Enseignement du 18 décembre 2014
Réflexions à partir du Notre Père
Christian Dachy
Comme j’aurais voulu vous proposer ce qui suit avant la fête de Noël, mais je n’arrivais pas à remettre la main sur cet enseignement. Il a été donné il y a quelques années déjà, comme le temps passe vite, dans un groupe de prières de Bruxelles au sein duquel la louange prenait une place importante. Je viens de le retrouver après moultes recherches. Faisons bon cœur contre mauvaise fortune. Comme nous sommes encore tout proche de la fête de Noël que nous continuons à fêter dans les sept jours qui suivent, il n’est pas trop tard. Si je voulais le publier avant Noël, c’est qu’une partie de l’enseignement se rapporte à la fête de Noël.
Préliminaires :
- Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu’il eut achevé un de ses disciples lui dit : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l’a fait à ses disciples. » Il leur dit : « Quand vous priez dites : Père, que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive ; donnez-nous aujourd’hui notre pain nécessaire à chaque jour. Pardonnez-nous nos fautes, puisque nous pardonnons nous aussi à ceux qui nous ont offensé ; et ne nous induisez pas à la tentation. » Luc 11, 1-4
Notre Père,
- Ceux qui ont eu le bonheur d’avoir un père selon le Cœur de Dieu peuvent avoir plus facile à prononcer ces deux mots. Pour ma part, je suis de ceux-là.
- S’il est certes plus facile dans ce cas d’être dans la joie, l’amour et la confiance de prononcer ce nom, Notre Père, il n’en demeure pas moins que tout un chacun peut y trouver son compte au travers de la parabole du fils prodigue.
- Dans la prière, on s’adresse à quelqu’un qui est au-dessus de nous. Ayez aussi à l’esprit que la prière est le mouvement de l’âme vers son Dieu. Alors avant toute chose, mettons-nous dans la sainte présence de Dieu quand nous commençons à prier.
Notre Père qui êtes aux Cieux,
- Les cieux, que représentent-ils pour nous ?
- « A ces mots, sous leurs yeux il s’éleva [de terre], puis un nuage le déroba à leurs regards. Or, tandis qu’ils le suivaient des yeux s’éloignant dans le ciel, voici que leurs apparurent deux hommes vêtus de blanc… » (Ac 1, 9-10)
Les Cieux existent bien, en suivant ce court récit de St Paul
- Bien que ce soit un état, c’est aussi véritablement un lieu puisque le corps vivant du Christ ressuscité y monte et que nos corps s’y retrouveront
- La Tradition et Saint Jean nous parlent de la montée de la Vierge Marie quand elle s’est endormie dans la mort. On parle bien de la dormition de la Mère de Jésus
- Dans le Credo, ne proclamons-nous pas attendre la Résurrection des corps ?
- Il est utile de rappeler cette réalité essentielle, les cieux, notre véritable patrie puisque c’est là où se trouve le Père, dans ce lieu de notre bonheur éternel. Rappelons, que pour nous les femmes et les hommes de la terre, quand nous entamons une prière, nous élevons notre âme vers le Ciel. Nous sommes alors dans la paix et l’espérance. Car Celui qui nous invite à l’aimer de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit, de toutes nos forces nous attend dans ce lieu intemporel d’Amour.
Que votre nom soit sanctifié,
- Dans plus d’un de nos champs de louange, nous rendons gloire à notre Dieu trois fois saints. Dieu est saint, digne de nos louanges et de notre adoration, au-dessus de tout, lui le Créateur de toutes choses, de tout l’univers, de notre terre et de tout ce qu’elle contient. Toute la création est là pour chanter la gloire de Dieu, les anges du ciel et nous tous, les enfants du Père. Tous nos actes, toutes nos paroles, devraient proclamer combien Dieu est saint. Si peu sur cette terre le font et pourtant, c’est à cela que nous sommes appelés dans cette vie éternelle à laquelle nous convie le Père. Notre passage sur terre, ce court voyage pour nous préparer à cette vie où c’est l’amour qui règnera dans les cœurs et les âmes, ne dure finalement que peu de temps.
- Par la faute originelle, celle d’Adam et Eve, l’homme a été coupé de la vraie vie en Dieu, entraîné par l’action séductrice du démon. Il s’est véritablement coupé de cette vie en pensant pouvoir être comme Dieu, c’est bien ce que le serpent a fait miroiter à Eve, et elle s’est laissée entraîner, emportant avec elle Adam qui n’a pas fait mieux qu’elle. Dans sa colère, Dieu a chassé ses deux enfants du Paradis terrestre et l’homme s’est retrouvé livré à lui-même, en restant sous l’influence pernicieuse de Satan. Combien cette décision a dû coûter au Père d’éloigner de lui Adam et Eve ? Combien il avait dû les mettre en garde pour les punir ainsi. Sa recommandation devait avoir été à la fois ferme et douce, emprunte de beaucoup d’amour, tout en sachant que malgré toutes les précautions qu’Il prendrait, cela arriverait, lui qui sait tout. Notre Père, en créant l’homme lui a donné la liberté, la liberté d’accepter son amour ou de le rejeter, c’est le libre arbitre laissé à chacun. Tout au long de notre vie nous avons à répondre positivement ou non à son appel, un appel répété au fil des ans, jusqu’à notre mort même, où quelques instants encore avant de quitter ce monde nous avons encore la possibilité de dire oui, pour ceux qui ne l’ont pas encore donné. C’est l’amour miséricordieux du Père qui n’a de cesse de nous rappeler vers Lui quand nous avons le malheur de nous éloigner de Lui, préférant nous écouter. L’exemple du bon larron à côté de Jésus, tous deux en croix, est là pour nous montrer combien la patience de Dieu est grande à notre égard. Mais attention, on ne trompe pas Dieu. Cette demande doit venir du plus profond de notre être et être tout empreinte de sincérité. Ce fut bien le cas de Saint Dismas !
- Nous sommes à quelques jours de Noël !… Depuis plusieurs millénaires, la compagnie de Dieu auprès des hommes n’était plus celle du Paradis, loin s’en faut. Mais ayez en mémoire ce qui s’est passé à l’origine. Dieu a fait part à ses anges de son projet de créer l’homme, mais que son projet serait vite contrecarré. Pour racheter la faute de l’homme, le Père devrait envoyer son Fils sur terre et qu’il prendrait chair par le biais d’une femme qui deviendrait la Reine du Ciel. Lucifer, l’ange de lumière, la plus belle créature de Dieu, doté de pouvoir que nous avons du mal à imaginer, ne pouvait l’accepter. Il y aurait une autre créature qui le concurrencerait ! Dans son orgueil, il ne l’a pas supporté, s’est révolté contre Dieu, entraînant à sa suite un tiers des anges.
- Ce rachat de l’humanité a commencé par l’Incarnation de Jésus dans une Vierge d’Israël, Marie très sainte, fille de Joachim et d’Anne.
- Pour recevoir l’Agneau de Dieu, il fallait un réceptacle aussi pur que celui qu’elle allait enfanter. Immaculée conception de Marie, fêtée le 8 décembre dernier.
- Dans sa puissance, Dieu aurait pu envoyer son fils, en grande pompe, à l’âge adulte, magnifique dans sa puissance, mais non, Jésus a été conçu, s’est développé comme tous les enfants de la terre, est né sans les douleurs de l’enfantement pour sa mère, a grandi, a appris à parler, a été assujetti aux contraintes inhérentes à la nature humaine, pour devenir le Jésus qui s’est manifesté comme le fils du Père, a enseigné pendant trois ans, pour donner finalement sa vie pour le rachat de tous.
- Dans la nuit de Noël, nuit merveilleuse, le sauveur de l’humanité nous a été donné. Ce petit enfant de la crèche dont la venue fut annoncée aux bergers des environs par les anges s’est contenté d’apparaître aux hommes dans une pauvre étable, lui si grand dans ce petit être, apparaissant dénué de tout. Sans se poser de question, les anges sont venus le vénérer, l’adorer.
Parlons un peu si vous le voulez bien de cette naissance de Jésus, moment tellement merveilleux dans l’histoire de l’humanité.
- Le moment est bien choisi, dans quelques jours ce sera Noël. Noël, tout le monde connaît, est-il besoin d’en parler ? Il serait assez facile de faire des analogies avec la pauvreté de toutes les époques, ou s’étendre plus logiquement sur la pauvreté bien réelle dans notre monde d’aujourd’hui.
- Je voudrai vous en parler autrement même si le tableau que je pourrais en faire est imparfait. Réfléchissons ensemble avec notre cœur, voulez-vous, et reportons-nous à cette nuit qui sera le début d’un changement radical de l’histoire humaine. Oui, que votre imagination dans ce qu’elle a de bon à nous donner, nous conduise par l’esprit au cœur de l’action car je vous demande en m’écoutant de vous représenter la scène de la Nativité.
- Alors que Marie était proche de mettre au monde l’Enfant Jésus, ayant répondu à l’édit du recensement, Joseph et Marie arrivent à Bethléem, mais ils sont rejetés de partout. Le brave Joseph tout attristé de la situation, reste rempli de dignité mais aussi de tristesse pour Marie. Joseph se renseigne et on finit par lui indiquer qu’il pourrait peut-être trouver refuge plus loin. Il y a une grotte, un trou dans la montagne, une ancienne construction, quelque chose qui permettrait à Marie et Joseph d’y trouver un refuge. Il arrive à l’endroit indiqué où il trouve un bœuf. Ils y entrent tous les deux. Aucun luxe, de la terre battue avec des trous, des cailloux et comme il y a un bœuf, il y a de la paille et du foin, de quoi le nourrir, mais aussi des déjections animales, odeur assurée ! Marie a froid, heureusement le bœuf dégage de la chaleur et il se laisse faire. Joseph prépare une couche pour Marie, qu’il installe avec délicatesse. Il donne également à manger à l’âne qui leur a rendu tant de services. Pour que tout soit plus net, Joseph fait un peu de nettoyage avec des branches, il fait du feu. Marie regarde Joseph et admire son travail, elle lui sourit. Pour reprendre des forces, Joseph prépare les petites réserves qu’il a dans une besace.
- Remarquer combien cette scène est pleine d’humilité, de charité et de pureté
- Joseph somnole, Marie se redresse, s’assied, regarde Joseph assoupi, et se met en prières. Elle s’adresse au Père, elle sait que le moment est proche, son visage doit être radieux, comme un soleil dans la pénombre de l’étable. Joseph se réveille, le feu baisse, il le rallume avec des petites branches puis des plus grosses et se réchauffe comme il peut. Il voit Marie. A-t-elle besoin de quelque chose ? Joseph prie lui aussi.
- La lune monte dans le ciel, finit par pénétrer dans l’étable et éclaire Marie, son visage apparaît plus lumineux encore. Illuminé par cette lumière, son vêtement apparaît dans une couleur magnifique, sûrement bleu, sa couleur. La lumière devient de plus en plus vive autour de Marie qui resplendit de beauté. Tout s’illumine progressivement dans la grotte, tout prend une dimension incomparable de splendeur. Les pierres brillent comme des saphirs, les cailloux sont comme des diamants. Le foin et la paille prennent des apparences d’or, le sol est comme un cristal pur.
- La lumière devient de plus en plus vive, Marie est enveloppée d’une boule de lumière vive et disparaît dans cette lumière. On ne la voit plus. Rayonnant dans toute l’étable, la lumière absorbe tout. Un cri de bébé retentit, Marie apparaît alors avec l’enfant Jésus. Jésus est là, le Sauveur est né.
- Marie qui a Jésus dans les bras, se penche vers lui. Elle adore son Dieu et parce qu’elle est une maman, elle lui donne un tendre baiser, sur le front peut-être mais sûrement sur son petit cœur qui bat pour nous, ce cœur qui un jour sera transpercé par la lance d’où coulera du sang et de l’eau, ce cœur qui va tant aimer le monde, le cœur de Jésus qui donnera sa vie pour chacun de nous, afin que nous soyons nous aussi des fils du Père… L’Enfant-Dieu a faim, Marie lui donne le sein et le petit doit sourire à sa Mère.
- Dans cette étable, les animaux participent à leur manière à ce prodige qu’est la Naissance de Jésus !…
- Et Joseph, qui a assisté à ce spectacle et devait prier Dieu avec une intensité que l’on peut imaginer ou plutôt non que l’on ne saurait imaginer tant il doit être pris par l’évènement. Lui aussi bien vite, doit se prosterner devant l’enfant-Dieu.
- Que fait une maman quand son enfant est né, elle le serre tout contre elle. La Vierge Marie doit faire pareil et puis bien vite, comme une maman, elle doit vouloir faire partager son bonheur avec Joseph, elle se redresse, va vers lui. Je vois Joseph, hésitant, tellement plein de respect et d’admiration. Avec une tendresse infinie, Joseph s’approche de Marie, ils doivent se regarder l’un l’autre les yeux mouillés de bonheur. Cet instant a dû être d’une rare et prenante intensité pour les deux parents. Les anges présents devaient être eux aussi dans une grande admiration de la scène, eux aussi en adoration devant la naissance du Sauveur.
- Marie et Joseph, qui étaient tous les deux en prière au moment de la naissance de Jésus, ont certainement leur cœur et leur âme qui montent vers le Ciel. Ils remercient le Père pour cet avènement et dans leur action de grâce, doivent présenter l’enfant au Père Tout-Puissant, qui ne peut que bénir son Fils incarné. Marie et Joseph offrent aussi ce qu’ils sont et leurs actions pour accomplir au mieux la Volonté du Père au travers de la vie qui les attend.
- Que fait également un Père après la naissance, il prend l’enfant dans ses bras. Je vois Joseph, qui doit être tellement embarrassé et se sentir indigne de prendre ce petit enfant. Marie ne peut que le rassurer. Qui parmi les hommes pourrait être plus digne que Joseph puisqu’il a été choisi par le Père pour cette mission.
- Joseph avec l’enfant dans les bras, que doit-il se dire ? Moi, en ayant cet enfant dans les bras, j’aurais les larmes aux yeux, mon Seigneur et mon Dieu dans les bras, au travers de ce petit enfant sans défense. Un enfant né, c’est tout petit, les mains sont si petites, les pieds si petits, et il fait froid. Joseph doit s’en inquiéter et doit penser à les réchauffer. Comme ses propres mains ne doivent pas être bien chaudes, alors il utilise certainement son haleine, comme nous le faisons parfois pour nous réchauffer nous-même et serre certainement le petit contre lui.
- Pas de sage-femme, pas d’infirmière pour s’occuper de Jésus, pendant que Joseph s’occupe de réchauffer Jésus ou de le garder au chaud, c’est Marie qui s’occupe des vêtements à lui faire enfiler. Elle doit certainement approcher ceux-ci du feu afin qu’il soit bien chaud pour les enfiler au petit Jésus.
- Dans ma jeunesse, nous passions nos vacances d’été à la ferme, chez des amis de mes parents. Le valet de ferme était un polonais qui dormait dans une étable près des vaches. Bien souvent, même si c’est il y a bien longtemps, la pièce à vivre était à côté de l’étable parce qu’il s’en dégageait de la chaleur, quand elle ne se trouvait pas au-dessus de l’étable. Joseph a sûrement dû penser à faire un petit coin entre le bœuf et l’âne pour y déposer l’enfant Jésus, ainsi protégé des courants d’air. Ne dit-on pas d’ailleurs que l’enfant était réchauffé par l’haleine du bœuf dans une mangeoire ! Avant de mettre l’enfant sur ce petit lit improvisé, il a certainement réchauffé de la paille alors que Marie s’occupait de Jésus et recouvert ce matelas par un vêtement chaud, pour que la paille et le foin ne pique pas la peau si douce de ce petit enfant.
- Ce spectacle attendrissant ne vous touche-t-il pas ?
- Marie qui avait renoncé à tout pour servir son Dieu ne doit pas avoir manqué de penser au travers de ce qu’elle vivait durant ces instants à ce que cet enfant qu’elle allait chérir plus que tout qu’elle devrait le donner au monde pour qu’Il accomplisse sa mission. Marie ne s’est donc jamais appropriée d’une quelconque manière son Fils, sachant qu’iÎl était donné pour le monde afin que le monde soit sauvé. Elle savait que la souffrance viendrait un jour d’une manière plus vive, pour elle comme pour son Lui. De Joseph, l’homme juste par excellence, elle le conduirait à être le plus grand saint, pour que nous aussi un jour nous soyons capables de comprendre cela et d’avancer sûrement sur cette voie qui nous conduit à Dieu.
- Comme il fallait que le monde sache que le Sauveur était donné au monde, l’Esprit-Saint et les anges ont touché le cœur des bergers se trouvant dans cette campagne pour que Jésus ait bien vite ses premiers adorateurs.
Que votre règne arrive,
- N’est-ce pas ce que nous attendons tous, que le Règne de Dieu arrive. Dans la formule, pour moi, c’est que le règne de Dieu arrive dans le cœur des hommes, et donc sur notre terre aussi, le règne de Dieu dans les cieux étant déjà un fait avéré. Nous souhaitons tous la manifestation de la Gloire de Dieu pour le salut des hommes. Nous demandons donc que Dieu soit reconnu comme le seul Maître des hommes, que tout soit fait en son nom dans notre vie. Quand notre Seigneur était en prière avec son Père, ne demandait-Il pas cela, Lui aussi. C’est donc une aspiration qui doit figurer au plus profond de notre être et en récitant ses mots du notre Père, nous devons y aspirer de toutes nos forces.
Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel,
- Corollaire des deux points précédents. Notre Père nous demande obéissance à sa loi, celle de l’Amour, traduite par les recommandations exprimées de manière humaine dans les dix commandements. Si chacun de nous met en application ceux-ci, nous correspondrons à l’attente du Père, à savoir que nous soyons saints, passage obligé pour participer en plénitude à l’Amour de Dieu qui nous attend dans la vie éternelle, mais qu’il nous faut acquérir par une obéissance sans faille.
- Triple recommandation, je la mets en parallèle avec ce que j’ai dit tout à l’heure, la proclamation de notre Dieu trois fois saints. Si le Père insiste avec une telle insistance sur ces trois points, c’est bien par ce qu’il s’agit d’une exigence capitale, dont il est impossible de sortir. C’est pourquoi, le Seigneur insiste tant sur la répétition de cette demande.
- Il nous faut donc prendre conscience de l’importance à faire nôtres ces paroles pour les mettre au mieux en application dans notre vie
Donnez-nous aujourd’hui notre pain de chaque jour,
- Certes, nous avons à demander à ce que notre Père nous accorde ce dont nous avons besoin chaque jour, sur le plan matériel, mais ce n’est pas celui-ci qui est le plus important. Ce pain quotidien, on pourrait le qualifier autrement et l’appeler le pain substanciel, autrement dit le pain surnaturel, celui que Dieu nous invite à recevoir le plus souvent possible, le pain de Vie, Jésus lui-même dans le sacrement incomparable de l’Eucharistie. Je dis bien recevoir, car c’est Dieu qui se donne à nous et non nous qui venons le prendre, raison pour laquelle aussi bien Jean-Paul II que Benoît XVI ont recommandé aux fidèles de le recevoir et non de le prendre dans la main.
- Pensez à la beauté du geste de certains prêtres qui déposent avec une extrême délicatesse la sainte hostie sur la langue.
- Remarquez que cette demande est faite pour tous les hommes et non pas seulement pour celui qui récite seul cette prière du notre Père. En cela le « Notre Père » est véritablement une prière d’Eglise pour tous les hommes, car notre Seigneur a donné sa vie pour tous les hommes sans exception, et non seulement pour ceux qui font aujourd’hui partie de cette Église.
Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons, à ceux qui nous ont offensé
- Après avoir fait élever notre âme vers notre Père, qui est aussi le Dieu Tout-Puissant et Parfait, nous reconnaissons que nous sommes imparfaits. Nous avons à prendre conscience que nous sommes tous plus ou moins pécheurs mais que la Miséricorde infinie de Dieu est là pour nous pardonner à chaque fois que la faiblesse de notre nature humaine nous aura fait chuter. De nouveau, non seulement nos propres fautes mais celles de nos frères et sœurs, traduits par ce « pardonnez-nous ».
- Comment recevoir ce pardon si nous ne sommes pas capables nous aussi de pardonner à ceux qui ont pu nous offenser de quelques manières que ce soit. Certes, ce n’est pas toujours facile mais il faut passer par là.
- Dans le chapitre 5, verset 23 et 24, Matthieu nous dit : « Si donc tu apportes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, Laisse là ton offrande devant l’autel, et va-t’en premièrement te réconcilier avec ton frère ; et après cela, viens et présente ton offrande. »
- Ce n’est pas toujours facile. Nous devons certainement tous avoir à l’esprit un exemple ou l’autre que nous avons pu connaître nous-mêmes ou dans notre entourage.
Ne nous soumettez pas à la tentation,
Ne nous laissez pas succomber à la tentation,
- J’aime personnellement bien cette formule. Ce n’est pas Dieu qui nous soumet à la tentation, mais le prince de ce monde, mais par contre, il le permet et attend de chacun qu’il y résiste de toutes ses forces. Connaissant la faiblesse de la nature humaine, nous savons qu’Il nous pardonne puisque nous le Lui avons demandé il y a quelques instants. Et la chute peut arriver à tout instant. C’est pourquoi nous avons à supplier le secours du Seigneur. Le seul fait de prononcer son nom est une force extraordinaire.
- Courage à nous tous, le Christ a vaincu le monde, il est donc avec nous pour que nous soyons nous aussi vainqueurs, avec Lui
Délivrez nous du mal,
- Oui, il faut lui demander sans cesse de nous délivrer du péché qui est le véritable mal qui nous éloigne plus ou moins de celui qui est tout Amour. Nous avons à être délivré du péché pour proclamer avec force la Gloire de Dieu. N’est-ce pas ce que nous nous efforçons de faire ensemble dans nos chants de louange.
Merci de m’avoir écouté, espérant que mes paroles ont pu conduire votre cœur et votre âme à se tourner vers le Ciel, et en cette période de l’année vers l’Enfant-Jésus.
superbe …