Méditations sur l’Evangile avec Charles de Foucauld 3 (ASDE 09)

Quelques méditations

sur l’Evangile

de Charles de Foucauld

 

« Si ceux-ci se taisent, les pierres crieront. »

St Luc, 19, 40

 

Tant il est juste qu’on Vous loue, Seigneur Jésus ! Tant il est indispensable que Votre louange fasse partie de notre culte, de nos prières ! Louons donc dans nos prières, adorons, ne nous contentons pas de dire merci, pardon, secourez-nous, mais faisons précéder ces trois invocations si nécessaires de celle-ci : « Je Vous adore », c’est-à-dire : « Je Vous aime, je Vous loue, Vous êtes infiniment beau, infiniment aimable, je le proclame de toutes mes forces, et je voudrais pouvoir le proclamer assez pour que Vous puissiez en tirer quelque gloire, quoique je sois un néant, assez pour que ma louange fût digne de Votre beauté, quoique ce soit infiniment impossible… Vous seul pouvez Vous louer, mon Dieu…

 

Je m’unis donc à vous, ô Jésus, mon Seigneur, pour louer Votre Père ! Je m’unis à Vous, ô Saint-Esprit, « qui poussez en moi des gémissement inénarrables », pour louer Jésus ! Je m’unis à Vous, ô Père, ô Fils, pour louer l’Esprit-Saint, Votre égal et mon Dieu ! Que l’adoration, l’acte d’amour, de louange, soient donc dans toutes nos prières, et qu’ils soient au commencement, en premier lieu, comme l’acte de respect et d’amour est la première chose qui se fait en nous quand nous abordons Dieu…

 

 

« Etant tombé en agonie, Il priait plus longuement. »

St Luc, 22, 43

 

Mon Dieu faites-nous, je Vous en supplie, suivre Votre exemple ! Plus nous souffrons, plus nous sommes tentés, plus il nous faut prier : dans la prière est notre seul secours, notre seule force, notre seule consolation. Que la douleur, que la force, de la tentation ne la paralyse donc pas. Le démon faits tous ses efforts pour l’arrêter en nous à ces moments. Mais, loin de céder à cette tentation, loin de céder à la faiblesse de la nature qui voudrait que l’âme s’absorbât dans sa peine et ne regardât pas autre chose, regardons notre Sauveur qui es là, près de nous, et parlons-Lui…

 

Il est devant nous, Il nous regarde avec amour, Il tend l’oreille pour nous entendre, Il nous dit de Lui parler. Il nous dit qu’Il est là, qu’Il nous aime et nous n’aurions pas un mot pour Lui, pas un regard pour Lui ! Quelle indignité !… Regardons-Le, parlons-Lui sans relâche, comme on fait quand on aime, comme fait ici Notre-Seigneur avec son Père : plus nous tombons en agonie, plus il faut nous précipiter dans le sein de notre Bien-Aimé et nous presser contre Lui par une prière non interrompue… Mon Dieu, faites-moi cette grâce, la grâce de suivre Votre exemple, en accomplissant un devoir si impérieux et si doux !…

 

 

« Mon Père, je remets mon esprit entre vos mains. »

St Luc, 26, 46

 

 

C’est la dernière prière de notre Maître, de notre Bien-Aimé… Puisse-t-elle être la nôtre… Et qu’elle soit non seulement celle de notre dernier instant, mais celle de tous nos instants :

 

« Mon Père, je me remets entre Vos mains.

Mon Père, je m’abandonne à Vous, je me confie à Vous.

Mon Père, faites de moi tout ce qu’Il vous plaira.

Quoique que vous fassiez de moi, je Vous remercie.

Merci de tout, je suis prêt à tout.

J’accepte tout.

Je vous remercie de tout.

Pourvu que Votre volonté se fasse en moi, pourvu que Votre volonté se fasse en toutes Vos créatures, en tous Vos enfants, en tous ceux que Votre Cœur aime, je ne désire rien d’autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre Vos mains.

Je vous la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je Vous aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre vos mains sans mesure.

Je me remets entre Vos mains avec une infinie confiance, car Vous êtes mon Père… »

 

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