Quand le Christ se manifeste
Un ouvrage de Jean-Marie Mathiot
Tu es en présence du Fils de Dieu
(George Ritchie)
George Ritchie est médecin en Virginie, aux Etats-Unis, depuis de longues années, et il y exerce la psychiatrie dans divers hôpitaux. Il raconte l’expérience bouleversante qu’il fait à vingt ans, en 1943, pendant son service militaire où il attrapa une pneumonie, expérience de la mort et de l’Au-delà. Son récit surprenant donna au docteur Raymond Moodie l’idée d’étudier les expériences éprouvées au seuil de la mort.
« Je ne m’aperçus pas quand la lumière de la pièce commença à changer ; je prix soudain conscience qu’elle était plus brillante, beaucoup plus brillante qu’avant. Je me tournai vers la veilleuse sur la table de nuit : une petite ampoule de 15 watts ne pouvait sûrement pas fournir une telle clarté.
Je regardai, stupéfait, tandis que la lumière augmentait encore, venue de nulle part, paraissant briller partout en même temps. Toutes les lampes de la section n’auraient pu fournir une telle luminosité. Et toutes les lampes de l’univers pas davantage.
C’était une lumière incroyable !
Non, ce n’étais pas de la lumière.
C’était LUI.
Il était trop brillant pour qu’on puisse le regarder en face. Je voyais alors que ce n’était pas de la lumière, mais un Homme qui était entré dans la pièce, ou plutôt un Homme fait de lumière, quoique cela n’ait pas paru plus concevable à mon esprit que cette incroyable intensité d’éclat qui composait sa personne.
Au moment où je m’aperçus de sa présence, un ordre se forma de lui-même dans mon esprit : « Debout ! » Les mots venaient du dedans de moi, et cependant, ils possédaient une autorité que mes pensées n’avaient jamais eue. Je me mis sur pieds et, pendant que je me levais, me vint cette prodigieuse certitude : « Tu es en présence du Fils de Dieu. » Par-dessus tout, avec la même certitude intérieure mystérieuse, je sus que cet Homme m’aimait.
Plus encore que la puissance, ce qui émanait de cette Présence, était un amour inconditionnel. Un amour surprenant. Un amour situé au-delà de mes rêves les plus fous. Cet amour connaissait tout ce que j’avais fait de désagréable : les querelles avec ma belle-mort, mon caractère explosif, les rêveries érotiques que je ne pouvais contrôler, toutes mes pensées et mes actions basses et égoïstes depuis le jour où j’étais né. Il m’aimait cependant et m’acceptait.
Chaque détail de ces vingt années d’expérience était là pour être vu. Le bon, le mauvais, les points forts, les fuites. Avec ce spectacle qui englobait tout, se posait une question : elle était implicite dans chaque scène et, comme les scènes elles-mêmes, paraissait provenir de la Lumière vivante à côté de moi :
« QU’AS-TU FAIT DE TA VIE ? »
A l’évidence, ce n’étais pas une question dans le sens où il cherchait une information : ce que j’avais fait de ma vie apparaissait en pleine vue. En tout cas, ce rappel général, parfait et détaillé, venait de Lui, non de moi. Je n’aurais pu me souvenir du dixième de ce qui était là jusqu’à ce qu’il me le montrât.
« QU’AS-TU FAIT DE TA VIE ?
QU’AS-TU FAIT DE TA VIE QUE TU PUISSES ME MONTRER ? »
J’avais déjà compris que dans mes efforts frénétiques pour formuler une réponse impressionnante, j’avais complètement raté mon objectif : Il ne me demandait pas des réalisations et des brevets.
La question comme tout ce qui venait de Lui, avait trait à l’amour : combien as-tu aimé au cours de ta vie ? As-tu aimé les autres comme Je t’aime ? Totalement ? Inconditionnellement ?
En recevant la question de cette manière, je compris combien il était absurde d’espérer seulement trouver une réponse dans les scènes qui se déroulaient sous nos yeux. Je ne soupçonnais même pas qu’un tel amour put exister ! Mais quelqu’un aurait dû me le dire, pensai-je avec indignation ! C’était le moment choisi pour découvrir ce qu’était vraiment la vie : cela consistait à venir passer un examen terminal pour s’apercevoir qu’on allait vous interroger sur un sujet que vous n’aviez jamais étudié ! Si c’était là le plus important de tout, pourquoi ne pas me l’avoir dit ?
Quoique ces pensées manifestassent une pitié et une compassion égoïstes, la réponse en retour ne contenait aucun blâme, seulement cette évocation du rire divin derrière les mots :
« JE TE L’AI DIT ! »
Mais comment ? Je voulais toujours me justifier : comment peut-il me l’avoir dit et moi ne pas l’avoir entendu.
« JE TE L’AI DIT PAR LA VIE QUE J’AI VECUE, JE TE L’AI DIT PAR LA MORT QUE J’AI SUBIE. SI TU ME REGARDES, TU EN VERRAS DAVANTAGE. »
Merci pour ce témoignage ,surtout venant d’un psychiatre,moi,qui aie tant de difficultés à me réconcilier avec la psychologie et ma foi
Merci