Ardent Amour de Dieu pour sa créature humaine de don Ottavio Michelini (ASDE 25/2)

Ardent Amour de Dieu pour sa créature humaine

Partie 2

 

Incarnation et Rédemption

 

Je me plais à attirer l’âme à l’étude et à la contemplation de tout ce que J’ai créé.

 

Moi, Dieu le Père, Créateur, Je ne suis pas aussi aimé, aussi connu, de l’âme humaine que le Fils qui s’est fait Homme.

 

Et cependant, il faut que toutes les excellences des trois Personnes divines, tous les gestes et actions de ces Personnes, soient l’objet de la louange de l’homme.

 

Pour donner sa louange, il faut que l’homme puisse comprendre, puisse aimer.

 

J’entends que mon Action dans les âmes soit illimitée.

 

Je veux être adoré, glorifié, comme Je ne l’ai jamais été, car Je veux que l’âme humaine parcoure, dans ses adorations et ses louanges, tout le cycle de mes perfections divines.

Il fallait racheter la créature humaine déchue. Ma Toute-Puissance aurait pu prendre d’autres moyens, mais mon Amour pour l’homme, pour ma créature humaine (corps et âme), mon Amour pour elle M’a pressé de venir, Moi, Seconde Personne de la Sainte Trinité, de venir, par mon propre mouvement et, tout en même temps, par le puissant mouvement d’Amour de mon Père.

 

Je suis donc venu. J’ai pris une âme humaine, un corps humain.

 

Avec quels ineffables élans, Dieu le Père retrouvait en Moi sa créature aimée !

 

Plus tard, chargé de crimes de l’humanité, ce n’est plus en regardant l’homme tel qu’il l’avait fait, mais l’homme tombé loin de Lui, c’est en voyant l’homme coupable qu’Il me regardait, et que toutes les foudres de sa Toute-Puissance vengeresse s’abattaient sur Moi !

 

Mais ainsi J’avais racheté l’homme.

 

L’âme humaine était donc de nouveau en mesure d’aimer son Dieu et d’être aimée de Lui !

 

Moi, Jésus-Christ, Seconde Personne de la Sainte Trinité, en Me faisant homme, Je n’avais pas pris la chair comme une sorte de manteau d’emprunt, manteau que J’aurais pu rendre, en quelque sorte, différent de Moi-même. Je suis Dieu avec mon Corps, mon Sang, mon Ame : la Chair que J’ai prise n’a vraiment fait qu’un avec ma Divinité.

 

En Moi, tout est Dieu !

 

Moi, Créateur, dont l’œuvre d’Amour était échappé de mes Mains, puisque l’homme en péchant avait ravalé, fait tomber en poussière, ce corps que ma Toute-Puissance avait tiré du néant sous mon souffle créateur, J’ai voulu montrer quel prix J’attachais à mon œuvre entière, corps et âme, puisque mon Fils s’est fait Chair.

 

Je veux Me complaire en tout ce que J’ai créé, même alors que le créé use de sa liberté pour M’échapper ; Je châtie les individus, mais Je garde au fond de Moi-même mon Amour pour l’œuvre sortie de mes Mains, telle qu’elle en était sortie.

 

Moi, Créateur, J’aurai le dernier mot. L’homme, corps et âme, redeviendra l’objet de mon Amour et de mes complaisances.

 

 

Dieu a fait l’homme libre : nécessité de la correspondance à la Grâce

 

J’ai créé l’homme à mon Image et à ma Ressemblance. Je veux que cette boue, purifiée par Moi, devienne l’argile que Je puisse modeler à mon aise.

 

Pour la créer, Je n’avais pas besoin de ma créature, mon Amour et ma Toute-Puissance n’avaient pas besoin d’autre adjuvant. Mais, pour qu’elle devienne cet argile souple entre mes Mains, il Me faut la volonté de ma créature, car, en la créant, J’ai mis en elle une chose redoutable dont mon Amour mesurait toute l’étendue ; Je savais bien qu’à cause de cela, beaucoup de mes créatures resteraient embryonnaires, au poin de vue développement surnaturel.

 

Je savais bien que beaucoup se retourneraient contre Moi. Je savais bien aussi que plusieurs Me reconnaîtraient, Me suivraient, Me rendraient amour pour Amour !

 

 

Et cet échange-là, cet échange volontaire M’était si agréable, l’amour de ma créature était pour Moi d’un tel prix, que pour l’avoir, J’ai consenti à lui donner cette chose redoutable qui s’appelle la liberté !

 

Libre, elle va l’être, mais alors elle pourra Me laisser, se retourner contre Moi ; elle pourra martyriser mon Cœur !

 

Oui, Je le sais, mais si Je ne lui donne pas cette liberté, quel amour personnel pourrai-Je avoir d’elle ? Ce sera comme une louange morte, ou tout au moins une louange faite pour Moi, par Moi.

 

Mais, ce charme indicible de sentir qu’elle ne peut M’abandonner et qu’au contraire elle Me suit, qu’elle peut ne pas M’aimer et qu’elle M’aime, ce charme indicible, ce charme dont J’ai mis une soif intense, Je ne le connaîtrais donc jamais ?

 

Non ! Non

! Souffrances, rebuts, haine tout est accepté, parce qu’au travers de tout, J’aperçois l’âme fidèle qui peut s’éloigner et qui demeure, qui peut me haïr et qui M’aime !

 

Il me faut donc la volonté de ma créature pour qu’elle devienne l’argile souple que Je puisse travailler à ma guise, au gré de tous mes divins Vouloirs…

 

J’ai un tel désir d’imprimer en elle mon Image d’être libre de lui parler à ma guise, de lui dire :

 mon infinie Grandeur !

  mon infinie Puissance

   mon infinie Miséricorde

    mon infinie Justice !

(qu’elle verra sans peur au travers de ma Miséricorde, au travers de mon Sang, dont les mérites lui sont sans cesse appliqué!)

 

Je la supplie de Me laisser accumuler en elle les merveilles de ma Grâce. Et, lorsque la vue de tant de prévenances divines donne à l’âme une sorte de confusion parce qu’elle se sent toute faible, et rien par elle-même, c’est alors surtout que Je Me réjouis, car c’est ainsi que Je fais : Je prends rien pour y mettre tout !

 

Mais qu’elle corresponde à ma Grâce !

 

 

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