La haine du dogme de l’Incarnation du Verbe

Incarnation (christianisme) - Wikimonde

J’ai déjà eu l’occasion de l’exprimer dans ces pages, Dieu est infiniment Miséricordieux, plus que nous ne pouvons l’imaginer. Mais cet acte de Dieu a un égal, celui de sa Justice, qui lui est indissociablement lié. L’une ne peut aller sans l’autre, car s’il en était autrement, Dieu ne serait plus ni l’un ni l’autre. Vous le comprendrez aisément dans le texte qui suit, tiré du livre de Monseigneur Gaume, il y a plus d’un siècle déjà. Or, hélas aujourd’hui, toute une frange de l’Eglise catholique semble l’avoir complètement oublié, privilégiant à tout crin la Miséricorde en oubliant la Justice ou en ne voulant pas la reconnaître. On peut même entendre dire, dans certains milieux ecclésiastiques, que Dieu étant Miséricordieux il n’y a pas d’enfer ! Que de désillusions en perspective pour un grand nombre… Le salut de nombreux âmes peut dépendre de cet état de fait dans l’Eglise. Combien de temps faudra-t-il encore pour que l’Eglise revienne à une doctrine saine, soucieuse du salut des ces âmes en perdition et en danger de mort éternelle ? (CD)

Pourquoi Dieu n'a-t-il pas supprimé Satan ?

La révolte et le désordre sont tout d’abord venus des anges, purs esprits, puis des hommes. Le Seigneur a vu chez l’homme plus de faiblesse et de misère que de méchanceté. L’ange ayant une nature plus parfaite que celle de l’homme et n’étant pas sujet à la défaillance par faiblesse, sa rébellion contre Dieu fut le fruit d’une malice pure, d’un orgueil insupportable. Une fois le péché commis, l’ange ne pouvait plus se repentir parce qu’il avait la connaissance parfaite de tout ce que le péché implique. Ainsi, si l’ange rebelle ne peut pas être pardonné, l’homme quant à lui peut être sauvé.

En effet, même si le péché humain est une offense irréparable envers Dieu, il peut être pardonné. Toutefois, l’homme n’a pas la possibilité, même s’il le voulait, de satisfaire la justice divine blessée. Pourquoi? Parce que l’homme, être fini, ne peut pas réparer le péché, qui est, en quelque sorte, infini puisque la Personne offensée est infinie. Pour cela, en justice, il ne pouvait pas mériter le pardon.

On pourrait objecter que Dieu n’est pas seulement justice infinie mais aussi miséricorde infinie. En effet Dieu aurait pu pardonner à l’homme du fait de sa miséricorde, mais en agissant ainsi Il n’aurait pas satisfait sa justice. Comment concilier alors cette justice et cette miséricorde, toutes deux infinies? Les hommes auraient pu chercher longuement

La Miséricorde divine — Diocèse de Belley-Ars

la solution à ce problème sans jamais la trouver. Seule l’infinie sagesse de Dieu pouvait résoudre cette question. C’est ainsi que Dieu décida de s’incarner Lui-même pour opérer la Rédemption. Seul Jésus-Christ en effet pouvait réparer les péchés parce qu’Il est homme et Dieu en même temps. En tant qu’homme il a expié et offert ses souffrances à la place des pécheurs; en tant que Dieu ses souffrances ont mérité et obtenu le pardon du Dieu offensé. La justice y trouvait ses droits, aussi bien que la miséricorde.

Etudiée avec soin, la psychologie du mal démontre qu’un désir de divinité est au fond de toutes les tentations: les victimes de Satan ne sont ses victimes que pour avoir voulu être comme des Dieux.

De la part des deux Esprits, il existe un point commun: la déification de l’homme. Toutefois l’Esprit de lumière veut l’opérer par l’humanité; l’esprit des ténèbres, par l’orgueil. L’un dit à l’homme, sur la terre, le mot déificateur qu’il dit à l’ange, dans le ciel: Soumission. L’autre répète à l’homme le mot radicalement corrupteur, que lui-même prononça dans le ciel: Indépendance. De ces deux principes opposés découlent, comme deux ruisseaux de leurs sources, les moyens contradictoires de la déification divine et de la déification satanique. Inutile d’ajouter que la première est la vérité; la seconde, une contrefaçon; que l’une rend l’homme vraiment fils de Dieu, image vivante de ses perfections, héritier de son royaume, compagnon de sa gloire; et l’autre, fils de Satan, complice de sa révolte et compagnon de son supplice.

Toutefois, entre ces deux moyens opposés, il existe un parallélisme complet.

(Traité du Saint-Esprit, Mgr Gaume, Tome 1, pp. 78 à 80, Editions Delacroix)

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :