Lui et moi – Février 1940

LUI et moi

 

 

Mois de février 1940

 

829. [VII,255] — 1er février 1940, N.-D. 

« Il y a les âmes qui ne communient qu’à Pâques.

Il y a celles qui Me reçoivent aux grandes fêtes.

Il y a celles qui communient tous les jours. De même, il y a bien des degrés d’amour, bien des nuances de délicatesses dans Ma grande famille d’âmes.

Sois de celles qui Me charment d’un amour pur et désintéressé. »

 

830. [I,277] — 2 février, au matin. 

« Rendre l’âme. » C’est un mot juste. Je vous l’avais donnée.

« J’y avais apporté tant d’amour…

« Il faut Me la rendre avec toute l’affection, toute la tendresse dont vous êtes capables, pour honorer Mon amour premier.

« Quand Je viendrai la cueillir, cette chère âme,

« qu’elle Me donne son brisement

« comme un parfum. »

 

831. [I,278] — 4 février.  En pensée j’essayais de Le consoler quand Il était tellement défiguré par les coups et je me demandais : « Est-ce que je L’aimerai autant glorifié ? » Il m’a répondu :

« N’as-tu pas le même coeur quand tu as ta robe des grandes fêtes ? »

 

832. [VII,256] — 8 février.  Quarante Heures, aux Réparatrice.  Je contemplais la descente de croix.

« Mets l’humanité entière avec Moi sur les genoux de Ma Mère, afin qu’Elle panse nos blessures, qu’Elle referme nos plaies, qu’elle nous embaume pour la Résurrection. »

833. [VII,257] — 9 février. Notre-Dame.  Chemin de Croix, quatrième station. 

« En M’embrassant, Ma Mère a reçu la force d’assister à la mort affreuse de son Fils. »

Après la communion.

« Tu es Mon véhicule, mais tu n’es qu’un véhicule » (me faisant comprendre que ce ne sont pas mes mérites qui me procurent Ses faveurs).

 

834. [I,279] — 18 février.  Chemin de la Croix, 2e station. 

« Reçois ta croix de chaque jour,

comme J’ai reçu la Mienne, avec un grand amour.

« Je ne dis pas : « N’en sens pas la souffrance. »

« Je dis : « Arrive peu à peu à aimer la souffrance. »

« C’est la souffrance qui rapproche de Moi et nul ne pourra M’égaler

« dans Mes innombrables souffrances. »

 

835. [I,280] — 18 février. A l’élévation. —

 « Je suis Celui qui expie.

« Mets toutes tes fautes depuis les premières sur l’autel

« et à l’oreille du Père, tendrement, dis-Lui ta contrition. »

 

836. [I,281] — « Il semble qu’il y ait deux dieux :

« Celui du ciel

« et celui de la terre qui est l’argent.

« Toi, ne te sers

« de celui-ci que pour servir ton Sauveur et le prochain pour Lui. »

 

837. [I,282] — « En toute action mets ta petite part de bonne volonté

« et attends de Moi tout le reste. »

 

838. [I,283] — « Tout chrétien en grâce est un autre Christ.

« On dit parfois qu’il y a plusieurs hommes en certains hommes.

« Le Christ a été tous les hommes.

« Il a porté tous leurs péchés.

« Unis-toi à Lui quand Il a été toi,

« quand Il s’est chargé de tes fautes.

« On ne peut comprendre, ici-bas, la con-pénétration du Christ en chacun :

« C’était un Dieu dans un homme. Sa puissance de salut était infinie, sa Divinité n’ayant jamais

quitté son humanité.

« Traitez-Moi comme le plus intime qui non seulement excuse les fautes qu’on Lui confie,

« mais prend sur Lui ces fautes afin d’en obtenir le pardon du Père. »

 

839. [VII,258] — 20 février.  Je L’appelais « Seigneur très doux ».

« Oui, adresse-toi à chacune de Mes qualités. Donne-toi à elles, l’une après l’autre. Car Ma Douceur égale Ma Force, et les vertus de Mon Ame invoquées imprègnent les âmes. »

Dans le train pour le Fresne.

 « Ne t’est-il jamais venu à l’idée que Je respecte l’homme ? Je respecte sa volonté. J’attends de lui l’amour. Mais Je ne le force pas… Je lui donne tout ce dont il a besoin, mais J’attends sa reconnaissance… Je me tiens là, près de lui, invisible, silencieux, comme un Pauvre qui désire une aumône…

« Il faut que vous fassiez le premier pas… Mais avec quelle joie Je ferai tous les autres!… »

 

840. [VII,259] — 21 février.  Nantes. Clôture des Quarante Heures, aux Dames blanches.  Comme on sortait le Saint Sacrement pour L’emporter autour de la chapelle.

 

« Tu vois combien, Je suis docile aux gestes du Prêtre. Je sors. Je rentre à son gré. Et cependant Je suis le Créateur du Ciel et de la terre…

« Sois soumise à Moi, soumis. Accepte tout de Ma volonté. »

 

841. [VII,260] — 24 février, après la communion.  Je Lui demandais de graver dans mon coeur les sentiments de foi, d’espérance et de charité.

« Je le fais quand l’âme croit que Je vais le faire. Mais il faut ensuite que vous fassiez grandir Ma semence.

« Une gravure ne sert à rien à moins qu’on ne la regarde souvent, et qu’on fasse vivre en soi les sentiments qu’elle inspire. »

 

842. [VII,261] — 27 février. 

« Tu donnes trop d’importance aux choses de la terre. Pas assez aux choses du Ciel.

« La terre n’est qu’accidentelle. Le Ciel est ton but.

« Ce n’est pas le Ciel qui est accidentel : il dure toujours.

« Ce n’est pas la terre qui est ton but; elle n’est qu’un passage rapide. En toute action, vois ton Éternité. »

 

843. [II,152] — 29 février.  Heure sainte.

 

« Commence par demander pardon pour tes fautes, en t’unissant à Moi dans la Grotte.

« Pardon pour tes médisances.

« Pardon pour tes mensonges vaniteux, tes exagérations de la langue.

« Pardon pour ton coeur sec devant tant d’offenses du monde qui, profondément, M’atteignent.

« Pardon de tes indifférences à Mes intérêts.

« Humilie-toi…

« Tu me réjouiras.

« Regarde-Moi bien dans le jardin.

« Tu verras Ma Douleur, ma Honte.

« La souffrance de Mes souffrances inutiles pour beaucoup.

« Prie avec Moi : « Père !

« Père, ayez pitié !

« Père, ayez pitié…

« Père, pardonnez à tous !

« Père, regardez Jésus à Gethsémani. »

« Demeure à genoux, la pose suppliante.

« Supplie ! le Père, plus Père que tous les pères,

« t’entendra. »

 

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