ASDE 04 : Miracles de St Charbel 1

Saint Charbel

63 miracles en dix mois

Les miracles sont un don de Dieu pour faire prendre conscience à l’homme des réalités divines et l’amener par ce témoignage à faire naître la foi en Lui ou la faire grandir afin que la grandeur de son amour lui apparaisse pleinement. Les miracles n’ont pas été réservés au temps où notre Seigneur et ses apôtres arpentaient les chemins de la Palestine, de la Judée, de la Samarie. Ils ont jalonné l’histoire de l’Eglise depuis près de vingt siècles et aujourd’hui ils attestent de l’existence du Créateur et de sa Puissance.

 

Saint Charbel est particulièrement actif sur ce plan. Nous avons fait connaissance avec ce saint du Liban au numéro précédent, nous poursuivons avec plusieurs témoignages de ce grand thaumaturge du XXI siècle.

 

En avril 2010, Mr Antakli, l’auteur de l’article qui suit a de nouveau été reçu par le Père Louis Matar, archiviste des miracles. Il nous relate les miracles opérés dans le monde par Saint Charbel, entre août 2009 et août 2010.

 

 

Ce jour-là, Annaya est plongée dans le brouillard… Silhouette noire, imprécise, floue, la statue de saint Charbel se dresse. A ses pieds, des bouquets de fleurs, ternes, délavées. La porte est ouverte… au bout du couloir apparaît le Père Luiz Matar.

 

Mais entrez, entrez donc !

 

De son bureau parfaitement ordonné, il sort des dossiers et un appareil qu’il pose devant lui avec soin.

 

Mais que faites-vous, Père ? Je me suis amélioré moi aussi depuis la dernière fois. Je suis en train de vous photocopier les photos que les miraculés m’apportent, pour vous les remettre. C’est un appareil extrêmement pratique. Et il sourit, puis sans transition : depuis la fête de notre saint, en août 2009, jusqu’à aujourd’hui 13 avril 2010, nous avons enregistré 63 miracles ; chacun a son dossier, tout est là, mais je vous en ai sélectionné 7, le chiffre parfait, n’est-ce pas ?

 

Il place les photos en ordre entre lui et nous, et empile les dossiers correspondants. Ce prêtre a vu deux fois, enfant et adolescent, l’exhumation du Père Charbel qui a donné lieu à sa béatification et à sa canonisation. Ce qu’il a vu dépasse l’entendement et, s’il est là aujourd’hui, c’est pour en témoigner jusqu’à son dernier jour. Notre regard est attiré par un cadre contenant une couronne et je me lève pour la contempler.

 

« C’est la même couronne que le Christ a eue sur la tête au Golgotha, et elle est faite avec les mêmes ronces que l’on trouve à Jérusalem. Vous voyez les épines acérées comme des rasoirs qui ont traversé sa chair, dit le Père Luiz, sans lever les yeux… si vous voulez en savoir plus, lisez ce qui est inscrit en dessous… Il attend patiemment que je me réinstalle et commence :

 

  1. Elie Sous Dib

 

Il s’appelle Elie Soub Dib, il est né en 1974, marié et père de deux enfants. Il est de rite grec-catholique. Médecin libanais spécialisé en cancérologie, maladies du sang.

 

Il est émigré à Samba Costa (aux U.S.A.). Au moment des faits, il a de gros ennuis de santé, des problèmes cardiaques qui se manifestent par une alternance de bradycardie (40 pulsations/minute) et de tachycardie (160 pulsations/minute), et ce depuis 4 ans. Le traitement de l’une des pathologies contrarie l’autre et cet antagonisme s’accompagne de migraines insoutenables, de malaises et de vertiges si handicapants dans l’exercice de sa profession.

 

Un soir sa femme assiste à une émission de Télélumière (chaîne très connue au Liban), grâce au satellite Noursat, mais prise de sommeil, elle éteint la télévision et va se coucher.

 

Le docteur Dib rentre de son travail peu après, à une heure tardive, il trouve une maison silencieuse, il branche alors la TV… et coïncidence providentielle il tombe directement sur Télélumière, avec le Père Luiz Matar en personne, qui est en train de parler des 63 miracles répertoriés entre 2009 et aujourd’hui, au Monastère d’Annaya.

 

Le docteur Dib est ému, il l’avouera plus tard, de la simplicité et de l’authenticité qui émanent de son témoignage et adresse personnellement, jusqu’à son insu, une prière à Saint Charbel, une prière de guérison.

 

A la fin de l’émission, il va se coucher. Il est réveillé dans la nuit, il se lève et soudain il aperçoit la silhouette du saint, qu’il a vu à la télévision.

 

Spontanément il lui parle : « Saint Charbel, je ne suis pas digne de te regarder. Je suis pécheur, je ne prie pas, je ne vais jamais à la messe, ni ma femme, ni mes enfants. Nous vivons comme des païens. Mais je t’en supplie, guéris-moi ! »

 

Immédiatement, il sent une fulgurante décharge électrique dans la tête et terrifié il revient vers sa femme pour la réveiller… mais soudain c’est une sensation de bien-être et d’apaisement qu’il perçoit. Dans un soulagement quasi-total qu’il n’a jamais éprouvé depuis 4 ans, il se met à prier : « Saint Charbel, si tu as guéri mes migraines, je t’en prie, guéris mon cœur aussi ! »

 

Une oppression le saisit avec une grande difficulté à respirer, et une peur de mourir. Il faut qu’il réveille sa femme, se dit-il ! Et soudain encore, tout semble s’apaiser, se calmer, et il ressent une grande paix l’envahir.

 

Le Père Luiz poursuit : j’ai ici son témoignage. Le docteur Dib est venu spécialement des Etats-Unis d’Amérique avec toute sa famille, pour remercier le saint d’Annaya de sa guérison spectaculaire. Mais avant de repartir, il m’a confié ceci : « Pour moi, le plus grand miracle, ce n’est pas ma guérison physique, mais notre conversion à tous les quatre, grâce à l’intervention de Saint Charbel. »

 

  1. Boutros François Gigi

 

Il s’appelle Boutros François Gigi. Il est médecin généraliste, Syrien d’origine, natif d’Alep (Nord de la Syrie), il est de rite Syrien-Catholique, et vite au Vénézuela, où il exerce sa profession en tant qu’émigré.

 

Appelé un soir en urgence au domicile d’un malade, voilà que par inadvertance, il fracasse avec son genou une grande baie vitrée qu’il croyait ouverte, se retrouve terrassé avec un genou complètement déchiqueté, laissant apparaître une plaie béante avec des morceaux de verre qui lui entaillent muscles et tendons.

 

Evacué aux urgences, il demande qu’on arrête d’abord l’hémorragie, car constatant la gravité de son état, il préfère choisir son chirurgien et voir avec lui comment procéder à l’opération.

 

L’opération est retardée, car il est en convalescence quand ses cousins lui font part d’un voyage organisé au Liban et le prient de se joindre à lui.

 

Il refuse d’abord car il attend son opération de réparation, mais comme il arrive à se déplacer avec des béquilles, pris de regrets, il se décide enfin à les accompagner.

 

Une fois atterri à Beyrouth, le groupe de touristes loue un grand car qui accueille confortablement les 60 passagers, avec un guide, une jeune femme maronite qui place bien sûr dans son itinéraire une visite à Annaya, et surtout à l’Hermitage de saint Charbel où le saint a passé une grande partie de sa vie d’ermite.

 

Le car les a laissés au bas de l’ermitage, mais pour tous les gens qui connaissent le chemin qui mène à la célèbre petite église, il reste des marches interminables à monter, et le docteur Boutros, pas pratiquant du tout, a du mal à suivre le groupe, il sue et s’épuise facilement.

 

Il finit par entrer quand même dans la petite chapelle et va jusqu’à la chambre nue où saint Charbel est mort. Quatre femmes sont devant lui, il les voit prendre coton et huile, déposés là pour les visiteurs, et faire le signe de Croix. A son tour il fait machinalement de même et pour faire bonne mesure, passe le coton sur son genou si douloureux, en s’asseyant, après avoir lâché ses béquilles.

 

Il sent immédiatement un réel soulagement et fait quelques mouvements, sans ressentir aucune douleur. Debout il avance sans béquilles et pour se tester, car il n’en croit pas ses yeux, il redescend et remonte toutes les marches de l’Ermitage rapidement.

 

Le soir à l’hôtel, il n’a plus besoin de surélever sa jambe avec des coussins pour dormir. Le lendemain, la jeune maronite, heureuse de découvrir cette guérison soudaine, alerte le Père Luiz au Monastère, qui a son tour invite le docteur Boutros François Gigi à rendre grâce et à amener si possible son témoignage de médecin, avant son départ pour l’Amérique. Le docteur Boutros assumera cette tâche de gratitude, avec beaucoup de joie et de paix avant son retour au Venezuela.

 

 

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