PAR LA VIE INTERIEURE L’APÔTRE RAYONNE DE CHARITE – Fécondité des œuvres par la vie intérieure – 9

Fécondité des œuvres

par la vie intérieure

Extrait de « L’âme de tout apostolat »

de Don Chautard

2ème partie

 

c) La Vie intérieure produit dans l’apôtre le rayonnement surnaturel. Combien ce rayonnement est efficace. (suite)

 

IL RAYONNE DE CHARITE

 

Posséder la charité est ce qu’ambitionne par-dessus tout l’âme soucieuse de se sanctifier. La compénétration de Jésus et de l’âme, le Manet in me et Ego in eo est le but de tout homme intérieur.

 

Les prédicateurs expérimentés sont unanimes à le reconnaître : si les entretiens de début sur la mort, le jugement, l’enfer, sont indispensables et toujours salutaires dans une retraite ou dans une mission, l’instruction sur l’amour de Notre-Seigneur produit d’ordinaire une impression plus salutaire. Donnée par un vrai convertisseur, capable de faire partager à l’auditoire les sentiments qui l’animent, elle assure le succès et détermine les conversions.

 

S’agit-il de retirer une âme du péché ou de ramener de la ferveur à la perfection, l’amour de Jésus reste le levier incomparable. Le chrétien plongé dans la fange, mais capable de deviner dans son semblable un amour brûlant, allumé aux réalités invisibles, et d’autre part, considérant les déceptions et le vide des amours terrestres, commence à éprouver le dégoût du péché. Il a compris quelque chose de Dieu, quelque chose de l’immense amour de Jésus pour sa créature. Il a senti en lui comme un tressaillement de la grâce latente de son baptême et de sa première communion. Jésus s’est présenté à lui, vivant, puisque les tendresses de son Cœur ont transpiré à travers la physionomie et la voix de son ministre. Il a entrevu un autre amour, un amour noble, pur, ardent, et il s’est dit : Il est donc possible dès ici-bas d’aimer d’un amour qui domine celui des créatures.

 

Encore quelques manifestations plus intimes du Dieu-Amour par son héraut, et l’âme sortira de la boue où elle s’enlisait et ne s’effrayera plus des sacrifices nécessaires pour acquérir le trésor de l’amour divin, jusqu’alors inconnu d’elle.

 

Sans qu’il soit utile de développer ce point de vue, on devine quels accroissements d’amour et par là quels progrès le vrai pasteur peut assurer dans les âmes déjà sorties du péché ou déjà ferventes. Même non revêtus du sacerdoce, les hommes d’œuvres eux aussi feront naître autour d’eux, par leur ardente charité, la plus excellente des vertus théologales.

 

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :