pour nous protéger, nous aimer, nous donner la joie de vivre et d’aimer. C’est pourquoi il est bon que nous prenions quelques instants pour remercier simplement notre mère de nous donner la joie de vivre et d’aimer. Nous devons aussi un immense merci à Marie, la mère de Jésus, pour avoir accepté d’être la mère du Christ, pour avoir accepté de Le porter pendant neuf mois, pour avoir accepté de prendre soin de Lui, de L’aimer, de Le protéger.

 

C’est pourquoi nous lui demanderons de nous donner son cœur – si magnifique, si pur, si immaculé – son cœur si rempli d’amour et d’humilité. Nous lui demanderons de pouvoir nous aussi, recevoir Jésus Pain de Vie, comme elle l’a reçu. De L’aimer comme elle L’a aimé, et de Le servir comme elle L’a servi, caché dans la détresse des plus pauvres des pauvres.

 

Nous lisons dans l’Evangile que Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Jésus à la vierge la plus pure, Marie. Et elle, ayant reçu Jésus, partit en hâte chez sa cousine Elisabeth, qui « était enceinte ».

 

Et à son arrivée, il se passa quelque chose de très étrange : le petit enfant à naître « bondit de joie » dans le sein d’Elisabeth, en présence de Jésus. Vraiment étrange : que Dieu se soit servi d’un enfant à naître pour proclamer la venue du Christ.

 

Et nous savons aujourd’hui ce qui arrive de terrible à ces petits enfants à naître. La mère se tue elle-même, détruit, assassine son propre enfant en le décidant elle-même. Aussi je pense qu’il est bon que nous prenions un instant pour prier : « Seigneur, aie pitié d’elles. »

 

J’ai rencontré bien des mères qui ont fait cela : qui ont tué leur propre enfant, mais cet enfant est un enfant. Il est une présence vivante de Dieu créé pour de très grandes choses : aimer et être aimé. Et cet enfant est quelqu’un d’unique pour Dieu. »

 

Entretien de Mère Teresa donné aux mandataires de la 200ème Assemblée Générale de l’Eglise Presbytérienne (Etats-Unis), le 7 juin 1988 à Saint-Louis (Missouri).

 

 

L’intimité avec Dieu

 

Bien des conseils venant de la Règle des Missionnaires de la Charité sont précieux pour les laïcs qui recherchent l’intimité avec Dieu dans un monde des rivalités acharnées, de distractions sans fin et de consommation incontrôlée. Mère Teresa dit :

 

« Nous sommes appelées d’une manière très spéciale, au nom des plus pauvres des pauvres, à rester plongées ensemble avec Marie dans la contemplation du Père, du Fils et du Saint-Esprit, dans leur amour réciproque aussi bien dans leur amour manifesté dans les splendeurs de la création, de la Rédemption et de la sanctification.

 

Nous avons besoin du silence pour être seul avec Dieu, Lui parler, L’écouter, méditer Ses paroles au fond de nos cœurs. Nous avons besoin du silence pour nous renouveler et nous transformer. Le silence nous donne un nouveau regard sur la vie. Dans le silence nous puisons l’énergie de Dieu Lui-même qui nous fait faire toute chose avec joie.

 

Dieu est l’ami du silence. Il dit : « Sois tranquille et sache que je suis Dieu » (Ps 46, 11).

 

Il veut que nous gardions le silence pour Le découvrir. Dans le silence du cœur, Dieu parle. »

 

De la règle des Missionnaires de la Charité

 

Laisser un commentaire

%d