Un cœur divin plein d’amour (1) – Sainte Marguerite-Marie (ASDE 07)

Un cœur divin

plein d’amour (1)

(sainte Marguerite-Marie, à 43 ans)

 

 

A Paray-le-Monial (France)

 

Pour pallier aux ravages du jansénisme qui desséchait la foi et éloignait de plus en plus les croyants de l’amour de Dieu, le Seigneur apparut à une jeune religieuse du centre de la France…

 

Sainte Marguerite-Marie (1647/1690) est liée à l’histoire de la dévotion au Sacré-Cœur. Elle est née le 22 juillet 1647 et entra au monastère de la Visitation de Paray-le-Monial le 20 juin 1671. Dès sa profession religieuse, en 1672, le Seigneur « me gratifia de sa divine présence, écrit-elle, mais d’une manière que je n’avais encore point expérimentée, car jamais je n’avais reçu une si grande grâce pour les effets qu’elle a opérés toujours en moi depuis. Je le voyais, je le sentais proche de moi et l’entendais beaucoup mieux que si ce fut été des sens corporels, par lesquels j’aurais pu m’en distraire pour m’en détourner. »

 

L’essentiel du message : notre Seigneur vient révéler l’intime de son Cœur brûlant d’amour, demandant le nôtre en retour, et promettant ses bénédictions.

 

 

 

Première révélation

Les merveilles de son amour

 

Le 27 décembre 1673, « étant devant le Saint Sacrement, écrit-elle, me trouvant un peu plus de loisir, car les occupations que l’on me donnait ne m’en laissaient guère, me trouvant tout investie de cette divine présence, mais si fortement que je m’oubliai de moi-même et du lieu où j’étais, et je m’abandonnai à ce divin Esprit, livrant mon cœur à la force de son amour. Il me fit reposer fort longtemps sur sa divine poitrine, où il me découvrit les merveilles de son amour et les secrets inexplicables de son Sacré-Cœur, qu’il m’avait toujours tenus cachés jusqu’alors, qu’il m’ouvrit pour la première fois, mais d’une manière si effective et si sensible qu’il ne me laissa aucun lieu d’en douter. Il me dit :

 

« Mon divin cœur est si passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen et qu’il se manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre, et qui contiennent les grâces sanctifiantes et salutaires nécessaires pour les retirer de l’abîme de perdition. Et je t’ai choisie comme un abîme d’indignité et d’ignorance pour l’accomplissement de ce grand dessein, afin que tout soit fait par moi. »

 

Après, il me demanda mon cœur, lequel je le suppliai de prendre, ce qu’il fit. Il le mit dans le sien adorable, dans lequel il me le fit voir comme un petit atome qui se consumait dans cette ardente fournaise, d’où le retirant comme une flamme ardente en forme de cœur, il le remit dans le lieu où il l’avait pris.

 

 

Deuxième révélation

Un Cœur surmonté d’une Croix

 

Ce divin Cœur me fut présenté (un premier vendredi du mois en 1674) comme dans un trône de flamme, plus rayonnant qu’un soleil et transparent comme un cristal. Il portait cette plaie adorable (du coup de lance) et était environné d’une couronne d’épines qui signifiait les piqûres que mes péchés lui faisaient. Au-dessus, une Croix signifiait que, dès les premiers instants de son Incarnation, c’est-à-dire dès que ce Sacré-Cœur fut formé, la Croix y fut plantée. Il fut rempli, dès ces premiers instants, de toutes les amertumes que devaient lui causer les humiliations, pauvreté, douleurs et mépris, que la sacrée Humanité devait souffrir pendant tout le cours de sa vie et en sa sainte Passion.

 

Une image sainte à honorer

 

Et il me fit voir son ardent désir d’être aimé des hommes et de les retirer de la voie de perdition où Satan les précipite en foule.

 

Ce désir lui avait fait former le dessein de manifester son Cœur aux hommes avec tous les trésors d’amour, de miséricorde, de grâce, de sanctification et de salut qu’il contenait, afin que tous ceux qui voudraient lui rendre et lui procurer l’honneur, l’amour et la gloire autant qu’il serait possible, soient enrichis avec abondance et profusion de ces divins trésors du Cœur de Dieu qui en était la source. Il fallait honorer Dieu sous la figure de ce Cœur de chair. Il voulait que l’image soit exposée et portée sur moi et sur mon cœur, pour y imprimer son amour et le remplir de tous les dons dont il était plein, et pour y détruire les mouvements déréglés.

 

Et partout où cette sainte image serait exposée pour être honorée, il répandrait ses grâces et bénédictions. Cette dévotion était comme un dernier effort de son amour qui voulait favoriser les hommes en ces derniers siècles.

 

Et après cela, ce souverain de mon âme me dit :

 

« Voilà les desseins pour lesquels je t’ai choisie et fait tant de faveur : j’ai pris un soin tout particulier de toi dès le berceau. Je me suis rendu moi-même ton Maître et ton directeur pour te disposer à l’accomplissement de ce grand dessein, et pour te confier ce grand trésor que je te montre ici à découvrir. »

 

 

Troisième révélation

Le Cœur brillant comme le soleil

 

Les premiers vendredis du mois (en 1674), ce Sacré-Cœur m’était représenté comme un soleil brillant d’une éclatante lumière, dont les rayons tout ardents donnaient aplomb sur mon cœur, qui se sentait d’abord embrasé d’un feu si ardent qu’il semblait m’aller réduire en cendres. C’était particulièrement en ce temps-là que ce divin Maître m’enseignait ce qu’il voulait de moi et me découvrait les secrets de cet aimable Cœur.

 

 

Extrait de « Quand le Christ se manifeste », Un ouvrage de Jean-Marie Mathiot

 

 

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