A l’école de l’Esprit-Saint – Introduction (ASDE 13)

A l’école de l’Esprit Saint

 

Père Jacques Philippe

Responsable de la communauté des Béatitudes

 

(imprimatur : 18 mai 1995)

A Celle qui nous dit : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » Jean 2,5)

 

INTRODUCTION

 

« O mon Jésus, comme il est facile de se sanctifier, il faut seulement un petit peu de bonne volonté. Et si Jésus découvre ce minimum de bonne volonté dans l’âme, il se hâte de se donner à elle. Et rien ne peut l’arrêter, ni les fautes, ni les chutes, absolument rien. Jésus est pressé d’aider cette âme et si l’âme est fidèle à cette grâce de Dieu, elle pourra, en peu de temps, parvenir à la plus haute sainteté qu’une créature puisse atteindre ici-bas. Dieu est très généreux et ne refuse sa grâce à personne. Il donne même plus que nous ne demandons. La voie la plus courte, c’est la fidélité aux inspirations de l’Esprit Saint. »

 

Ce beau texte est tiré du petit journal de Sœur Faustine Kowalska (1905-1938). Dans sa simplicité et sa concision, il délivre un message extrêmement important pour tous ceux qui aspirent à la sainteté, c’est-à-dire tout simplement veulent répondre le plus totalement possible à l’amour de Dieu.

 

La grande question de ces âmes, leur angoisse parfois, est de savoir comment s’y prendre.

 

Il est possible que toi lecteur, tu fasses partie de ceux que cette question n’a jamais trop préoccupés. Peut-être ton cœur n’a-t-il jamais connu cette aspiration à aimer Dieu autant qu’il est possible de l’aimer. Alors je t’en prie, supplie l’Esprit Saint de mettre en toi ce désir, et demande même qu’il ne te laisse jamais en repos ! Heureux seras-tu alors : « Heureux ceux qui sont affamés et assoiffés de justice, car ils seront rassasiés » (Mt 5,6)

 

Pour ceux qui aspirent ainsi à la plénitude de l’amour, toute indication qui permet d’éclairer le chemin, et surtout de le raccourcir, est extrêmement précieuse. Presque personne n’en a conscience, mais il est à mes yeux aussi nécessaire de permettre aux âmes saintes de se sanctifier encore davantage et plus vite que de permettre aux pécheurs de se convertir ; cela profite autant à l’Eglise. Le monde sera sauvé par la prière des saints.

 

C’est pourquoi nous croyons de grande importance, même si tous ne comprendront pas ce langage, de transmettre aux chrétiens d’aujourd’hui le meilleur du message des saints, afin de leur permettre de progresser plus vite vers la perfection de l’amour.

 

La question-clé de ce chemin est peut-être de savoir sur quoi concentrer nos efforts. Et cela n’est pas toujours évident, ni toujours ce que nous imaginons au départ.

 

Sœur Faustine, dans ce passage comme dans certaines autres réflexions de son « Journal » nous donne une indication, fruit de son expérience, et qui mérite d’être entendue : la voie la plus courte, c’est la fidélité aux inspirations de l’Esprit Saint. Plutôt donc que de disperser nos efforts dans des domaines de notre vie où ils pourraient peut-être se révéler stériles ou peu productifs, sœur Faustine nous propose de les axer principalement sur ce point ; être attentifs à reconnaître, accueillir et mettre en pratique les inspirations de l’Esprit Saint. C’est, de loin, ce qui sera le plus « payant ».

 

 

 

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