La Générosité de Dieu
Voici un texte admirable, paroles de Jésus à sœur Beghe, qui nous fait comprendre combien Dieu est prévenant pour sa créature, adaptant la distribution de biens en fonction de chacune et du moment opportun pour elle de recevoir ceci ou cela. La Providence de Dieu n’est pas un vain mot. Elle s’accomplit en permanence. Dieu donne à profusion, sachons le voir et le reconnaître, et comprenons bien que tout concourt au bien de ceux qui L’aiment, jusque dans les moindres détails de notre vie. Hélas nous le voyons si peu et en sommes si peu conscients. Ce qui suit est de nature à nous le faire comprendre ou à nous le rappeler, de même qu’à nous conforter dans notre foi, quoi qu’il nous arrive. (CD)
J’ai tant de désirs à cause de l’Infinité divine et J’ai une Patience exemplaire à cause de la divine Perfection. J’ai le désir d’aimer et d’être aimé et J’ai la Patience d’attendre d’être aimé en aimant à la folie malgré l’attente, malgré la durée de cette attente et malgré, parfois, la désillusion divine.
Dieu est le Sachant tout et, bien qu’Il sache d’avance quel sera le choix de la créature à Son égard, Il agit envers elle comme s’il se fut agi d’une créature unique, de qui Il peut tout attendre et tout supporter. C’est à cause de cet amour désintéressé et constant qu’Il donne des biens à profusion et qu’Il donne des biens matériels à ceux que ne sont pas en état de recevoir des biens surnaturels. Et puis, à ceux qui prennent, Il donne encore et à ceux qui réclament, Il donne de même. Mais, à Ses créatures qui désirent entrer en la connaissance de Son Amour, Il donne de préférence des biens surnaturels. Et puisque les biens matériels nuisent le plus souvent à la réception des biens surnaturels, Il donne par préférence des biens surnaturels au détriment des biens matériels, qui servent en général bien moins la cause divine que les biens surnaturels.
Lorsque la créature a besoin d’abord de biens matériels afin d’être en mesure d’accepter ensuite les biens surnaturels, Je les lui donne et puis les lui retire lorsque le moment est arrivé de la gâter de biens surnaturels. Mais lorsque la créature est dépossédée, elle est avide de retrouver de nouveaux biens et c’est alors que Je lui donne de préférence Mes grâces de résignation, de privation et de dépossession. La créature qui regimbe sous la houlette divine est décevante tandis que la créature qui accepte et s’en remet à la divine Providence pour ce qui lui semble être même le nécessaire, celle-là est déjà dans l’Amour céleste de Dieu.
