Lui et moi – Juillet 1940

LUI et moi

 

 

Mois de juillet 1940

 

 

 

929. [VII,307] — 1er juillet 1940.  Gare La Roche-sur-Yon, où une voiture charitable m’amena hier gratuitement de Curzon. Dormi sur une banquette d’hôtel. Et comme je Le remerciais de Ses faveurs, regrettant de ne pouvoir communier avant le train :

 « Fais une communion spirituelle. C’est un acte de désir et de volonté tout simple, dans la confiance en votre Sauveur.

« C’est le mois destiné à honorer Mon Sang.

« Aie l’intention de désirer qu’à tout instant Mon Sang purifie ton âme et purifie le monde.

« Aies-en la confiance, sachant qu’ainsi tu vas vers Mon désir. »

Nantes. Saint-Nicolas.  Entre mes colis, je Le remerciais de mon bon retour.

« Quand tu viens Me voir, approche tout de suite ton oreille de Mon Coeur. Sinon, tu pourrais partir sans M’entendre. »

 

930. [II,177] — 4 juillet.  Retour dans ma maison que j’ai trouvée pleine d’officiers allemands. 

J’ai compris sa phrase du 20 juin :

 « Si les Allemands viennent, c’est Moi qui les recevrai. »

Son buste avait été dévoilé et Il présidait dans le salon où les ennemis couchaient.

« Adresse-toi toujours à Ma Bonté puisque tu La connais.

« Je suis là pour toi.

« Pour ta petitesse J’ai Ma Grandeur et J’ai Ma Force.

« Profite de ton Grand Frère. Surtout, ne doute pas !

« C’est ici votre mérite, voir dans l’obscurité.

« Etre sûrs.

« La sûreté de l’amour. »

 

 

931. [III, 21] — 4 juillet. 

« Seigneur’, vais-je marcher ainsi de péché en péché, toujours les mêmes, jusqu’à ma mort ? »

« Tu as Mon Sang. Je suis si pressé qu’on s’en serve, si tu savais !

« Tu penses bien qu’il peut bien purifier n’importe quelle faute regrettée.

« Pourquoi L’aurais-Je tant versé ?

« Mais il faut L’offrir au Père. Il faut Le répandre sur le monde. Qui pense à cela ?

« Pourtant le malade a grand besoin du remède.

« Te rappelles-tu quand Je disais : « Mon Coeur est un hôpital. »

 

932. [VII,308] — 6 juillet.  Nantes, avenue de Launay.  Dans le salon, après l’occupation allemande, je contemplais Son buste.  « Nous avons souffert tous les deux. »

 

933. [II,178] — 7 juillet.  Retour après guerre à la campagne.

« Invite les anges et les saints à t’accompagner dans ta reconnaissance : vois-tu, ils sont là pour être avec toi dans toutes tes actions.

« Ce sont tes Frères aînés. »

 

934. [II,179p58] — Après une parole blessante.

« J’ai permis cela afin de te récompenser de cette humiliation gaiement acceptée pour Mon Règne.

« C’est avec ces blessures que Je ferai Mon Triomphe. »

« Alors, Seigneur, donnez-m’en beaucoup d’autres ! »

« Je coupe ton vêtement à ta mesure. »

 

935. [VII,309] — 10 juillet.  Le Fresne. Chemin de Croix. Quatorzième station. 

Je pensais que, lorsque je serai dans mon tombeau, Il serait étendu sur ma pierre.

«Pendant toute ta vie. Pendant toute ta mort. Ensemble. »

 

936. [II,179p59] — 17 juillet.  Retournée quelque temps en ville chez moi, peinée de constater qu’une pendulette et son écrin avaient été emportés par les Allemands.

« Exerce-toi au détachement de tous ces joujoux de la terre.

« Que ton coeur se tourne vers les choses du Ciel, celles qui ne périssent pas, tu Me feras plaisir.»

« Seigneur, qu’il me soit naturel de m’occuper du surnaturel ! »

« Il te faudra toujours un effort. Là est le mérite : surtout si l’effort est joyeux et uniquement pour Moi. »

 

937. [II,180] — A la campagne.  Seule dans l’église avec un soldat ennemi, j’essayais de prier pour lui.

« Rappelle-toi que même vos ennemis il vous est ordonné d’aimer.

« Je suis mort pour tous.

« Pourquoi, toi, ferais-tu des exceptions ?

« J’ai besoin, dans Mon Ciel, de toutes les âmes.

« Toi, tu ne connais pas les secrets des coeurs.

« Celui-ci, ton ennemi, a peut-être besoin de ta prière ?

« Donne-la Moi — pour lui — fraternellement.

« Mes petits enfants, c’est précisément parce que vous êtes libres de faire ou de ne pas faire que vous Me donnerez la joie de faire le plus de Bien possible.

« Mon Coeur guette… si heureux quand vous remportez la victoire !…

« Pensez bien que cette victoire n’est pas à votre seul profit.

« C’est le profit de toute l’Eglise.

« Celle du Ciel.

« Les saints se réjouissent.

« Celle qui souffre, et que vous soulagez.

« Celle qui combat, et que vous aidez.

« C’est comme un faible bruit qui a grand écho.

« Que cette pensée augmente la force de ton courage.

« Ce fut le courage de Mon agonie.

« Ma grande douleur fut que cette agonie soit inutile pour beaucoup.

« Donne-Moi des âmes, Ma petite Fille.

« Pour cela prie avec Moi et laisse-Moi prier par toi. »

 

938. [VII,310] — 19 juillet.  Distractions, après la communion. 

 

« Cela n’est rien. Peut-on empêcher les feuilles de remuer quand il y a du vent ?

« Mais reprends-Moi aussitôt dans ta pensée, comme si tu ne M’avais pas quitté. »

« Je prends Mon repos dans les âmes qui se donnent à Moi : en elles, plus J’ai à travailler, plus Je Me repose.

« Pendant que Je travaille en toi, conserve tes yeux sur Moi tout le long du jour. Mon travail en sera plus efficace. »

 

939. [III, 22] — 20 juillet 40. Après la communion. 

« Si c’était si difficile d’arriver à l’état de sainteté, est-ce que Je vous le demanderais, Mes petits enfants.

« Quel est le Maître intelligent qui réclame de son serviteur une chose impossible. C’est donc à votre portée : c’est le fruit de l’effort.

« Recommencer chaque jour, comme si chaque jour, ce n’était que le commencement de l’oeuvre, humblement, avec confiance dans Mon Secours de chaque instant. Ne pas quitter le but des yeux, Ma petite Fille. »

 

940. [III, 23] — 24 juillet 1940. —

« C’est ce que vous voulez qui se réalise : tu travailles pour expier tes péchés ? Tu expies.

« Tu offres ta journée pour Me consoler et convertir le monde ? Tu consoles et tu convertis.

« Oh ! ne perdez pas un temps si précieux à vivre sans but, Mes petits enfants. »

 

941. [VII,311] — 25 juillet. 

« Dans ton chemin de croix, offre à chaque station, au Père, le Sang que J’y ai versé pour le salut du inonde. »

 

942. [III, 24] — 25 juillet. 

« Offre la même grâce souriante, aux petits comme aux grands.

« Efforce-toi surtout auprès de ceux qui te paraissent vulgaires.

« A tous, va avec la même suavité. Vous êtes frères en Moi. N’étais-Je pas le Frère de tous.

« Ne quitte pas le Modèle des yeux… »

 

943. [III, 25] — 26 juillet 1940. —

« Votre Messe, c’est votre vie, couronnée par votre mort et c’est si simple ! S’unir à Ma Vie dans vos actions les plus ordinaires qui deviennent, alors, divinisées.

« Je le désire tant ! »

 

944. [VII,312] — 26 juillet.  Sainte-Anne, le matin, à l’église. 

« Comment hésiterais-tu à Me faire des sacrifices ? » (me rappelant Ses plaies).

 «Ces blessures, ne les ai-Je pas souffertes à ton service?»

 

 

 

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