Un appel à l’amour – Soeur Josefa Menendez (ASDE 13/1)

Quand le Christ se manifeste

Un ouvrage de Jean-Marie Mathiot

 

Un appel à l’amour (1920)

Partie 1

(sœur Josefa Menendez, † à 33 ans )

 

 

C’est une nouvelle révélation du Sacré-Cœur de Jésus au monde, par son nouveau témoin : une humble religieuse espagnole de la Société du Sacré-Cœur, de la maison des Feuillants à Poitiers, sœur Josefa Menendez, qui ne vécut que trente-trois ans (1890-1923), et à qui le Seigneur va se manifester pendant trois ans, quand elle aura trente ans. C’est essentiellement une révélation de l’Amour et de la Miséricorde infinie du Christ pour tous les hommes. Il les appelle à avoir confiance en lui et à s’abandonner à lui ; c’est aussi la révélation du Corps mystique auquel nous sommes agrégés de fait.

 

Je l’ai vu

 

Soudain, écrit-elle le 25 août 1920, je l’ai vu, lui !… Mais tellement beau que ne je puis l’expliquer. Il était debout, vêtu de blanc, de ses Mains il soutenait son Cœur plongé dans un brasier de feu. Toute son adorable Personne resplendissait d’une clarté radieuse. Ses Cheveux sont comme de l’or, ses Yeux comme deux brillants, son Visage… je ne puis dire… car je ne trouve pas de comparaison !… Son Cœur surmonté de la Croix n’avait plus d’épines. La blessure grand-ouverte laissait échapper des flammes… On aurait dit le soleil. Des plaies de ses Mains et de ses Pieds jaillissait aussi une flamme très claire. De temps en temps, il ouvrait ses Bras et les étendait. Je ne pus que lui dire : ‘’ Mon Jésus, que vous êtes beau ! … ‘’ Capable de ravir tous les cœurs. Son Cœur s’embrasait de plus en plus.

 

« Abandonne-toi dans mes Mains, Josefa. Je me servirai de toi comme je l’entendrai. Peu importe ta petitesse et ta faiblesse, ce que je te demande avant tout, c’est de m’aimer et de me consoler. Je veux que tu saches combien mon Cœur t’aime, quelle richesse il renferme et que tu sois comme une cire molle que je puisse manier à mon gré.

 

Ecoute… Je veux que tu m’offres tout, jusqu’aux plus petites choses, afin de consoler mon Cœur de ce qu’il souffre, surtout de la part de ses âmes consacrées.

 

Je veux que tu reposes sans crainte dans mon Cœur. Regarde-le et tu verras à quel point ce feu est capable de consumer en toi tout ce qu’il y a d’imparfait.

 

Je veux que tu t’abandonnes à mon Cœur et que tu ne t’occupes que de lui plaire.

 

« Puis il disparut. »

 

 

Trois clés et une chaîne

 

Tandis qu’elle prie devant le tabernacle, le 27 décembre 1920, il lui apparaît, « tenant en sa main droite, écrit-elle, une petite chaîne de brillants qui soutenait trois clés toutes petites, dorées et très jolies.

 

« Regarde, dit-il, une… deux… trois… Elles sont en or. Sais-tu ce que représentent ces clés ?… Chacune d’elles garde un trésor dont je veux que tu t’empares.

 

Le premier de ces trésors est un grand abandon à tout ce que je te demanderai, directement ou indirectement, te confiant sans cesse en la bonté de mon Cœur qui prend toujours soin de toi. Tu répareras ainsi les péchés de tant d’âmes qui doutent de mon Amour.

 

Le second de ces trésors est une profonde humilité, qui consistera à reconnaître que tu n’es rien, à t’abaisser devant toutes tes sœurs et, quand je te le dirai, à demander aussi à ta Mère de t’humilier. Ainsi tu répareras l’orgueil de beaucoup d’âmes.

 

Le troisième est le trésor d’une grande mortification dans tes paroles et dans tes actions. Je veux que tu te mortifies corporellement autant que l’obéissance te le permettra et que tu reçoives avec un vrai désir, les souffrances que moi-même je t’enverrai. Ainsi, tu répareras l’immortification d’un grand nombre d’âmes et tu me consoleras en quelque manière des offenses que me causent tant de péchés de sensualité et tant de jouissances mauvaises.

 

Enfin la petite chaîne qui soutient ces trois clés, c’est un amour ardent et généreux qui t’aidera à vivre abandonnée et livrée, humble et mortifiée. »

 

 

Son regard et son Cœur

 

Le 14 mars 1921, lundi de la Passion, après la communion, il est venu, dit-elle. Son Regard était pénétrant et compatissant comme jamais ! Ce regard me fit une grande impression.

 

« Je ne puis résister davantage à ta misère ! dit-il. N’oublie pas que ta petitesse et ton rien sont l’aimant qui attire sur toi mon Regard. »

 

Jamais il ne m’avait regardée ainsi. Je crois que ses Yeux m’ont fait voir en un instant tout ce qu’il a fait en moi… Tout ce que j’ai fait pour lui, hélas, en répondant à son Amour par mille ingratitudes !… Mais ce regard me disait aussi que rien ne lui importe si je suis décidée à lui être fidèle, car il est toujours prêt à me prouver son Amour et à m’accorder de nouvelles grâces. »

 

Pendant la messe de neuf heures, écrit-elle le dimanche 26 février 1922, jour des Quarante-Heures, Jésus est venu : Son Cœur resplendissait… On aurait dit le soleil !

 

« Voilà ce Cœur qui donne la vie aux âmes, dit-il. Le feu de cet Amour est plus fort que l’indifférence et que l’ingratitude des hommes. »

 

 

 

 

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