Extrait de Divins Appels, de Marie Sevray – 22 – Des oeuvres extérieures

Extraits de « DIVINS APPELS »

 

Des œuvres extérieures

 

Les œuvres se multiplient d’une façon telle qu’elles risquent de devenir trop absorbantes.

 

Tout est fait avec bonne intention. Les besoins des œuvres extérieures sont multiples et pressants, c’est vrai.

 

Mais, pour le reste, que l’on se défie de l’émiettement, et qu’autant que possible, chaque chose nouvelle demeure bien une branche déjà fondée, afin que tout s’enchaîne et que l’on maintienne l’unité dans la diversité.

 

Que chaque branche se sente bien rattachée aux autres, qu’elle ne s’isole pas, et ne croit pas que c’est elle qui a le plus d’importance.

 

Non ! Qu’elle se dise qu’elle fait partie d’un tout, d’un ensemble, et qu’en faisant bien ce qu’elle doit, là où elle est, elle fait un apport à l’ensemble : c’est la Communion des Saints.

 

Que chaque branche, chaque œuvre, ne reste pas indifférente à ce qui se passe dans les autres : que les âmes des diverses œuvres soient bien fondues ensemble, en un même but, ma Gloire. Et sous un même regard, le mien.

 

Que les âmes aient bien l’esprit catholique (universel), qu’elles ne se cantonnent pas dans leur chose à elles. Que chaque spécialisation ne s’isole pas au point d’ignorer les autres, qu’elle sache bien, au contraire, qu’elle travaille avec les autres.

 

Donc, aller absolument dans le sens des spécialisations, mais dans l’esprit que Je viens d’indiquer, et se garder des créations nouvelles par fantaisie ou quelque autre motif de ce genre.

 

O vous qui vous occupez d’œuvres extérieures, quand vous avez une difficulté, une peine, un ennui, essayez de ne pas trop vous y arrêter, essayer de ne pas trop en souffrir. Ne vous dites pas que c’est là chose impossible ; dites-vous plutôt, car c’est vrai, que Je vous veux dégagés de plus en plus de tout ce qui entrave la vie du dedans, que Je vous veux radieux et paisibles.

 

Penser que les contradictions, les ennuis, les peines font monter l’âme vers Moi par la souffrance acceptée qui en résulte, c’est bien.

 

Mais parfois, Je les veux encore plus haut, les âmes ! Je les veux au-dessus : après avoir fait tout le possible et l’impossible pour tout concilier dans les organisations dont on est chargé, que l’on ne se trouble pas si l’on arrive pas à contenter tout le monde, c’est d’ailleurs impossible ; ne pas s’en faire de peine, essayer que cela atteigne de moins en moins.

 

Cela aussi, ce sera une façon de se dégager de la foule et de son brouhaha, de se dégager de cette terre où tant d’âmes affairées M’oublient, si l’on peut dire, même en travaillant pour Moi…

 

Qu’elles se déprennent le plus possible, et demeurent en ces hautes régions où les bruits de la terre arrivent amortis ! Qu’elles s’élèvent de plus en plus à Moi, pour se faire, au milieu de leur vie active, une vie contemplative qui vivifiera et fécondera la première.

 

O vous qui êtes lancés dans l’action extérieure, sachez qu’abonder à tout est impossible. Demeurez au milieu de l’action, oui, mais sachez faire de l’harmonie dans votre vie, et pas seulement une succession non interrompue d’actions que vous sentez toujours insuffisantes, parce que l’action extérieure ressemble à une forêt dont les rameaux sont trop proches les uns des autres, dont les branches poussent à foison, jusqu’au moment où, privées d’air, elles s’étoufferont les unes les autres, trop nombreuses, trop touffues pour l’espace dont elles disposent.

 

Il faut élaguer, et les branches seront plus verdoyantes et plus chargées de fruits. Ne vous laisser pas trop embroussailler. C’est difficile, ce n’est pas impossible.

 

Sachez vous recueillir, vivre au-dedans, en les profondeurs où Je vous appelle. Il y a des richesses merveilleuses, des mines, que vous ne sauriez exploiter, si vous restiez par trop à la surface de la multiplicité, parfois trop grande, de vos occupations.

 

Je veux montrer au Monde l’Amour que J’ai pour une âme, pour chaque âme, mon Désir de Créateur de me refléter en elle. Il y a là un vaste champ, un terrain large ouvert et immense, une source sans cesse jaillissante, jamais tarie, dont les âmes bénéficieraient dans la mesure même où elles sauraient venir à Moi.

 

Qu’elles viennent au Centre de ma Trinité adorable ! Là, dans ce courant d’Amour de Moi-même pour Moi-même, qu’elles établissent leur vie !

 

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :