ASDE 022/1 : Se mettre en présence de Dieu – don Ottavio Michelini

Se mettre en présence de Dieu

Confidences de Jésus à ses prêtres

 

Mon fils, écris : « Je suis le Seigneur ton Dieu ; tu n’auras pas d’autre Dieu en dehors de Moi ! »

 

Ecris encore : « Aime le Seigneur ton Dieu de tout cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit. » Ces commandements, vous êtes habitués à les écouter comme on écoute le son des cloches qui chaque jour font entendre leurs tintements. Tous les entendent, mais presque personne n’en fait cas ; de même les commandements demeurent lettre morte, tandis qu’ils devraient être vivants dans vos cœurs.

 

J’ai voulu ce préambule pour te faire saisir que l’on prie mal, même chez le petit nombre qui prie. Très peu nombreux sont ceux qui prient bien, étant donné qu’il est impossible de prier si l’on ignore le premier commandement ; pire encore, si le connaissant, on l’oublie. Se mettre en présence de Dieu veut dire accomplir une série d’actions spirituelles, essentielles pour une bonne et efficace prière. Il faut faire un acte de foi qui élève l’âme jusqu’à Lui, ce qui veut dire entrer en contact spirituel avec Dieu, Un et Trine.

A cet acte de foi font suite, nécessairement, des actes d’humilité, de confiance et d’amour, qui servent à intensifier le contact avec Dieu. Ces actes sont indispensables pour une bonne prière, parce qu’ils empêchent un exercice purement mécanique qui répugne à Dieu. Moi Je me détourne de ceux qui m’honorent seulement des lèvres et non du cœur.

 

Malheureusement, ils sont nombreux, parmi les quelques-uns qui prient, ceux qui ne prient que machinalement, se flattant eux-mêmes d’avoir accompli un devoir qui en réalité n’a pas été accompli.

 

 

 

Sur le plan juste

 

Après ce que je viens d’exposer, tu vois quelles graves déficiences il y a dans la vie spirituelle des chrétiens. Je me limite pour le moment à celle-ci, mais combien d’autres sont à relever.

 

« Aime le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur… »

 

Pour qui aime vraiment Dieu et le met au sommet de toute sa vie, il n’y a pas le danger d’élever vers Lui des prières qui soient l’expression de l’orgueil ou de l’égoïsme, comme de demander seulement le succès des choses matérielles, la santé, la richesse et les honneurs.

 

Si l’on demande seulement ces choses, on ne peut établir aucun contact avec Dieu. Dieu n’entre pas dans des âmes gonflées des préoccupations matérielles, assoiffées des seuls bien terrestres ; ces âmes sont enveloppées d’obscurité.

 

Qui aime vraiment Dieu se place sur le plan juste vis-à-vis de Dieu, en recherchant Sa gloire et Son amour.

 

Qui aime vraiment Dieu sollicite en premier lieu dans la prière le Règne de Dieu dans les âmes pour la plus grande gloire de Dieu.

 

Dieu ne serait pas Dieu s’il n’était pas fidèle à ses promesses. « Demandez et il vous sera donné, frappez et il vous sera ouvert… » Qui prie et demeure déçu le doit au fait de ne pas être en harmonie avec le premier commandement : « Je suis le Seigneur ton Dieu, tu n’auras pas d’autre Dieu en dehors de Moi. » C’est parce qu’il n’observe pas le commandement fondamental « Aime Dieu de tout ton cœur ! » que sa prière n’est pas exaucée.

 

On a oublié que J’ai enseigné aux Apôtres et à vous comment on doit prier : « Notre Père qui est aux Cieux… »

 

Se mettre en présence de Dieu est un élément de première importance dans la prière. L’orant s’oublie soi-même pour élever son âme vers Dieu, Père, qui seul est grand, qui seul est saint, qui seul est bon.

 

 

Maître de prière

 

Mes ministres ne devraient-ils pas être des maîtres infatigables pour enseigner aux fidèles à prier ? Une bonne maman ne se fatigue jamais d’enseigner à ses enfants, à mesure qu’ils grandissent, les choses utiles à la vie. Et mes ministres ne sont-ils pas ceux qui engendrent par le baptême la vie divine dans l’âme.

 

Ne vivez-vous pas une authentique paternité spirituelle vis-à-vis des fidèles confiés à vos soins ? Qu’est-ce qui vous fait négliger des devoirs d’une telle importance ? Les effets désastreux de cette paternité si mal exercée vis-à-vis de vos fils spirituels, vous pouvez les constater si vous avez le courage de les observer.

 

A Dieu, juste Juge, rien n’échappe de ce que vous devriez donner. Ce qui est en jeu, c’est le salut de tant d’âmes dont le prix est infini.

 

Mes fils, il est vrai que les causes de la crise de la foi qui s’achemine vers son épilogue sont diverses, et certaines d’entre elles sont indépendantes de votre volonté ; mais il est vrai aussi que certaines de ces causes doivent vous être imputées. Qu’en sera-t-il de vous, si vous ne vous repentez pas ne faites pas pénitence ? Qu’en sera-t-il de vous, si vous continuez à vous servir vous-mêmes au lieu de servir Dieu.

 

Mes fils et mes prêtres, il ne vous reste pas beaucoup de temps. Ce n’est pas Moi mais vous qui êtes en train de déterminer votre éternité.

 

Fils, Je ne me lasse pas de te demander prières et réparations.

 

5 février 1976

 

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