Invitation à la contemplation
Ce n’est pas en courant que l’artiste travaille et fait ses chefs-d’œuvre. C’est bien tranquille et solitaire, dans un atelier silencieux.
Moi, Artiste divin, Je fais de même. L’inaction devant le Tabernacle, l’âme et le cœur en Moi, c’est pour Moi le moment propice pour travailler, pour former mes Saints.
Il faudra aussi le recueillement dans la nature, au travers de laquelle Moi, Créateur, J’aime tant à être adoré.
Je veux des âmes contemplatives partout !
C’est si simple, un contemplatif, si simple et si beau à la fois !
C’est celui qui traverse l’écorce et que seule la sève intéresse, c’est-à-dire, Dieu qu’il voit en tout, c’est-à-dire, le sens caché des choses, c’est-à-dire Dieu !
C’est tout simple, et que c’est grand ! Et que c’est droit ! Et que c’est noble ! Et que c’est beau !
Ce sont les Contemplatifs qui sont les grands vivants, on pourrait presque dire les seuls vivants.
Les autres sont les remuants… ceux-ci sont les Vivants.
Les autres vont, viennent, s’agitent, courent, n’arriveront jamais, ébauchent, brûlent les étapes, faute de temps, ne font qu’effleurer les sujets, faute de temps. Et ainsi toujours et toujours ainsi…
C’est une vraie maladie que cette agitation. Comment développer dans ce tohu-bohu la personnalité ? Comment faire éclore les germes de sainteté très spéciale que Je dépose dans les âmes ? C’est impossible.
Il faut réagir, il faut endiguer le flot, sans cela tout vie intérieure va devenir impossible, et, sans vie intérieure, que deviendrait le Monde ?
Les contemplatifs seront, eux, le ferment qui fera lever la masse. Ils seront les attentifs, ils auront le temps. Il le faut !
Que les âmes viennent en dehors du tumulte extérieur, qu’elles se retirent à l’écart, qu’elles Me contemplent et qu’elles M’écoutent… Je les travaillerai comme la cire molle. Dans la dissipation, Je ne le ferai pas.