Témoignage avec la Guérison de Gulshan Esther, 1ère partie

Quand le Christ se manifeste

Un ouvrage de Jean-Marie Mathiot

 

Dieu était si loin

1ère Partie

(Gulshan – 1972)

 

Paralysée depuis sa petite enfance, orpheline de mère, Gulshan (1951-…), jeune pakistanaise, est élevée avec tendresse par un père musulman convaincu. Avec lui, elle accomplit le pèlerinage à La Mecque dans l’espoir d’être guérie de son infirmité. De retour chez elle, la jeune fille passe de nombreuses heures à lire le Coran et découvre qu’il parle de Jésus. Sans connaître le Christ, elle se met à le prier. Une nuit, il lui apparaît et la guérit. On est en 1972, elle a 21 ans.

« Les passages que je cherchais concernaient tous le prophète Jésus. Quelque chose m’intriguait. S’il était un puissant guérisseur, pourquoi le Coran parlait-il si peu de lui ? »

 

– Tantine, demandai-je un jour, que sais-tu de Jésus ?

– Dans le Coran, il est le seul prophète qui rende la vue aux aveugles, ressuscite les morts et doive revenir. Mais je ne sais pas dans quelle sourate cela se trouve.

 

 

Pendant des années, j’avais lu le saint Coran avec dévotion et priais régulièrement, mais, peu à peu, j’avais perdu tout espoir que mon état changerait. Néanmoins, je commençais maintenant à croire que ce qui était écrit de Jésus était vrai – il avait fait des miracles, il était vivant – et qu’il pouvait me guérir.

 

« Oh Jésus, fils de Marie, le saint Coran dit que tu as ressuscité des morts et guéri des lépreux, que tu faisais des miracles. Alors, guéris-moi aussi. »

 

A force de répéter cette prière, mon espoir s’affermit. C’était curieux car, durant des années de prière musulmane, je n’avais jamais éprouvé de certitude à cet égard. Je prenais mon chapelet rapporté de la Mecque et disais le Bismillah après chaque prière, puis j’ajoutais : « Ô Jésus, fils de Marie, guéris-moi. »

 

Petit à petit, ma prière changea et je me mis à supplier à chaque grain, entre les heures de prière : « Ô Jésus, fils de Marie, guéris-moi. »

Plus je priais, plus j’étais attirée vers ce personnage secondaire du saint Coran, qui possédait un pouvoir que même Mahomet ne revendiqua jamais. Où était-il écrit que Mahomet guérissait les malades et ressuscitait les morts ?

 

Si seulement je pouvais parler à quelqu’un, soupirais-je, mais il n’y avait personne. Je continuai donc de m’adresser au prophète Jésus dans l’attente d’être éclairée.

 

Je m’étais éveillée à trois heures du matin, comme d’habitude et j’étais assise dans mon lit pour lire les versets que je connaissais maintenant par cœur. Tout en prononçant ces paroles, mon cœur récitait sa litanie : « Ô Jésus, fils de Marie, guéris-moi. » Soudain, je m’arrêtai et exprimai à haute voix la pensée qui s’était emparée de moi : « Il y a si longtemps que je dis cela, et je suis infirme. »

 

 

Pourquoi n’avais-je pas été guérie, bien que j’eusse prié pendant trois ans ? « Voyons, tu es vivant au ciel, et le saint Coran rapporte que tu as guéri des malades. Tu peux me guérir, et pourtant je suis toujours infirme. » Pourquoi n’y avait-il pas de réponse ? Seul un silence moqueur répondait à mes prières.

 

Je répétais le nom de Jésus et plaidai ma cause avec désespoir. Toujours pas de réponse. Alors je m’écriai dans une souffrance d’agonie : « Si tu le peux, guéris-moi. Sinon, dis-le moi. »

 

Je ne pouvais supporter de continuer ainsi.

Ce qui se passa ensuite est difficile à exprimer. Je sais que toute la pièce s’illumina. Je crus d’abord que cela provenait de ma lampe de chevet. Puis je remarquai que celle-ci ne donnait qu’une faible lueur. Etait-ce l’aube ? Mais il était encore trop tôt. La lumière devenait toujours plus intense et surpassait celle du jour. Prise de peur, je me couvris de mon châle.

 

Je m’imaginai ensuite que le jardinier avait peut-être allumé la lampe extérieure servant à éclairer les arbres. Cela lui arrivait parfois afin d’empêcher les voleurs de prendre les mangues mûres ou pour lui permettre d’arroser au frais de la nuit.

 

Je sortis de sous mon châle pour regarder. Mais les portes et les fenêtres étaient bien fermées, les rideaux tirés et les stores descendus. Je devins alors consciente de la présence de silhouettes en longues robes au centre de la lumière, à deux ou trois mètres de mon lit. Il y en avait douze sur un rang, et celle du milieu, la treizième, était plus grande et lumineuse que les autres.

 

– « Ô Dieu, criai-je, et mon front se couvrit de sueur. »

J’inclinai la tête et me mis à prier,

– « Ô Dieu, qui sont ces gens ? Comment sont-ils entrés puisque tout est fermé ?

Soudain une voix retentit.

– Lève-toi. C’est ici le chemin que tu cherchais. Je suis Jésus, le fils de Marie, que tu as prié, et je me tiens devant toi. Lève-toi et viens jusqu’à moi.

Je commençais à pleurer.

– Ô Jésus, je suis invalide, je ne peux me lever.

– Lève-toi et viens à moi. Je suis Jésus.

Tandis que j’hésitai, il répéta son ordre. Puis, comme je doutais encore, il dit pour la troisième fois :

– Lève-toi.

 

Et moi, Gulshan Fatima, une infirme alitée depuis dix-neuf ans, je sentis une force affluer dans mes membres atrophiés. Je posai le pied sur le sol et me dressai. Je fis ensuite quelques pas et tombai devant la vision. Je baignais dans la plus pure lumière, aussi brillante que celle du soleil et de la lune réunis. Mon cœur et mon esprit s’illuminèrent aussi et, à ce moment, je compris bien des choses.

 

Sur ma tête, Jésus posa sa main et je vis qu’elle avait un trou, qu’il émanait d’elle un rayon lumineux faisant paraître blanche ma robe verte. Il me dit :

 

« Je suis Jésus. Je suis Emmanuel. Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Je suis vivant et je viens bientôt. Dès aujourd’hui tu seras mon témoin. Ce que tu as vu maintenant de tes yeux, tu dois en faire part à mon peuple, c’est le tien. Sois fidèle pour transmettre la vision à mon peuple. »

 

Il ajouta :

« Garde immaculée cette robe, irréprochable, de ton corps. Où que tu ailles, je serai avec toi et, dès aujourd’hui, tu prieras ainsi :

 

 

Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,

aux siècles des siècles. Amen

 

Il me fit répéter cette prière, qui s’imprimant en mon cœur et mon esprit dans sa belle simplicité et, pourtant, sa profondeur. Elle était si différente des prières que j’avais apprises dans mon enfance. On appelait Dieu « Père ». Ce nom saisit mon cœur et combla le vide.

 

J’aurais voulu rester là, aux pieds de Jésus, à prier ce nouveau nom de Dieu – notre Père – mais la vision avait d’autres choses à me dire :

« Lis ce qui est dans le Coran : Je suis vivant et je viens bientôt. »

 

 

Cela, on me l’avait enseigné, et ma foi dans ce que j’entendais s’en trouvait affermie. Jésus m’en dit bien davantage. Une joie indescriptible m’envahit. Je regardai mon bras et ma jambe. De la chair les recouvrait maintenant. La main n’était pas parfaite mais, devenue forte, elle n’était plus flétrie et atrophiée.

 

– Pourquoi ne me guéris-tu pas complètement, demandai-je ?

La réponse fut pleine de tendresse.

– Je veux que tu sois mon témoin.

 

 

 

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