ECOUTE-MOI
ET PARLE-MOI
Quand le Seigneur parle au cœur
Du père Gaston Courtois
- Plus se multiplieront, malgré les obstacles, les répugnances ou les tentations de lâcheté, les moments où tu me recherches et me retrouves pour m’écouter, plus ma réponse se fera sensible, plus mon esprit t’animera et suggérera non seulement ce que je te demande de dire, mais ce que je t’offre de faire – bien certain alors que ce que tu diras et feras sera fructueux.
- Ma Parole et cette lumière qui en est le résultat donnent leur véritable place à toute chose dans la synthèse de mon immense amour, en fonction de l’éternité, mais sans rien diminuer de la valeur de chaque être et de chaque événement.
- Ta mission n’est pas seulement d’essayer de m’insérer dans tous les humains, mais de me faciliter l’assomption de tout l’humain pour que je le consacre à la gloire de mon Père.
- Regarde-moi. Parle-moi. Écoute-moi.
Je suis non seulement témoin de vérité, mais la Vérité. Je suis non seulement canal de vie, mais la Vie elle-même. Je suis non seulement rayon de lumière, mais la Lumière même.
Qui communique à moi communie à la Vérité. Qui me reçoit reçoit la Vie. Qui me suit avance sur la route de lumière, et la lumière que je suis grandit en lui.
- Oui, parle-moi avec spontanéité de tout ce qui te préoccupe. Je laisse une marge large à ton initiative. Ne crois pas que ce qui te concerne peut me laisser indifférent puisque tu es quelque chose de moi. L’essentiel pour toi, c’est de ne pas m’oublier, de t’adresser à moi avec tout l’amour et toute la confiance dont tu es actuellement capable.
- Je te parle à l’intime de l’âme, dans ces régions où s’enrichit ta mentalité par communion à la mienne. Il n’est pas nécessaire que tu distingues clairement sur le champ ce que je te dis. Ce qui importe, c’est l’imprégnation de ta pensée par la mienne. Après tu pourras traduire et exprimer.
- Il faut les plaindre, ceux qui ne m’entendent jamais et qui se dessèchent lamentablement. Ah ! S’ils venaient à moi avec une âme de petit
enfant ! Je te rends grâces, ô Père, de ce que tu as caché ces choses aux orgueilleux, et de ce que tu les as révélées aux petits et aux humbles. Si quelqu’un se sent petit, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Oui, qu’il boive le lait de ma pensée.
- Sois davantage aux écoutes. C’est moi seul qui puis te donner la lumière dont tu as un si pressant besoin. C’est dans ma lumière que ton esprit se fortifiera, que tes pensées se clarifieront, que les solutions des problèmes qui se sont posés apparaîtront.
- Je voudrais me servir de toi de plus en plus. Pour cela, réaxe sans cesse ta volonté vers moi. Désapproprie-toi de toi-même. Fais-toi une mentalité de membre n’ayant que moi pour raison de vivre et pour but de vie.
- Appelle-moi au secours, doucement, calmement, amoureusement. Je ne crois pas que je sois insensible aux délicatesses de l’affection. Oui, tu m’aimes : mais prouve-le moi davantage.
- Raconte-moi ta journée. Je la connais, certes, mais j’aime t’entendre me la narrée, comme la mère aime le babil de son enfant à son retour de classe. Expose-moi tes désirs, tes projets, tes ennuis, tes difficultés. Ne suis-je pas capable de t’aider à les surmonter ?
Parle-moi de mon Eglise, des évêques, des confrères, des missions, des religieuses, des vocations, des malades, des pécheurs, des pauvres, des ouvriers : oui, de cette classe ouvrière qui a trop de vertus pour naître pas chrétienne, au moins dans l’optatif. N’est-ce pas chez les travailleurs, souvent brimés, souvent écrasés par les soucis et les contretemps que l’on trouve le plus de générosité profonde et le plus d’aptitude à répondre OUI à mes appels, quand ils ne sont pas rendus inaudibles par le contre-témoignage de ceux qui se réclament de mon Nom ?
- Parle-moi de tous ceux qui souffrent dans leur esprit, dans leur chair, dans leur cœur, dans leur dignité. Parle-moi de tous ceux qui meurent actuellement ou qui vont mourir en le sachant et qui en sont effrayés, ou au contraire rassérénés, et de tous ceux qui vont mourir et qui ne s’en doutent pas.