Lettre d’un ami à un ami n° 8
Bien chers amis,
Il me semble profitable à l’avancement de nos âmes de vous faire part de cette lettre envoyée voici quelques mois à l’une de nos proches en quête de réconfort spirituel.
C’est en ouvrant à nos cœurs ce petit mot que nos esprits si souvent préoccupés par tant d’embarras de la vie pourront se laisser envahir, eux aussi, par l’Espérance et l’Amour dont nous avons tous grand besoin.
Voilà pourquoi, bien cher lecteur, je vous propose tout simplement de vous laisser guider docilement par le fil conducteur tout en sachant qu’un jour, c’est peut-être bien à vous qu’il sera adressé.
Bien chère Madame,
Le Bon Dieu m’a fait la grâce de pouvoir vous saluer hier après-midi et Son Amour Immense et Inconcevable pour ses créatures que nous sommes tous dépasse une fois de plus mon imagination.
En effet, chère sœur en Jésus crucifié, nous devons bien comprendre combien Notre Seigneur tient à ce que ses enfants vivent sur cette terre un avant-goût du paradis qui nous attend et qu’Il a généreusement confectionné pour nous en vue du bonheur éternel.
C’est pourquoi Sa Providence pense à tout. Les rencontres qu’elle suscite sont pour nous l’occasion de parfaire notre charité envers notre prochain et c’est bien dans cet esprit d’entraide mutuel que nous avons pu durant une petite heure de discussion panser les plaies du cœur et trouver quelques solutions à nos angoisses qui, malheureusement, risquent d’étouffer nos pauvres petits cœurs endoloris.
Voici donc ici les remèdes proposés pour mettre fin rapidement à vos problèmes et par cette occasion préparer votre belle âme au banquet de l’Amour qui vous attend un jour.
Pour commencer, comme vous l’avez d’ailleurs très bien compris, c’est par une confiance sans borne en la prière constante et sincère que vous allez ratisser en vous le terrain propice à la belle rencontre que le Très Haut désire vous offrir à l’intérieur même de votre être racheté par le sang de sa croix ;
C’est ensuite par une tendre dévotion en son envoyé céleste Saint Michel Archange que vous pourrez parfaire ce travail d’embellissement de votre âme.
Ce grand guerrier mis à notre disposition peut d’un seul coup de lance déployé par notre prière mettre un terme instantané à toute tentation destructrice dont vous semblez souffrir si intensément.
Par cette invocation que je vous ai envoyé en annexe à cette petite lettre de réconfort, vous mettrez à mal les démons de l’angoisse qui s’acharnent sur votre psychisme afin de vous faire perdre courage et quitter le royaume de Dieu qui ne demande qu’à s’épanouir en vous.
Les résultats que vous en obtiendrez seront bien fructueux mais leur mesure dépendra de la conviction profonde et de la sincérité accordée à cette prière très efficace. Vous pouvez m’en croire par expérience, votre vie va changer, si vous le désirez ardemment en utilisant ce moyen car vous savez, chère Madame, le Seigneur vous aime d’un amour que vous ne pouvez soupçonner !
Il a d’ailleurs donné, pour vous aussi, toutes ses atroces souffrances dans sa passion en offrant à son Père (qui est aussi le nôtre) flagellation, couronnement d’épines, portement de sa croix et crucifixion de nos péchés qu’Il avait endossés à notre place par un amour sans borne afin de satisfaire à la Justice divine.
Comme un agneau qui va à l’abattoir, Il s’est donné pour nous et a aussi racheté le monde de ses horribles fautes, de ses péchés d’orgueil et d’égoïsme qui, il faut bien l’avouer, nous collent tant à la peau.
Alors, pour parfaire cette humble prescription qui peut guérir nos âmes, je vous proposerai bien sûr de ne pas omettre la tendre dévotion que vous avez déjà pour Notre Dame ; cette chère maman du ciel que Jésus nous a légué avant de s’endormir dans son dernier soupir sur la croix est réellement notre soutien et notre appui auprès de Dieu.
Vous savez, chère Madame, le cœur d’une maman n’a pas de limite dans l’affection qu’il porte pour ses enfants et nous sommes justement les enfants de Marie !
La Très Sainte Vierge intercède en notre faveur constamment afin de nous soulager et nous guérir. Elle nous obtient pour cela un repentir sincère. C’est par ses propres prières offertes pour nous que cette mère bénie reçoit du Créateur toutes les grâces à redistribuer.
Oui, vraiment par Marie tendre et sainte mère de Dieu et des hommes, nous devenons frères et sœurs de son fils Jésus !
Alors s’ouvrent les bras du Père qui nous attend ; alors chancellent en nous toutes nos dimensions spirituelles ; alors basculent en un clic surprenant tous nos désirs terrestres pour transcender et se transformer en bouquets de roses fraîches offertes avec nos larmes ; et ces larmes, Madame, que la rosée du matin trouve perlées sur les fleurs de votre jardin, ce sont nos dons et nos humbles cadeaux, nos pauvres et dernières traces d’humanité rachetées.
Bien à vous,
Jean-Michel Moulart