Lui et moi – Avril 1940

LUI et moi

 

 

Mois de avril 1940

 

867. [II,158] — 2 avril 1940.  Visite au Saint-Sacrement.  Je disais : « Sais-je seulement si je vous aime ? Quel singulier amour on donne à quelqu’un que l’on n’a pas vu… »

« C’est cet amour-là qui Me fait plaisir.

« Quel mérite auriez-vous à M’aimer après M’avoir vu ?

« C’est l’épreuve de la Vie.

« Traversez-la en vainqueurs. »

 

868. [VII,275] — 2 avril.  À mon peu de progrès, d’un ton encourageant :

 « Je croyais que nous devions être une femme nouvelle ? »

Avant mon temps d’arrêt.

« Arrête-toi. Arrête-toi. Sois fidèle. Sinon, comment pourrais-Je te parler?

« Fais tout pour Moi, avec Moi. Même ces cantiques que tu Me chantes : Je suis jaloux de l’air, si c’est pour l’air que tu les chantes. Ah! si tu savais l’Amour de Dieu !… Et quel est Celui qui te demande!… »

Avant de recevoir des hôtes.

« Que tout soit en ordre, gracieux et attirant. Rappelle-toi que Je suis le maître de maison.

« L’Époux est heureux quand l’épouse lui fait honneur. Et l’on peut M’honorer de bien des façons ! »

 

869. [VII,276] — 7 avril. 

« Même par tes actions ordinaires, tu peux réparer les ingratitudes et sauver des pécheurs. J’ai balayé l’atelier : Je sauvais. Unis-toi toujours à Moi. »

 

870. [VII,277] — 8 avril.  Tandis que je bêchais, je saluais, ce matin, la fin de la flagellation, où Il dut se traîner à terre pour reprendre Sa tunique.

« Ayant la foi, pourquoi n’aurais-tu pas davantage d’espérance? Aide-Moi à sauver les pécheurs. Espère en Ma puissance infinie.

« Tu as vu des leviers soulever des poids énormes ? Tu as vu des produits chimiques faire des métamorphoses ?

« Qu’est-ce, en comparaison de ce que, Moi, Je puis faire, Moi, le Puissant. »

 

871. [VII,278] — 9 avril. 

« Ne pense pas qu’un saint paraisse nécessairement un saint aux yeux des hommes. Car il a sa nature extérieure. C’est l’intérieur qui compte.

« Il y a des fruits dont une peau rugueuse, même épineuse, ne laisse nullement soupçonner la saveur douce et juteuse du dedans. Il en est de même pour Mes saints : leur valeur est dans leur coeur. »

« Rappelle-toi : tout ce que fait l’orgueil périt et tourne à sa honte.

« Tout ce que fait l’humilité fructifie et tourne à sa gloire. »

Chemin de Croix.  Après une journée de jardinage, je pensais : « Dois-je m’agenouiller à terre? »

« Aime-Moi seulement. »

Je pensais à des gentillesses dont on ne m’avait pas remerciée.

« Tandis que tout ce que vous M’offrez dans vos affections pour Moi touche Mon Amour.

« Nul ne peut établir de comparaison entre les sentiments de Dieu et ceux des hommes. »

Chemin de Croix, dans l’église vide :

 « Je n’ai que toi ! »

872. [VII,279] — 12 avril.  Élévation : « Mon Seigneur et mon Dieu. »

« Oui, ton Seigneur et ton Dieu. (Comme se donnant 🙂

« Votre Seigneur et votre Dieu! »

Chemin de Croix.

« Je voudrais qu’il n’y eût en toi aucune contrainte, aucune gêne à Me suivre. Que ce soit tout simple pour toi de parcourir Mon chemin avec ta tendresse, prête à Me donner ses délicatesses, que Je goûterai comme « si c’était vrai… »

 

873. [VII,280] — 13 avril. Tandis que je cirais des armoires :

« Est-ce que je peux sauver un pécheur par armoire ? »

« Selon ton amour, selon ta confiance, tu sauves. »

A mon repas :

« Ne mange pas parce que c’est bon. Mange pour M’obéir en entretenant ce corps que Je t’ai mis à Mon service. Tu Me prépareras ainsi des aliments, tandis que, Moi, Je te prépare le banquet du Ciel.

« Sais-tu ce que c’est, ce banquet de Mes Élus?

« C’est Moi-Même. »

 

874. [VII,281] — 14 avril. 

« Est-ce que tu ne vas pas entrer dans la phase de longue confiance ?… Commences-tu à comprendre que les mots de vos prières ont été formés non pas pour rapper l’air, mais pour toucher de leurs flèches le Coeur du Père, qui les reçoit avec amour.

« Toute prière a sa flèche. Ayez une grande certitude d’être exaucés. Un Père!… Pense donc!…

« S’il ne vous exauce pas à votre manière, c’est d’une autre, meilleure. Mais vous êtes entendus par Celui qui siège au centre de vous-mêmes. »

 

875. [VII,282] — 15 avril. — « Mon Seigneur, est-ce que cela peut se faire que toutes les âmes du monde entier qui vivent dans cette époque, puissent être sauvées ? »

« Tout peut se faire par les mérites et au nom de Jésus-Christ. »

 

876. [II,159] — 15 avril.  J’entendais des petits jouer.

« J’aime les enfants.

« C’est Moi qui ai déposé dans leur âme ces sentiments exquis :

« Ce sont ces mêmes sentiments qu’il faut emmener avec soi à travers la vie.

« Ils sont de Moi. Et J’aime tant les retrouver en vous devenus hommes !

« Confiance sans limites,

« docilité, soif de Jésus,

« candeur et pureté,

« abandon total, regards de droiture.

« Reprends ton âme d’enfant,

« pour Me la donner. »

 

877. [II,160] — Heure sainte.

« Ο Ma petite fille, vis avec Moi.

« Cause avec Moi. Demande-Moi conseils. Raconte-toi à Moi.

« Certains penseraient que c’est absurde et enfantin.

« Toi, pense seulement que c’est vrai. »

 

878. [VII,283] — 17 avril. 

« Rappelle-toi : tu avais commencé ta vie de pénitente dans l’espoir que Je Me rapprocherais de toi.

« Alors, comment veux-.tu que Je résiste ? Tout appel de vous est entendu de Moi avec tant d’Amour! »

« Ton corps? vois en lui un objet nécessaire pour la terre. Tu le quitteras comme tu quittes une chaussure.

« Vois bien la haute supériorité de ton âme, créée à Mon Image. »

 

879. [VII,284] — 18 avril, vendredi.  Comme cela me peinait de passer ce jour avec Lui souffrant»

« Eh bien, tu le passeras avec Mes souffrances glorifiées, chacune d’elles ayant eu sa récompense.

« Au lieu de voir Mes souffrances, vois-Moi ayant souffert. Cela te sera moins triste. »

« Tu as bien préparé tes massifs, ne laissant aucune mauvaise herbe.

«  Cultive Mon champ » (mon âme).

« Demande à Ma chère Mère de répondre par des tendresses à Mes tendresses. Toute seule, tu n’es pas capable, tu n’es pas capable, tu n’es pas capable. »

 

880. [VII,285] — 19 avril, avant la communion. 

« Considère la Hauteur : excellence du Don.

« La Profondeur : Dieu, Lui-Même.

« La Largeur : Don pour tous, dans Mon Eucharistie, et amènes-y les âmes. »

J’allais voir un malade chaque soir, sachant que cela lui faisait plaisir.

« Ce n’est pas toi qu’il faut lui apporter. C’est Moi. »

« L’Eucharistie, c’est le cadeau du Ciel. Rien autre n’est précieux en ce monde.

« L’Hostie n’est pas au Ciel : pour adorer le grand Oeuvre du Christ, les Anges descendent sur la terre.

« Toi, ne peux-tu venir très facilement l’adorer avec eux? Très facilement.»

« Seigneur, tu vivras avec moi ? toute seule, je ne saurais pas vivre… Tu mourras avec moi ? Toute seule, je ne saurais pas mourir. »

« Ainsi sera-t-il. »

 

881. [II,161] — 22 avril.  Dans un doute.

« Tu es bien sûre d’avoir une mémoire ? la vois-tu ?

« Tu es bien sûre d’avoir une volonté ? la vois-tu ?

« Et ton entendement ?

« Accorde-Moi donc le crédit d’être dans ton coeur « sans que tu Me voies. »

 

882. [VII,286] — 22 avril. 

« Tu es tellement pleine de misères, que Ton verra facilement que s’il y a quelque chose de bien en toi, c’est Mon oeuvre. Tes misères mêmes serviront à Ma Gloire. »

« Seigneur, ce travail de la sainteté de ma pauvre âme que je vous ai remise, l’aurez-vous

avancé ?… »

«Aie une confiance inébranlable. Regarde-Moi souvent. Regarde-Moi toujours. C’est le chemin direct. Le chemin de traverse.

« Tu apprends bien des choses dans le creux du rocher, Ma petite âme… »

 

883. [VII,287] — 25 avril. Le Fresne, comme j’entrais à l’église. Heure sainte. 

« Je t’attendais. Crois-tu en Moi ?… Mais espères-tu en Moi, comme il faut espérer en Dieu ?

« Je voudrais te voir soulever Ma Volonté par ta foi, unie à une espérance intense.

« Rappelle-toi la formule : « j’agis en Ton Nom, mon Seigneur, et je sais que je suis puissante. »

« Espère donc une vie en profondeurs. A qui donnerais-Je Mes abîmes de bonté, si vous ne vous disposez à les recevoir!… Et puis, tiens tes regards sur Moi, le long des jours et des nuits. Sinon, tu M’oublies.

«Être oublié… Quand on aime tant!… Tu ne sais pas ce que c’est…

« Oh! ta petite visite quotidienne… Tu la verras mieux de Là-Haut. Ne la manque jamais. Et que ce soit naturel et doux, pour toi. Cela augmente son mérite.

« Tu sais comme Je n’aime pas forcer les âmes… Ce respect que J’ai de votre liberté, c’est encore de l’Amour. »

Je pensais à la bénédiction du Christ posé ce matin route de la B…

« Maintenant, Je pourrai bénir ceux qui passeront sur la route, et qui Me jetteront un regard de compassion ou une demande. »

 

En jardinant : « C’est bientôt dimanche, Ton jour, Seigneur. »

« Tous les jours sont Mon jour pour celui qui M’aime.

« Quelles heureuses semaines! Quels heureux mois! Quelle heureuse vie! »

« Crois au Père, qui t’a créée.

« Espère en le Fils, qui t’a sauvée.

« Aime l’Amour, qui est l’Esprit-Saint.

« Regarde la Famille Divine : Père, Fils et Saint-Esprit : Ils sont Un. Continuez cette unité avec vos frères, avec le Ciel, avec votre Père des Cieux : Un. »

 

884. [II,162] — Vendredi.

« Aujourd’hui, vis avec Mes Plaies.

« Vis dans Mes Plaies.

« Elles t’attristent ?

« Vois-les dans la Gloire·

« Comprends, Ma petite enfant : aucune dévotion n’est plus grande.

« C’est tout Moi.

« C’est Mon Coeur et Mes membres et Ma tête.

« Et dans Mon Coeur, tu trouves toutes les Plaies de Ma tendresse douloureuse, méconnue, outragée, chassée.

« Oh ! Ma petite enfant, près de Moi tout ce jour, « chante, parle, écoute. »

 

885. [II,163] — Après la Communion.

« Oui, tu peux dire « Ma belle Trinité ! » Qui est plus beau que le Père ?

Qui est plus beau que le Fils glorifié ? plus beau que l’Esprit d’amour ?

« Adore souvent. »

 

886. [II,164] — « Je n’aime pas les formules récitées. Dis tes prières comme si tu Me parlais.

« Les formules dites sans ta pensée, ce n’est pas toi.

« Ce n’est rien pour Moi.

« Un geste d’amour Me touche,

« une parole dite avec tendresse, un merci comme tu faisais ce matin, quand les coucous et les mésanges t’ont réveillée, tu M’as dit :

« Est-ce que quelqu’un Vous a remercié de les avoir créés ? »

 

887. [II,165] — Visite. Église vide.  Je disais :

« Je suis contente que Vous ayez d’aussi beaux lilas autour de vous. »

« Il y a des fleurs (comme triste) mais il n’y a pas d’âmes. »

 

 

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :