Lui et moi : Octobre 1940

LUI et moi

 

 

Mois de octobre 1940

 

992. [VII,329] — 1er octobre 1940. 

«Tu es contente, tu Me remercies parce qu’on t’annonce que tu pourras rentrer librement dans ta maison de Nantes. Cependant, ta vraie demeure, ce n’est pas ce logis d’un temps. Ta demeure, c’est Mon Coeur, c’est la Patrie du Ciel. Là, sont toutes joies, parce que là est l’exposition de Mes Amours et de leurs charmes. Tu comprends, Ma Gabrielle ? »

Visite au Saint Sacrement.

« Telle que tu es, Je te prends.

« Laisse-Moi te prendre ainsi. N’attends pas d’avoir ta robe des dimanches… Je suis toujours pressé des âmes. La tienne, qu’elle soit de telle manière ou de telle autre, mets-la en retraite, puisque tu peux la tenir loin du monde, cet hiver. Qu’elle ne s’occupe plus que de Moi. Oh ! le vrai moment à nous!…

Ma colombe solitaire, Mes feux ne finiront-ils pas par rougir les tiens? D’une flamme plus haute? »

« Je le voudrais tant, Seigneur ! »

« Ne t’inquiète pas. Mais, devant Mon Père, brûle de Mon embrasement, avec Mes propres flammes… »

 

993. [V,121] — 4 octobre 1940. — Le Fresne. Heure sainte.  Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.

« Crois bien que Je t’excuse quand tu ne peux pas Me rendre visite dans l’après-midi : c’est qu’une circonstance t’en empêche. Mais combien Je suis heureux quand tu es là, devant Moi, et que Je puis déverser le trop plein de Mon coeur.

« Je suis comme un bienfaiteur qui craignant de n’avoir pas assez donné pour se faire aimer, désire avidement l’occasion de donner encore, en dissimulant sa générosité pour ne pas gêner son obligé.

« Vois-tu, c’est toujours de votre amour que J’ai soif, votre amour, libre de se refuser… Aussi, par quels chemins détournés Je passe pour vous atteindre sans vous effrayer !… Je deviens comme un serviteur, Moi, le Roi…

« J’oublie vos ingratitudes ; Je ne vois que Ma tendresse, que Ma faim de Vous, comme le jour où lavant les pieds de Judas, Je les appuyais sur Mon Coeur :

« Judas, Mon ami, oublie ton projet… Judas, écoute ton Maître qui t’aime toujours !… »

 

 

« Hélas ! il feignait de ne pas entendre et conversait avec les autres… Pierre s’indignait : « Judas, le Maître te parle !… »

« Depuis ce jour, je continue de parler aux âmes…

« Bienheureuses, celles qui M’écoutent avec joie et Me viennent avec promptitude : nous habitons la même demeure et nos vies s’échangent au point qu’elles ne savent plus ce qui leur appartient en propre.

« Nous arrivons ainsi à l’unité que je cherche en vous : c’est en quoi la petite Thérèse servait Mes désirs, lorsqu’avec un amour attentif elle M’offrait les plus petites choses dans ses jours, dans l’ardente volonté de Me plaire.

« Comment veux-tu que Je résiste à cette fidèle affection d’enfant !… Toute âme peut faire de même et davantage, selon les qualités qu’elle a reçues en venant au monde.

« Ne trouves-tu pas que c’est bien simple ? Offrir ses toutes petites pensées et actions ? »

« Seigneur, toujours tout est pour Vous. »

« Oui, mais il y a tant de manières de donner… Et il faut Me le dire le plus souvent possible, avec le charme d’un sourire intérieur, car il s’adresse à l’Époux le meilleur, qui souhaite recevoir ce sourire…

« Est-ce que tu ne commences pas à connaître un peu mieux Mon Coeur ?…

« Dis-tu : « Il demande toujours ?… »

« Oui, Je suis le Frère quêteur… Je n’oublie aucune porte… Moi, Je ne suis pas comme certains frères qui tendent une bourse profonde. Car, Moi, Je regarde ce qu’on Me donne, en vue de la récompense… infinie.

« C’est Moi, la récompense, jugeant que rien autre n’est capable de réjouir votre coeur, et aucune autre récompense ne Me réjouirait à vous donner, Mes tout petits enfants si chers…

« Il y a certaines maisons qui ont peu donné à Ma quête. Parfois, je Me livre tour entier quand même, tellement grande est Ma soif qu’on approche de Moi !…

« Moi aussi, J’ai des espoirs… Oh ! prie bien pour que tous se rendent enfin dans Mon Coeur grand ouvert…

« Dis-leur encore que Je les attends : surtout, qu’aucun n’ait peur !… Est-ce que l’on a peur d’un pauvre petit Agneau, d’un Agneau de Dieu ?… »

 

994. [VII,330] — Nantes. 9 octobre 1940. 

Je m’inquiétais, craignant un retour d’Allemands. 

« Vis bien ton moment présent.

« L’avenir est à Moi. Remets tout dans Mes mains percées, dans Mes mains d’Époux. »

 

995. [V,122] — 11 octobre. Heure sainte. 

« Toi, qui es là, est-ce que je puis Te demander d’être tendrement aimé par tous ?…j’en serai si heureuse, mon Seigneur ! »

« Non-seulement demande-le Moi, mais offre aussi pour cela toutes tes oeuvres et rien ne Me sera plus doux, parce que, bien que cela te paraisse étrange, il y a des grâces que Je ne peux pas donner si on ne Me les demande pas.

« Ces grâces-là, sont le travail à deux : Moi et l’homme. Tu sais combien J’aime M’unir à vous.

« Nous avons nos deux parts ; et comme Je ne M’impose jamais, il faut que vous M’invitiez, que vous Me fassiez agir avec vous. Ainsi, Ma vie vit encore sur la terre. C’est pourquoi Je te dis quelquefois :

« Ma petite Fille, prolonge-Moi. »

« La vie, Je te l’ai donnée : donne-la moi en toutes tes actions. Tu ne trouves pas que c’est grand faire vivre Dieu ?… Et c’est si simple, si tu savais…

« Imagine un instant tous ceux qui sont en ce moment sur la terre Me faisant vivre en eux par la Grâce… Quel spectacle pour le Ciel !…

« Car vous êtes tous donnés en spectacle aux Anges et aux Saints. (comme souriant)

« Tu vois, tu es encore sur la scène… Si vous y songiez, combien vous vous appliqueriez mieux à faire bien toutes choses !

« Et si vous songiez que Je ne vous quitte jamais du regard, que cela est vrai, est-ce que vous ne feriez pas un peu plus attention ? Est-ce que vous ne M’aimeriez pas un peu plus ?…

« Mes pauvres petits, ne négligez rien pour augmenter votre tendresse… Là, seulement, est votre bonheur. Dès qu’une vérité ou une pensée vous touche, conservez-la dans votre âme tout le jour et regardez-la comme vous Me regarderiez dans un miroir.

« Appelez-Moi bien souvent ! Un père de la terre n’est-il pas heureux quand son petit enfant l’appelle ?… Quelquefois, il ne répond pas pour être appelé de nouveau. Tu te rappelles Mon apparence de refus à la Chananéenne ? Je voulais l’amener à sa belle réponse si humble… De même, si Je semble

ne pas vous entendre, appelez-Moi encore, et vous Me réjouirez : J’ai toujours hâte de vous !… surtout de Mes bien petits, de Mes bien pauvres… Les plus misérables sont déjà entrés dans Mon Coeur : oh ! les heureux malheureux !.. »

 

996. [VII,331] — 11 octobre.  Je dormais dans un lit, n’ayant pas mis au propre le parquet des Allemands, et je paressais à reprendre le coucher sur le plancher.

«Crois-tu que Je n’ai pas fait un effort pour mourir sur la Croix? »

 

997. [III, 38] — 12 octobre. 

« Le but, tu comprends ? Ne perds pas de vue le but. Comment aurais-Je eu le courage des tourments de la Croix, des préparatifs du crucifiement, qui se faisaient devant Moi, si Je n’avais eu dans Ma Volonté, le grand désir de la Gloire du Père et la soif de votre salut.

« Mais il faut entretenir sa volonté : c’est ton champ, cultive-le.

« Tiens ton regard non sur ce qui passe, mais sur l’Éternité, toujours toute proche.

« Pour Mon Amour. Pour Me rejoindre. »

 

998. [VII,332] — 13 octobre.  Je m’étonnais de ce qu’Hitler ait laissé nos églises libres.

« Ne M’avais-tu pas demandé de sauver toutes les Hosties de France ? »

 

999. [VII,333] — 15 octobre.  Comme les Allemands avaient brisé l’ampoule électrique devant la relique de sainte Thérèse.

« Désormais, tu lui offriras chaque jour, pour Moi, un bouquet de sacrifices. Tu les compteras et en déposeras le chiffre à ses pieds. »

 

1000. [V,123] — 17 octobre.  Heure sainte. Visitation. Fête de Sainte Marguerite-Marie.

« Si tu savais combien Je suis heureux quand on Me demande quelque chose… Je suis comme un marchand très bien assorti qui sait qu’il dépassera même les désirs de sa clientèle…

« Je suis comme un fiancé heureux d’apporter à celle qu’il aime un coffret de splendides bijoux. Non seulement ce fiancé est heureux d’offrir ses dons, mais il la remercierait de les avoir acceptés, s’il l’osait et ne craignait pas de lui témoigner ainsi trop d’amour.

« Car J’en suis là, Ma Gabrielle… J’ai la peur que Mes excès d’amour soient dédaignés : tu comprends ?… quelle blessure L. L’Amour méprisé, moqué…

« Oh ! combien Je suis reconnaissant aux âmes qui Me consolent des refus de certains, et à celles qui M’appellent et Me désirent !… Désire-Moi souvent, J’allais dire toujours, tellement, Moi, c’est toujours que Je vous attends dans Mon Coeur…

« Ma servante Marguerite-Marie le savait et elle Me réjouissait : c’était comme si nos deux coeurs habitaient ensemble. Oh ! Ma Gabrielle, ayons la même demeure sur la terre, puisque nous aurons la même au Ciel !

« Commençons le Ciel, ce sera si doux pour Moi…

« Tu veux bien rendre heureux ton Dieu Sauveur ?

« Alors, que ta pensée se tourne toujours vers Moi. Tu sais, le bouquet pyramidal ? celui dont le parfum est comme un cachet de toi, offert à ton Époux. Et si tu désires beaucoup, tu recevras beaucoup, et ce sera Moi le plus joyeux.

« Cache-Moi dans ton coeur, comme si tu pouvais ainsi Me soustraire à des injures blessantes… Car J’en reçois, surtout dans Mon Sacrement d’Eucharistie…

« Et là, remercie-Moi, adore, console, raconte-toi, comme tant de fois Je Me raconte à toi, Ma petite Fille. Sois bien petite ; plus tu seras petite, plus ton grand Ami t’habitera. Tu veux bien que nous habitions ensemble ? car J’ai besoin de ta permission…

« Vois comme Je vous respecte… et comme J’attends que vous M’invitiez. Ah! l’Amour… l’Amour d’un Dieu !… »

 

1001. [III, 39] — 19 octobre. 3 heures. 

« Oui, Je gémis sais, au milieu de Mes tourments. Mais à aucun moment Je n’ai faibli dans Ma Volonté de vous sauver. »

 

1002. [III, 40] — 20 octobre.  23e dimanche après la Pentecôte.

« Jésus s’étant retourné la vit et lui dit : Aie confiance ».

« Pour toi aussi Je me suis retourné… car J’étais déjà passé… Et tu n’y avais point pris garde…

« Maintenant que tu M’as reconnu, ne Me laisse plus jamais passer sans Me saisir… Je ne me

retourne pas toujours… »

 

1003. [III, 37] — [?] octobre 1940. — Nantes ; communion à Notre-Dame. 

« Je tiens compte souvent plus des intentions, que du peu que l’on Me donne.

« Tiens-toi davantage dans ton intérieur d’âme.

« Rends-Moi fréquemment visite, puisque Je suis là : cela t’aidera joyeusement.

« Quand tu relis tes cahiers, tu vois comme J’ai pris soin de toi. Si tu pouvais voir ainsi toutes Mes grâces depuis ton baptême, ta vie ne serait plus qu’un cantique de reconnaissance. »

« Seigneur comment Vous remercierai-je ? »

« En Me demandant davantage… »

 

1004. [V,125] — [?] octobre 1940. Après la Communion. 

« Mon Seigneur‘, suis-je plus sainte ou moins sainte ? »

« Ne te préoccupe pas du degré. La sainteté est une oeuvre de longue haleine. Mais fais tout ce que tu fais de ton mieux et en vue de M’aimer davantage. »

« Seigneur, je Vous appelle par des cris intérieurs. »

« Je t’entends. Je comprends. Je suis là.

« Prends patience avec la terre. Bientôt ce sera l’Éternité. »

Je me demandais si j’allais faire des réunions chez moi, tout en me tenant dans la retraite qu’Il m’avait demandée.

« Rappelle-toi que la contemplation doit s’unir à l’apostolat. Ne te marchande donc à personne. Répands-Moi par toi : l’épouse parle souvent de son Époux parce que son coeur en est plein, et sans qu’elle s’en aperçoive, on pense à Lui à cause d’elle. »

 

1005. [V,126] — Après la communion. Notre-Dame. Nantes. 

« Tu te rappelles, dans la petite chapelle de C. Je t’ai appelée, et tu souhaitais qu’il y eût des chapelles dans toutes les maisons.

« Tu ne savais pas, à ce moment-là, que J’étais en toi, qu’il n’y a pas d’oratoire plus intime que dans ton coeur.

« Tu n’as même pas besoin d’ouvrir une porte : d’un regard, d’un soupir, tu es à Mes pieds.

« Là, Je te dis : « Monte plus haut. Appuie-toi sur Mon Coeur, Mon amie, Ma choisie, et respire l’air des sommets pour te fortifier et te donner un élan nouveau, Ma toute petite enfant infirme!»

 

 

 

1006. [V,112p129] — [?] octobre. 

« Et pourquoi ne descendrait-elle pas dans ton âme, la Grâce, quand tu dis : « Grâce du Mystère de cette dizaine, descendez dans nos âmes ? »

« Est-ce que tu douterais de Ma Bonté ? ou de toi-même ? Mais si tu appelles la Grâce, cet appel te dispose à la recevoir.

« Bois-la donc. Pénètre-t’en. Remercie-Moi, en étant sûre de l’avoir reçue, puisque toute grâce vous est destinée.

« Oh ! ne faites pas injure à Ma Miséricorde, Mes petits enfants ! »

 

1007. [V,128] — Chemin de Croix. 4e station. 

« Tu considères Ma Mère s’élançant vers Moi dans le grand désir de M’aider.

« Elle ne pouvait pas M’aider. Cependant, ce geste et le désir de son Coeur M’ont grandement

consolé. Oh ! souvent faites ainsi : élancez-vous vers Moi malgré les obscurités et, plus tard, vous verrez les joies que vous M’avez données. »

 

1008. [VII,334] — 24 octobre.  « Tu sais, il y a le génie du mal. Toi, applique-toi à être le génie du bien. Applique-toi à rendre service. Sois ingénieuse à faire plaisir. Penses-y à l’avance. Cherche dans ton coeur ce qui pourra charmer la personne présente.

« Pour Me remercier de Mes Paroles, dis la parole qui est comme un sourire de Moi. A tous, sans distinction.

« Comme elle a été heureuse, hier, la petite ouvrière qui t’a dit après avoir causé avec toi : «Ajourd’hui, je vais passer une bonne journée! »

 

1009. [III, 41] — 24 octobre. 

« Grâce du mystère de la Naissance de Jésus, descendez dans nos âmes ! »

« Je puis naître de tant de manières en vous !

« Dans tes pensées, en te donnant une notion nouvelle des choses.

« Dans tes paroles, te faisant exprimer ce que tu n’as jamais dit.

« Dans ton amour, ta capacité d’aimer toujours si réduite.

« Ah ! si Je l’élargissais… Si Je ravivais la Flamme ! quelles heureuses tortures, Mon amie…

« Quelle vie mourante et quelle mort pleine de vie !…

« Consens-tu à Me donner naissance ? à Me laisser grandir. »

 

1010. [V,124] — 24 octobre. Heure sainte. 

« Fais, Seigneur, que je Te console dans Ton Agonie comme si je n’avais été créée que pour cela ! »

« Dirige toutes tes forces dans ce but, tout ce que Je t’ai donné, car c’est Moi qui t’ai tout donné.

« Que cette pensée te soit douce. Ton coeur, ton entendement, ta mémoire… C’est Moi qui ai fait ton imagination capable de t’émouvoir. Est-ce trop demander que d’attendre que vous employiez Mes dons pour Moi ?

« Quand vous Me les offrez, J’oublie que Je vous les ai donnés. Je les reçois comme venant de vous. Mon Coeur en est si touché, si tu savais… Je suis comme un Père heureux : « C’est Ma petite Fille qui M’a fait cela… »

« Et Je suis beaucoup plus qu’un père ordinaire.

« Vous ne verrez qu’au Ciel ces touches délicates que J’ai reçues de vous. Étant Homme, je suis sensible comme vous à toute marque affectueuse.

« Et ayant reçu une Nature plus délicate, — car Je suis Dieu, — Je suis aussi plus délicatement sensible à vos tendresses comme à vos haines.

« Oh ! que cela t’encourage à vivre tout près de Moi, à ne pas pouvoir vivre sans Moi. Fais-Moi tout partager. Disparais sans cesse dans Mon Coeur.

« Sache que Je te remplacerai. Agis toujours comme si tu Me voyais, puisque Je suis là. Et connaissant le grand désir, la grande soif que J’ai des âmes, abandonne-Toi sans cesse, comme si c’était la première fois. Pour Moi, ce sera toujours la joie première à te recevoir. »

« Ne pense pas que c’est le plus grand nombre de prières qui touche vôtre Dieu.

« C’est la façon dont vous Lui parlez.

« Soyez irrésistibles d’amour, d’abandon, d’humilité et quand vous Lui demandez du pain, Il ne vous donnera pas une pierre, mais double ration. »

« Quand tu mets de l’ordre dans ta maison, pense que c’est Ma maison, tu la feras plus belle.

« Quand tu prépares ton repas, pense que c’est en Mon honneur. Et quand tu reposes ton corps, pense que c’est Mon Corps, Mon amie, et c’est la vérité, car tout ce qui est à toi est d’abord à Moi,  n’est-ce pas ?

« Tu Me verras partout : je serai ton Hôte, Celui qui reçoit, Celui qui est reçu.

« Celui qui a pris ton coeur et en demande l’aumône. Deux vies dans une vie. »

A mon temps d’arrêt.

« Viens, Mon amie, vers ton Unique. Viens. N’apporte plus avec toi le souci du temporel. Donne-toi tout entière.

« Charme-Moi, par le son de ta voix. Que son accent émeuve l’Amour.

« Alors, que ne pourriez-vous pas attendre de votre Dieu ému par votre tendresse ! ».

 

1011. [V,129] — 31 octobre.  Vigile Toussaint. Le Fresne. Heure sainte. 

« Ce soir, prie. Prie, avec Moi, le Père. J’ai besoin de prières. Donne-M’en, car J’ai des grâces à répandre et quoique tu sois toute misérable, tu peux Me rendre ce service.

« Prions donc ensemble sans nous lasser, pendant cette heure près de Mon Agonie. Plus tard, tu sauras pourquoi et tu diras : « Seigneur, quand est-ce que j’ai obtenu ceci et cela ? Quand est-ce que j’ai guéri cette âme ? et gagné cette bonne mort ?… » Et Je te répondrai :

« A chaque fois que tu M’as présenté à Mon Père dans les tortures de Mes angoisses ; à chaque fois que ton âme s’est unie à la Mienne douloureuse, le salut du monde s’est élargi, parce qu’il y a eu complément à Ma prière.

« Tu sais, comme disait saint Paul : « ce qui manque à la Passion du Christ, c’est votre part… »

« C’est ta part, Ma petite épouse. Il M’est si doux de l’attendre, si bon de la recevoir.

« Et, de même que tu M’offres au Père, Moi, Je t’offre pour la complénitude de Sa gloire… »

 

 

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