ASDE 06 : La vocation particulière de Mère Teresa (2)

La vocation particulière de Mère Teresa,

Fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité

(2)

 

Le oui définitif à son Jésus, le 24 mai 1937

 

Elle prononce ses vœux 9 ans plus tard. Ses supérieures et compagnes connaissaient déjà son esprit d’oraison, sa compassion, sa charité et son zèle. Elles appréciaient aussi son grand sens de l’humour et ses talents naturels d’organisation et de direction. Mais la joie dont elle rayonnait masquait efficacement ses épreuves dont elle fera part à ses confesseurs :

 

« J’embrasse la souffrance avant même qu’elle n’arrive, et ainsi Jésus et moi vivons dans l’amour. Ne croyez pas que ma vie spirituelle soit semée de roses, c’est la fleur que je ne trouve presque jamais sur mon chemin. Bien au contraire, j’ai le plus souvent les ténèbres pour compagne. Et lorsque la nuit se fait très dense, et qu’il me semble que je vais finir en enfer, alors je m’offre simplement à Jésus… J’ai besoin de beaucoup de grâces, de beaucoup de la force du Christ pour persévérer dans la confiance, dans cet amour aveugle qui ne conduit qu’à Jésus Crucifié. Mais je suis heureuse, oui plus heureuse que jamais. Et je ne voudrais à aucun prix renoncer à mes souffrances…. Priez toujours pour moi. Pour cela vous n’avez pas besoin de temps particulier, puisque notre travail est notre prière… » Elle ne voulait pas dire qu’il devait cesser ses prières pour se consacrer exclusivement au travail. Plus tard elle expliquerait à ses sœurs : « Le travail n’est pas la prière, la prière n’est pas le travail, mais nous devons prier le travail, pour Lui, avec Lui, et en Lui. »

 

 

Ayant choisi de partager le sort de son Bien-Aimé, elle accueillait avec joie les croix qui accompagnaient le don permanent qu’elle faisait d’elle-même :

 

« Tout est pour Jésus, et comme cela tout est beau même si c’est difficile. »

 

Ayant choisi de partager le sort de son Bien-Aimé, elle accueillait avec joie les croix qui accompagnaient le don permanent qu’elle faisait d’elle-même. Sœur Gabrielle, une amie d’enfance et maintenant compagne dans l’ordre de Lorette dit d’elle :

 

« Je crois que Jésus aime beaucoup sœur Teresa. Nous habitons la même maison. J’ai remarqué qu’elle s’efforce chaque jour de plaire à Jésus en tout. Elle a beaucoup à faire, mais elle ne s’épargne pas. Elle est très humble. Il lui en a beaucoup coûté pour cela, mais je crois que Dieu l’a choisie pour de grandes choses. Il est vrai que ses actes sont tout simples, mais la perfection avec laquelle elle les accomplit est précisément ce que Jésus attend de nous. »

 

Le dimanche, elle visitait les pauvres dans les bidonvilles. Cet apostolat, qu’elle avait elle-même choisi, la marqua profondément : « Chaque dimanche je visite les pauvres dans les bidonvilles de Calcutta. Je ne peux pas les aider, car je n’ai rien, mais j’y vais pour leur donner de la joie. » Une mère lui a dit un jour : « Oh, Ma, revenez nous voir ! Votre sourire a fait entrer le soleil dans cette maison ! »

 

A ses amis de Skopje, elle révéla la prière qu’elle murmurait dans son cœur en regagnant le couvent : « O Dieu, avec quelle facilité je les rends heureux ! Donnez-moi la force d’être toujours la lumière de leur vie et ainsi de les conduire à Vous ! »

 

 

Quelque chose de très beau pour Jésus

 

Celui qui aime d’un amour véritable cherche à réaliser les désirs de l’être aimé, à répondre à ses attentes jusque dans les moindres détails. Elle cherchait toujours à faire ce qui était le plus agréable à Dieu :

 

« Pourquoi devons-nous donner entièrement à Dieu ? Parce que Dieu S’est donné à nous. Si Dieu, qui ne nous doit rien, est prêt à nous offrir rien de moins que Lui-même, ne Lui répondrons-nous qu’avec une partie de nous-mêmes ? Se donner entièrement à Dieu est un moyen de recevoir Dieu Lui-même. Moi pour Dieu et Dieu pour moi. Je vis pour Dieu et renonce à moi-même, et ainsi j’incite Dieu à vivre pour moi. Donc pour posséder Dieu, nous devons Lui permettre de posséder notre âme.

 

Seule la certitude d’être aimée de manière inconditionnelle pouvait lui donner la confiance nécessaire pour s’abandonner à Dieu aussi complètement et sans réserve :

 

« Quand je vois quelqu’un de triste, je me dis toujours qu’il refuse quelque chose à Jésus. La gaieté est le signe d’une personne généreuse et mortifiée qui, oubliant toute chose, y compris elle-même s’efforce de plaire à son Dieu par tout ce qu’elle fait pour les âmes. La gaieté est souvent un manteau qui cache une vie de sacrifice, d’union continuelle à Dieu, de ferveur et de générosité. Qui possède ce don de la gaieté atteint très souvent un haut degré de perfection. Car Dieu aime celui qui donne avec joie et Il prend tout contre Son cœur la religieuse qu’Il aime. »

 

« Ne cherchez pas les grandes choses, faites seulement de petites choses avec un grand amour… Plus la chose est petite, plus grand doit être notre amour»

 

Elle vivait ce principe dans tous ses actes, tout au long de chaque journée. Peu lui importait que telle tâche soit petite ou grande, tout ce qu’elle faisait était une occasion d’aimer.

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