Confidences de Jésus à ses prêtres
Don Ottavio Michelini
Création – Ordre merveilleux
Moi, Je suis la perfection et Je suis le seul à être la perfection infinie. Cette perfection se reflétait dans tout l’univers créé, dans le monde visible et invisible, donnant naissance à une harmonie merveilleuse et digne de son Créateur, dans un ordre non moins merveilleux et non moins admirable où chaque chose tendait par nature à poursuivre sa propre fin pour la louange du Créateur.
Puis vint la création d’êtres intelligents, libres, capables de faire le bien et de faire le mal ; mais les dons, même naturels, dont ils étaient revêtus étaient tels que tout concourait à les orienter et à les pousser vers le bien.
Ils devaient rester dans cette condition le temps déterminé par le Père, Créateur et Seigneur de toute chose. Ce temps d’attente déterminé, ils auraient vu s’ouvrir devant eux les portes du paradis pour être admis à participer à la gloire et à la félicité sans borne du Père.
Mais la plus belle, le plus puissante de ces créatures après Dieu, enorgueillie de sa puissance et de sa splendeur, en vint à pécher et, voulant être semblable à Dieu, se révolta contre Lui, marquant ainsi le point de départ dans le monde entier d’une rébellion dont les conséquences furent, sont et seront d’une gravité qu’aucun esprit humain n’est capable d’embraser.
La perturbation de l’ordre : le péché
L’harmonie du créé a été tellement perturbée qu’il y a eu changement radical de l’ordre établi ; tout l’univers se ressent de cette perturbation et la nature elle-même gémit sous le poids du péché.
La rébellion du monde invisible fut suivie de la rébellion de l’humanité en Adam et Eve, augmentant la perturbation de l’ordre préétabli et faisant apparaître le mal dans le monde, catastrophe sans précédent, et avec lui la souffrance, la guerre, les maladies, les haines, les délits, la mort, les violences, les crimes, qui sont le tribut payé à Satan par chaque génération.
Rétablissement de l’ordre : Eglise et sacerdoce
Fils, Moi, l’Amour Je ne pouvais permettre un tel massacre de la nature humaine. Voici donc l’Incarnation et la Rédemption opérées par le Verbe, dont le but est de rétablir l’ordre détruit et de rendre la possibilité du salut à toutes les âmes de bonne volonté.
Avec la Rédemption naît l’Église, sacrement de salut, et dans l’Église le sacerdoce pour former par lui mes corédempteurs, c’est-à-dire mes collaborateurs qui doivent constituer l’épine dorsale de mon Corps mystique.
On devient prêtre seulement par vocation
Mon fils, de même que les hommes se choisissent, eux, des collaborateurs, de même Moi, Verbe de Dieu fait chair, Je me choisis mes collaborateurs ; par conséquent, gare aux intrus, gare à ceux qui ne sont pas appelés, gare à ceux qui, comme Judas, pour des raisons humaines se faufilent parmi mes appelés ! On devient prêtre seulement par vocation ; toute autre route est non seulement peccamineuse, mais sacrilège.
Voici, mon fils, le problème des vocations sacerdotales.
De même que mon Père, dans le plan de sa Providence, met dans le coeur des hommes des aptitudes et des tendances diverses afin que, dans la grande famille humaine, les hommes se complètent et s’intègrent dans l’ordre harmonieux préétabli, de même Moi, dans l’Église, Je jette dans le cœur des appelés le germe précieux et sublime de la vocation, germe précieux qui doit être recueilli et gardé, protégé et développé par les choisis eux-mêmes, et par les personnes liées à l’élu, tels les parents, les éducateurs, etc.
Les responsables devront répondre de l’échec de nombreuses vocations, dû à la faute de ceux qui avaient le devoir de les protéger.
Il est notoire que des parents païens et des chrétiens déchristianisés contraient et contrecarrent, au très grave détriment de l’Église, les vocations données par Moi à tant d’âmes. Terrible responsabilité !
Maintenant, fils, prie et offre tes souffrances pour que nombreux soient les ouvriers dans ma vigne !
(23 novembre 1976)