ASDE 04 : Miracles de St Charbel 2

Saint Charbel

63 miracles en dix mois

(Suite)

 

  1. Tony Khalid Mourad

 

Monsieur Tony Khalid Mourad de Aschkout (Liban) souffre d’une nécrose osseuse affectant le bassin. Il est contraint de marcher, sur avis médical, avec un déambulateur. Une opération est envisagée, avec la fixation d’une prothèse métallique de soutien, mais le chirurgien ne cache pas à son patient de hauts risques inhérents à la complexité de cette intervention, longue et délicate.

La décision est prise, cependant Tony Khalid téléphone à son frère aux émirats pour lui demander de l’assister dans cette épreuve, qu’il redoute et qu’il appréhende sérieusement, car, explique-t-il, le pronostic vital est engagé !

 

Dès l’arrivée de son frère, il le prie de l’accompagner auparavant au monastère et à l’ermitage de Saint Charbel pour se placer sous sa protection en vue de l’intervention.

 

Une fois ce petit pèlerinage accompli, le soir même, Tony se sent soulagé et apaisé, il souffre un peu moins, lui semble-t-il, et arrive à faire même quelques pas avec simplement une canne et sans déambulateur, ce qui lui était strictement interdit. Le jeune handicapé pense alors à une rémission de courte durée, purement psychologique, mais le lendemain, l’amélioration s’accélère à tel point qu’il prend rendez-vous chez son médecin où son frère le conduit.

 

Il marche presque droit, appuyé sur une canne, ce qui lui vaut les foudres du médecin !

 

Docteur je suis allé à l’ermitage de saint Charbel et le saint m’a guéri, lui dit, tout à trac, Tony avec aplomb. Scepticisme du médecin, qui pense à une exaltation spirituelle et qui exige un contrôle radiographique. Stupeur ! Les clichés n’ont rien à voir avec les précédents. Avez-vous les coordonnées de ce médecin et de ce chirurgien, dis-je au Père Luis ?

 

Ce cas est très récent, et bien que tous les détails et les noms soient archivés, nous respectons la confidentialité médicale pour le moment. Mais tous les rapports sont là.

 

  1. Eva Ezat Al Hage

 

Madame Eva Ezat Al Hade épouse de Zahra Abdel Rahman Omar, est née en 1986 ; elle est sunnite et originaire d’Alep (Syrie). C’est une maman de deux jeunes enfants, elle était en train de vaquer tranquillement à ses occupations ménagères dans la maison, quand le mur mitoyen de sa cuisine s’effondre sur elle.

 

Elle est gravement touchée, au niveau de la tête et du dos, avec pour conséquence une paralysie totale doublée d’une amnésie. Ce calvaire va durer 4 ans, quand un jour après cet accident, une jeune femme maronite originaire d’Alep, elle aussi, apprenant son cas vient la visiter. Pleine de compassion envers cette jeune compatriote musulmane, elle se prend d’amitié pour elle jusqu’à lui proposer de prier saint Charbel, en espérant une guérison.

 

Eva ne connaît aucune prière, mais son amie visiteuse l’incite à s’adresser au saint spontanément avec son cœur, car, dit-elle, tu sais, mon amie, « saint Charbel est sensible aux gens simples, qui laissent parler leur cœur avec des mots simples ! »

 

La jeune sunnite obéit à son amie avec une confiance et un abandon tels que sa prière profonde et sincère va aller droit au cœur du vénéré saint. Sa guérison de la paralysie et de l’amnésie est totalement confirmée sur le plan médical et ce, après 4 ans de souffrance.

 

« J’ai reçu le mari, la jeune femme, et leurs deux enfants, reprend le Père Luiz. Ils ont fait le voyage depuis la Syrie, pour remercie saint Charbel… et ils m’ont demandé de les baptiser tous les quatre.

 

Mais comme ils habitent la province d’Alep, ils dépendent donc de Monseigneur Anice, Evêque Maronite d’Alep, auquel je les ai adressés pour les étapes successives de catéchuménat…

 

  1. Yaacoub Fahim Frème

 

Yaacoub Fahim Frème est originaire de Kamechliyé (Est de la Syrie près de l’Euphrate). Il est né en 1958 et est atteint d’un cancer avancé de la gorge. Il doit être opéré d’urgence dans un hôpital libanais à Beyrouth. Tout est programmé, pour la laryngotomie, la radiothérapie et la chimiothérapie.

 

C’est sa sœur qui lui propose, puisqu’ils passeront non loin d’Annaya, d’aller prier sur la tombe de saint Charbel, avant l’intervention fatidique.

 

Une fois sur place, elle lui fait boire de l’huile bénie, que la communauté distribue gratuitement, et elle masse sa gorge et son cou avec cette même huile…

 

Quand Yaacoub quitte le monastère, il ignore tout de sa guérison qui est en cours, ce n’est que le lendemain, quand il va regagner le service d’urgence où il est attendu à Beyrouth, que les constats médicaux vont venir corroborer sa guérison miraculeuse, et ce avant toute intervention chirurgicale, sous le regard stupéfié de l’ensemble du corps médical.

 

  1. Yarra Antoine Aoun

 

Yarra Antoine Aoun est née en 1991 ; elle souffre de problèmes auditifs, avec un tympan perforé. Tout a été tenté, mais l’opération s’avère inévitable.

 

Sa mère qui a une dévotion particulière pour saint Charbel l’emmène à Annaya et dans la chambre où le saint a vécu, elle prend un coton imbibé d’huile et la met à la place du diabolo dans l’oreille perforée de sa fille.

 

Le lendemain, Yarra taquine sa maman en lui disant : « Je pense que les gouttes d’huile que tu m’as mises sont en train d’atteindre mon cerveau, car je commence à souffrir de l’oreille ! »

 

Sa mère lui répond : « C’est un signe, saint Charbel t’a guérie ! »

 

La consultation chez l’ORL leur apprend que le tympan est parfaitement normal à la stupeur du médecin traitant, qui m’a adressé lui-même son dossier et son rapport.

 

  1. C’est un français de la Réunion

 

C’est un français me dit avec joie le Père Luiz. Il est de l’île de la Réunion, âgé de 67 ans et souffre de problèmes cardiaques. Et c’est au cours d’un de ces arrêts cardiaques, où il est entre la vie et la mort, qu’il est ranimé de justesse, mais il va tomber dans un long coma.

 

Son cousin, sachant qu’il est mourant, vient le voir en réanimation. Il se trouve qu’il a conservé depuis un voyage qu’il a effectué autrefois au Liban, et plus particulièrement à Annaya, une petite photo de Saint Charbel, ainsi qu’un flacon d’huile sainte.

 

Il n’hésite pas devant le personnel infirmier à enduire le front du mourant avec l’huile, et pose également sur la poitrine de son cousin l’image de saint Charbel.

 

A cet instant, le malade ouvre les yeux et sort du coma. Le médecin constate le redémarrage cardiaque, avec un rythme quasi normal ; sur le moment in ne comprend pas cette réanimation aussi spectaculaire qu’inexplicable !

 

Le Père Luis, avec un sourire qui en dit long sur sa joie, termine son exposé. Je les ai accueillis plusieurs semaines après ce miracle, ils étaient une quinzaine de membres de cette grande famille réunionnaise à faire ce long voyage, pour venir rendre grâce ici, avec le miraculé.

 

Ils sont tous descendus à l’oasis, au foyer d’accueil d’Annaya, et m’ont remis à cette occasion leurs témoignages et leur dossier.

 

Voyez-vous, dit le Père Luis Matar, la diversité de ces interventions ?

 

Saint Charbel est un intercesseur qui opère sans jamais tenir compte des races, ni des religions ou des nationalités, ni des lieux ou des moments…

 

Il est toujours difficile de discerner en chaque évènement l’intervention authentique de Dieu par la prière à notre vénéré saint.

 

Nous sommes prudents, nous enregistrons les témoignages, les constats, rigoureusement.

 

Notre mission est de garantir et de témoigner grâce à l’Esprit-Saint qui nous guide.

 

Ces miracles servent la foi. Ils nous aident, ils aident la personne et son entourage à découvrir ou redécouvrir le mystère et la beauté de l’amour de Dieu.

 

Et vous comprenez bien qu’il est nécessaire de valoriser les sanctuaires des miracles, reconnus par l’Eglise comme lieux de célébrations liturgiques, lieux de prières et de spiritualité, lieux de catéchèses et de charité.

 

La voix rocailleuse du Père Luis se fait douce, son regard grave s’adoucit et son sourire est une invitation tendre et compréhensive.

 

Je pense alors à ces paroles d’André Frossard qui éclairent notre entretien : « Amour pour parler de toi, l’Eternité sera trop courte ! »

 

Tout le monde ne sera pas guéri bien sûr, mais celui qui repart sans être exaucé, assure le Révérend Père Luis, aura les grâces nécessaires pour mieux supporter son handicap et ses souffrances.

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