Fécondité des œuvres
par la vie intérieure
Extrait de « L’âme de tout apostolat »
de Don Chautard
2ème partie
c) La Vie intérieure produit dans l’apôtre le rayonnement surnaturel. Combien ce rayonnement est efficace. (suite)
PAR LA VIE INTEREURE, L’APOTRE RAYONNE D’ESPERANCE
Comment l’homme d’oraison ne rayonnerait-il pas d’espérance ? Sa foi l’a pour jamais établi dans cette conviction que le bonheur ne se trouve qu’en Dieu et en Dieu seul. Avec quel accent convaincant, dès lors, il parle du ciel, et de quelles ressources il dispose pour consoler ! Le moyen par excellence de se faire écouter des hommes, c’est de leur offrir le secret de porter allègrement les croix, lot de tout mortel. Avec l’Eucharistie, l’espérance du ciel renferme ce secret.
Combien vivante est la parole de consolation de l’homme qui peut, sans mentir, s’appliquer le « Notre conversation est dans les cieux » (Ph, 3, 20). Un autre pourra avec plus de phrases et de rhétorique, parler des joies de la patrie céleste ; ses discours seront sans fruit. Une parole du premier, parole convaincante et révélatrice de l’état d’âme de celui qui la prononce, viendra calmer ce trouble, bercer ce chagrin, faire accepter avec résignation une douleur poignante. De l’homme intérieur, la vertu d’espérance s’est communiquée irrésistiblement à une âme que jamais peut-être elle n’avait réchauffée et qui allait s’abîmer dans le désespoir.