ASDE 021 : Le dogme de la communion des saints, il ne suffit pas de le connaître, il faut le vivre – don Ottavio Michelini

Le dogme de la communion des saints,

il ne suffit pas de le connaître, il faut le vivre

 

 

Nous sommes les âmes du purgatoire qui attendons sa rencontre, laquelle sera indubitablement bénéfique pour toi et pour nous. L’amour qui unit les fils de Dieu, qu’ils soient dans le temps ou hors du temps, comme nous le sommes, est toujours utile et fécond.

 

Le dogme de la Communion des Saints, pour qui y croit et s’efforce de le vivre, porte toujours des fruits de sainteté pour les deux parties. Certes, don Ottavio, nous n’avons aucun effort à faire pour croire à la sublime et merveilleuse réalité du dogme en question, et en vivre. Pour vous, par contre, pèlerins sur la terre, est requis l’exercice de la vie divine de la grâce, est requis l’exercice des facultés de votre âme, avant tout de votre intelligence, qui doit chercher à connaître les effets qu’il produit en ceux qui le reconnaissent et le vivent ; est requis en outre l’exercice de votre volonté – vouloir l’accepter et vouloir le vivre est acte de la volonté – ; est requis enfin l’exercice de la mémoire qui doit toujours le tenir présent à l’intelligence et à la volonté, pour qu’elles puissent se le rappeler et le vouloir.

Frère don Ottavio, ce n’est pas tout. Le dogme de la Communion des Saints, comme il en va du reste de tant d’autres réalités surnaturelles, requiert sans doute l’exercice naturel de l’âme, mais surtout l’exercice de la vie divine de la grâce insérée dans l’âme, donc l’exercice de la Foi. Pour que le dogme soit rendu opérant, il faut y croire fermement, y croire sans voile ou limitations. Ce dogme requiert en outre l’exercice de la charité, de l’amour, amour vrai, non fictif, non illusoire, amour réel, accompagné des œuvres, et tu sais, vous savez, quelles œuvres comporte la nature de ce dogme. Il requiert encore l’exercice de l’espérance qui, telle une lumière transparente, vous fait entrevoir et désirer les effets bénéfiques que le dogme vu, voulu et aimé apporte en vous et en nous.

 

 

Combien de trésors encore à découvrir et à mettre en valeur

 

Frère don Ottavio, nous avons parlé de réalité merveilleuse et même splendide. Si nous avions d’autres mots encore plus forts, nous les emploierions pour vous faire comprendre combien de trésors sont encore à découvrir et à mettre en valeur par de très nombreux chrétiens qui les ignorent, qui ne les voient pas et qui par conséquent n’agissent pas, à leur propre détriment et, par le fait même, au nôtre. Le don de la vie ne suffit pas, car la vie, même physique, intellectuelle, spirituelle, il faut la vivre. A quoi servirait une vie nous vécue ? Que de bien non accompli, que de bien négligé à cause de la superficialité de la foi, de l’espérance, de l’amour, dons merveilleux mais si souvent gâchés par une tiédeur et une légèreté incompréhensibles.

 

Vous devriez savoir que vos possibilités de bien à notre égard constituent une réserve presque inépuisable. Quelque chose que vous fassiez, il suffirait, du plan naturel, de la transposer et de l’élever au plan surnaturel de la grâce, en y ajoutant l’intention « pour les saintes âmes du purgatoire ». Si en outre vous accomplissez des choses d’ordre surnaturel, comme la Sainte Messe célébrée ou suive, il suffit d’ajouter l’intention comme ci-dessus.

 

 

C’est à vous, hommes, de donner le départ

 

Tu sais, frère, que de notre côté la réponse serait, est immédiate. Si pour nous-mêmes, nous ne pouvons rien, pour vous par contre nous pouvons beaucoup, mais c’est vous qui vivez dans la foi et l’épreuve, qui devez pour ainsi dire donner le départ, afin de rendre opérant ce dogme de la Communion des Saints.

 

Don Ottavio, il est vrai que les nécessités et les besoins matériels, mais surtout spirituels, sont très nombreux pour vous ; mais pourquoi ne pas tenir compte du fait que nous aussi, âmes du purgatoire, nous pourrions vous aider grandement à résoudre vos problèmes personnels et sociaux…

Si tu savais ce que veut dire « purgatoire » ! S’ils le savaient, les chrétiens qui nous oublient si vite, qui vivent si mal leur foi, qui, plus qu’à nous, pensent à la pourriture et à la cendre de nos corps ! Don Ottavio, que ne pourraient-ils pas faire, par charité et justice à notre égard !

 

Intensifions grandement notre communion et abondants seront alors ses effets bénéfiques et les bénédictions de Dieu !

 

(9 juin 1978)

 

 

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