L’EMBRASSEMENT ÉTERNEL
Connaître ton Nom ne suffit pas ; connaître ton Cœur est une invitation ; sentir ta Présence, c’est mon réconfort ; être avec Toi est l’œuvre de ma vie !
Je continue sans cesse à remplir les mélodies inachevées de ma vie. Car la voix de l’esprit continue de me sonder, de me nourrir. Car je ne suis qu’un novice dans ces œuvres, mais j’ai entendu Ta voix, comme des montagnes tonitruantes, me secouer de mon sommeil spirituel. Cette vie terrestre n’est pas la mienne, mais ce n’est que des tentations flottantes à travers les forêts matérialistes, qui obscurcissent le chemin vers l’éternité spirituelle. Au plus profond de mon âme, il y a des images et de la révérence de ta présence. Dans cette tranquillité de compassion, tes Larmes nettoient mes injustices, pour me gracier, pour m’embrasser, pour expérimenter la demeure de Toi, en moi.
Mes pensées se sont attardées à tant de choses, mais celle de ta Proximité est un désir profond de consommer tout ce que Tu es. C’est Toi qui as tout abandonné, sur la Croix ; c’est à moi de tout abandonner, tout ce que je suis ! Car dans mon âme il y a des espaces d’abandon. Au détour de chaque allée se découvre une partie différente, une fonction différente. Car c’est dans cet abandon que tu tiens mon cœur en otage, mais combien ton Toucher est si beau, si doux, si beau. Entouré de ta Compassion, cet élan scintillant d’amour irradie une paix et un calme dans mon être intérieur. Car Tu es toujours, seulement, une sorte de souffle. Mais plus encore, Tu es toujours un souffle de proximité. Car quand mes pensées se tournent vers Toi, Je sens ton Esprit, ta Présence adoucissant mon chemin. Sans toi, je ne suis qu’une mauvaise herbe dans un jardin fleuri. Avec Toi je suis une fleur parmi les mauvaises herbes. Et quand tu me rappelleras de cette terre, comment me trouveras-Tu ?
Parmi les fleurs des champs, beaucoup ont les mêmes visages, les mêmes noms. Comment sauras-Tu que c’est moi, et non un imposteur qui me ressemble ? Pas d’inquiétude à avoir, quand Tu m’appelleras, Tu me reconnaîtras par le visage de mon âme. Car le journal de mon âme est unique et reflète le travail et les actes de ma vie. Personne n’est la doublure d’un autre, nulle part ! Mon âme est le reflet de ce que je suis et personne ne prendra ma place. Chaque page de mon journal spirituel rend hommage de mon passage sur terre pour Te trouver et à mon désir d’être avec Toi. Et quand je Te verrai, face à face, qu’est-ce que je Te dirai ? Et de toutes les questions à se poser, laquelle doit être la première ? Car dans mes pensées mêmes, je réfléchis à cette précieuse rencontre avec Toi. Je sais que je tomberai dans tes bras de Miséricorde, et je me fondrai en ta Présence.
Dans cette étreinte tout me sera connu, et ma faim sera assouvie. Et comme un enfant, je vais m’asseoir avec Toi, écouter tes Histoires et embrasser tes Paroles, comme de précieux trésors. L’enfant en moi ne pleurera plus. L’homme en moi sera rempli de joie et de compassion. Car le Professeur est assis devant moi, le Berger de mon âme m’a rappelé à la maison.
Trop souvent, la mort est considérée comme regrettable. Pourtant le dernier souffle d’ici nous conduit au premier souffle là-haut. L’esprit quitte son corps et se repose doucement dans les bras du Seigneur. Ce départ est comme une plume, flottant dans les airs. L’envol est si paisible et l’atterrissage si doux.
L’esprit et l’âme sont submergés par une telle paix, une paix si merveilleuse et si belle. Ce moment de libération est la lutte de l’âme contre la tentation, pas plus ! Des ténèbres à la clarté, le voyage de l’âme se termine. Et de cet achèvement, la bonté a prévalu sur le mal, et l’âme a atteint son apogée dans la blancheur immaculée de la Présence rayonnante du Seigneur.
Tout cela est le but de la vie : chercher, voyager ; chercher et trouver le Seigneur, puis rentrer à la maison. Car l’étreinte éternelle et la paix avec le Seigneur sont pour toujours !
Robert J. Varrick