Divins Appels
Les révélations privées, comme le dit la dénomination, sont bien privées et n’engagent en rien l’Eglise qui peut les condamner, les rejeter, ne pas s’en préoccuper, les regarder avec beaucoup de prudence ou les admettre. De manière générale, il revient à l’Evêque du lieu d’en faire la critique, donc de donner un avis sur celle-ci. Il peut arriver que l’Eglise ou des hommes d’Eglise reconnaissent le caractère surnaturel de certaines révélations, toujours en vue du bien de ceux qui les liront.
Si l’on admet que la Parole de Dieu est une parole vivante, qu’est-ce qui empêche le Créateur, Dieu tout puissant, de se manifester auprès d’âmes, aujourd’hui encore. J’ai déjà eu l’occasion de l’évoquer, c’est plus particulièrement dans des périodes troublées, de confusion ou d’abandon de la foi que notre Père du Ciel se rappelle « au bon souvenir » des hommes pour attirer à Lui ses enfants de la terre.
Le Père Daniel-Marie, franciscain français envoyé en « mission » à Bruxelles pour redynamiser une des communautés religieuses de l’ordre, ne craint pas de nous dire qu’« Il n’y a rien de plus naturel que le surnaturel ». Dans toute l’histoire de l’Eglise et au travers d’hommes et de femmes de chaque époque de celle-ci, Dieu a manifesté sa grandeur et sa gloire par des actes, révélations ou miracles. Il serait impossible de tout reprendre dans cette modeste revue tant il y aurait à en dire. Nous ne nous attardons qu’à quelques-unes d’entre elles, non par sensationnalisme mais simplement pour bien montrer combien Dieu est Amour et prend soin de nous de mille manières. Que votre âme soit donc touchée pour qu’elle s’élève pour Celui qui est notre Tout et qui devrait être le centre de la vie de chaque chrétien, autrement dit de chacun d’entre vous.
Comme mon souci est d’apporter à chacun ce qui est bon, sain et saint, c’est avec un grand plaisir que je vous parle aujourd’hui de Madame Joseph Sevray, née Marie Guillemin (1872-1966). Au cours d’une période allant de juillet 1928 à juillet 1967, elle a écrit des milliers de pages surnaturelles qui furent écrites sous le contrôle de ses directeurs spirituels et sous la « dictée » même de Dieu, assurait-elle, ce qui explique le style direct de ces écrits… De celles-ci, les éditions du Parvis ont édité un livre « DIVINS APPELS » de 200 pages, reprenant des extraits de ces écrits, qui comportent plusieurs milliers de pages. Mon frère, très touché par ces paroles de Notre-Seigneur, a fait des recherches en son temps pour en obtenir la diffusion, mais en vain !… Il faudra donc se contenter des ces quelques pages qui vous sont données à découvrir.
Pourquoi parler plus particulièrement de ces écrits par rapport à d’autres ? Simplement parce que c’est un livre marqué du « Nihil obstat » (Paris, 15 février 1955, Jean Gautier, P.S.S.) et qu’il a reçu « l’Imprimatur » de l’Archevêché de Paris pour les quatre premières parties et de l’archevêché de Coutances pour la cinquième. Le Cardinal Jean Guyot, archevêque de Toulouse, en a recommandé la lecture, tout comme Armand le Bourgeois, évêque d’Autun, Chalon et Macon.
Monseigneur L. Rattier, docteur en théologie, curé-archiprêtre d’Argentan n’a pas craint de qualifier cet humble ouvrage d’une valeur surnaturelle. Voici ce qu’il dit dans sa lettre-préface de la 7ème édition :
Méditations remarquablement profondes et bienfaisantes sur l’union à Dieu : « la Vie intérieure ».
Présentées d’une façon prenante, elles sont appelées à faire monter, à pénétrer d’esprit surnaturel la vie entière jusqu’en les moindres détails de chaque jour.
Et cela, très simplement : c’est « la Vie intérieure » mise à la portée de tous, qu’elle que soit la variété des natures, des besoins, des vues de Dieu sur chacun.
Monseigneur Armand Le Bourgeois nous dit :
Je note aussi la place essentielle faite à Jésus, Verbe incarné. J’ai relevé par exemple cette phrase significative : « Avec quel élan ineffable, Dieu le Père, retrouvait en moi sa créature aimée. » C’est en effet la richesse essentielle de l’Incarnation : cette régénération de l’homme en la personne du Christ, Fils aimé et premier-né de tous les vivants et les morts.
Alors « croquons à pleines dents » ces écrits qui nous sont proposés comme nourriture de l’âme en vue de nous rapprocher toujours plus de notre Dieu. Ils nous aideront à mieux comprendre les joies qui seront celles de la Jérusalem céleste en nous en dévoilant, quelque peu, un pan ou l’autre. Méditons-les intérieurement au plus profond de notre âme afin de nous préparer à la rencontre finale avec le Divin Maître. Comme repris dans l’enseignement en annexe, notre Père attend de chacun de nous que nous soyons purs pour entrer dans son Royaume. La sainteté, idéal de vie qui s’adresse à chacun de nous, est indispensable pour y arriver, et notre Seigneur nous le fait comprendre. Alors avançons avec confiance dans notre relation avec le Très-Haut et laissons-le modeler notre âme pour qu’elle soit comme Il la désire.
CD
Premiers extraits de « DIVINS APPELS »
Vie intérieure mise à la portée de tous
Mon appel est plus intense parce qu’en aucun temps, Je n’ai basé, comme en ces siècles, la sainteté sur cette vie intérieure mise à la portée de tous !
Mes Saints du temps passé étaient recueillis, certes ! et ma Grâce fleurissait en eux.
Mais, en ces derniers temps du Monde, c’est à tous que Je demande d’être des Saints, tout simplement du fait de Me laisser libre en eux, de Me refléter en chacun, tout à ma guise.
Sans une attention, un recueillement continuel, pourrait-on dire, ou du moins habituels, cela ne pourra se réaliser.
Je veux reproduire en les âmes les diverses particularités de mon Être. Je veux être dit sur terre par mes fidèles, en attendant que, devenus mes Elus, ils Me disent dans le Ciel.
Qu’ils Me laissent le champ libre en eux !
S’ils sont agités, mon langage ne s’imprimera pas en eux.
Qu’ils évitent tout ce qui pourrait porter atteinte à la netteté, à la limpidité de leur âme !
Puis qu’ils Me contemplent et Me laissent faire. C’est le fait de cette attention profonde qui M’attire en eux et Me faire en eux des Merveilles.
Et qu’on ne vienne pas dire que faire cela c’est être passif !
Est-il passif ce souci (calme, mais constant) d’éviter de Me déplaire, même en les plus petites choses ?… Est-ce être passif que de s’arracher au flot extérieur pour se mettre en la divine présence ?
Il y a deux manières de s’arracher au flot extérieur : venir de temps en temps à l’écart (retraites). Cela, je l’ai toujours demandé. Mais, ce que Je n’ai jamais demandé avec cette insistance, c’est de s’arracher au flot extérieur tout en restant dedans.