Père Gaston Courtois – 003

ECOUTE-MOI

ET PARLE-MOI

P3

 

Quand le Seigneur parle au cœur

Du père Gaston Courtois

 

 

  1. Je te parle à l’intime de l’âme, dans ces régions où s’enrichit ta mentalité par communion à la mienne. Il n’est pas nécessaire que tu distingues clairement sur le champ ce que je te dis. Ce qui importe, c’est l’imprégnation de ta pensée par la mienne. Après tu pourras traduire et exprimer.

 

  1. Il faut les plaindre, ceux qui ne m’entendent jamais et qui se dessèchent lamentablement. Ah ! S’ils venaient à moi avec une âme de petit enfant ! Je te rends grâces, ô Père, de ce que tu as caché ces choses aux orgueilleux, et de ce que tu les as révélées aux petits et aux humbles. Si quelqu’un se sent petit, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Oui, qu’il boive le lait de ma pensée.

 

  1. Sois davantage aux écoutes. C’est moi seul qui puis te donner la lumière dont tu as un si pressant besoin. C’est dans ma lumière que ton esprit se fortifiera, que tes pensées se clarifieront, que les solutions des problèmes qui se sont posés apparaîtront.

 

  1. Je voudrais me servir de toi de plus en plus. Pour cela, réaxe sans cesse ta volonté vers moi. Désapproprie-toi de toi-même. Fais-toi une mentalité de membre n’ayant que moi pour raison de vivre et pour but de vie.

 

  1. Appelle-moi au secours, doucement, calmement, amoureusement. Je ne crois pas que je sois insensible aux délicatesses de l’affection. Oui, tu m’aimes : mais prouve-le moi davantage.

 

  1. Raconte-moi ta journée. Je la connais, certes, mais j’aime t’entendre me la narrée, comme la mère aime le babil de son enfant à son retour de classe. Expose-moi tes désirs, tes projets, tes ennuis, tes difficultés. Ne suis-je pas capable de t’aider à les surmonter ?

Parle-moi de mon Eglise, des évêques, des confrères, des missions, des religieuses, des vocations, des malades, des pécheurs, des pauvres, des ouvriers : oui, de cette classe ouvrière qui a trop de vertus pour naître pas chrétienne, au moins dans l’optatif. N’est-ce pas chez les travailleurs, souvent brimés, souvent écrasés par les soucis et les contretemps que l’on trouve le plus de générosité profonde et le plus d’aptitude à répondre OUI à mes appels, quand ils ne sont pas rendus inaudibles par le contre-témoignage de ceux qui se réclament de mon Nom ?

  1. Parle-moi de tous ceux qui souffrent dans leur esprit, dans leur chair, dans leur cœur, dans leur dignité. Parle-moi de tous ceux qui meurent actuellement ou qui vont mourir en le sachant et qui en sont effrayés, ou au contraire rassérénés, et de tous ceux qui vont mourir et qui ne s’en doutent pas.

 

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