Ardent Amour de Dieu pour sa créature humaine
Partie 1
Création de l’homme
La nature inanimée, Je l’avais créée belle… mais sans âme pour me Louer, pas plus que ne peuvent Me louer ces autres créatures que sont les animaux.
De la matière, Je ne recevrais donc pas de louange ? Je ne recevrais rien de cette créature matérielle et palpable que Je trouvais belle, dont J’étais le Créateur aussi, et que Je regardais avec complaisance !
Non, non ! Mon Amour de Créateur n’eût pas été satisfait s’il y avait eu même une parcelle de ma création qui fût restée inerte, aphone pour Me louer… Oh, à mes yeux, c’eût été impossible ! Je voulais tant ce concert universel s’échappant de tout ce que J’avais créé et montant intense, sublime et complet, vers Moi son Créateur !
J’ai donc créé l’homme…
J’ai dit : « Faisons l’homme à notre Image et à notre Ressemblance ! »
En lui, Je rejoignais l’esprit et la matière ; Je donnais par là une voix à la création entière… pour Me chanter ! Par l’homme, pas un seul brin d’herbe ne serait comme sans vie pour Me louer, puisque ma créature humaine Me louerait de tout !
Cet être humain que Je créais, cet être, Je l’aimerais et en serais aimé !
Ah, quels projets d’amour n’avais-Je pas faits pour cette créature privilégiée.
Mais voilà qu’à peine sorti de mes mains créatrices, mon Chef-d’œuvre M’est violemment arraché par Satan.
En ma créature si belle, en ce composé d’une âme et d’un corps, la reliant à la nature inférieure, afin qu’il n’y eût pas de rupture dans la merveilleuse échelle des êtres sortie de mes mains créatrices, en ce composé d’un corps, tenant à la nature inférieure, et d’une âme, souffle de Moi-même, Je me complaisais…
Car le corps avec l’influence, la maîtrise que l’âme devait avoir en réalité sur lui, ce corps, lui aussi, devait être sublime ; et si, par certains aspects, il semblait de nature inférieure, Je le voulais tellement au service de l’âme qu’il devait être une splendeur.
Sans la faute originelle, on n’aurait pas eu à employer de ces expressions qui dénotent une sorte de honte, pour la créature humaine, d’être composée en partie d’un corps.
Par la faute originelle, le corps a été lamentablement avili.
Mais, dans le plan premier, l’homme ne devait pas avoir à rougir de son corps, à en être humilié, à le considérer comme une sorte de bête qu’il doit traîner après lui.
Oh, non, dans mon Plan divin, l’homme tout entier devait glorifier son Dieu ; comment s’en étonner quand on pense que Moi, Créateur, J’avais fait l’homme pour M’être louange et adoration.
Il était si beau, mon Plan… Je tenais tellement à cette œuvre de mes mains : l’homme, composé harmonieux d’un corps et d’une âme ! Je tenais tant à ce corps humain, de nature inférieure, sans doute, mais en réalité si élevé, puisque étant tout possédé par l’âme pure et son compagnon fidèle, il était lui aussi une merveille.
L’échelle des êtres doit glorifier son Dieu dans un ordre parfait, à sa place, et en raison des vues du Créateur sur chacun d’eux.
La nature inanimée, la nature végétale, la nature animale, Me louaient, chacune à sa façon par le fait de son existence, mais d’une façon inconsciente.
Voici l’homme : son corps va-t-il être confondu avec la nature inférieure de l’animal ?
Non certes, ce n’est pas ainsi que Je l’avais voulu. D’apparence et de réalité palpable, ce n’était qu’une beauté de plus de voir cette matière se spiritualiser, en quelque sorte, puisque, si intimement liée à l’esprit qu’elle ne faisait qu’une avec lui, elle était comme l’extériorisation de cet esprit.
Cet esprit, cette âme pure, chantait son Créateur et avait comme deux voix pour Le chanter : à la façon des Anges, purs esprits. Mais ce n’était pas tout, car Je ne serais pas satisfait si l’homme rendait, dans l’immense concert de louange et d’adoration qui M’est dû, la même note que l’Ange !
De la matière, J’attendais un son à part : sous l’influence de l’esprit, elle devenait prière et adoration.
Ah, qui pourra sonder ma Pensée ? Qui pourra savoir les délices que J’attendais de cette créature-là, du corps de l’homme extériorisant son âme ?
Chute de l’homme
Mais le péché est venu !
Ce corps, si différent du corps de l’animal, en ce sens qu’il lui était incomparablement supérieur, ce corps, œuvre du divin Artiste, œuvre de ma divine complaisance, ce corps, le voilà semblable au corps de la bête, tombant même plus bas qu’elle, car la bête est à sa place, et n’a pas dévié du rôle que Je lui avais assigné, tandis que le corps de l’homme…
Oh !… Quelle blessure pour la divine délicatesse de l’Artiste Créateur, qui avait rêvé là des raffinements d’une beauté, d’une pureté exquise ! Qui les avait rêvés ? Mieux, qui les avait réalisés, mais pour voir presque aussitôt son œuvre arrachée de ses mains, et jetée dans la fange.
Qui sondera les conséquences du péché ?
La Grâce seule en donne à l’âme quelque notion, et à cette lumière, l’on peut comprendre pourquoi J’ai voulu à cet être complet (corps et âme) une vie dans laquelle devait s’épanouir, en l’intensifiant et la magnifiant encore, ce que J’avais réalisé pour lui dans le principe.
J’ai voulu la résurrection de la chair. J’ai voulu qu’au son de la trompette de la fin du monde, les âmes des Justes (en ce moment nous ne parlons que de celles-là), les âmes des Justes retrouvent leur corps, comme en un sens, s’il sortait au moment même, dans toute sa beauté et sa pureté sublimes, des mains de son Créateur.
La voilà, ma Revanche, et elle durera l’Eternité.
A suivre …