Plus on s’approche de moi, plus on s’attache à Dieu ; plus on s’éloigne de moi, plus on s’avance dans la mort – Soeur Marie Lataste (L2/Ch.21)

Dieu, la Sainte Trinité

Par Sœur Marie Lataste, mystique catholique

LIVRE 2

Le Verbe de Dieu fait homme

 

Chap. 21, « Plus on s’approche de moi, plus on s’attache à Dieu ; plus on s’éloigne de moi, plus on s’avance dans la mort. »

 

 Ma fille, me dit un jour le Sauveur Jésus, plus on s’approche de moi, plus on s’approche de Dieu en s’y attachant ; plus on s’éloigne de moi, plus on s’avance dans la mort.

 

« Par le péché, l’homme avait mis un mur de séparation entre Dieu et lui, de telle sorte qu’il était impossible à l’homme d’aller jusqu’à Dieu, et de jamais trouver grâce devant lui. Je vins sur la terre, par miséricorde pour l’homme, renverser ce mur de séparation par ma mort et mes mérites, rétablir l’homme dans la grâce avec Dieu, et lui donner le moyen d’aller encore à Dieu. Ce moyen, c’est moi. Je suis la porte qui mène au ciel et mène à Dieu, et nul ne va à Dieu, nul n’entre dans le ciel que par moi. Aussi, plus on s’attache à moi, plus on s’approche de moi, plus on s’attache à Dieu, car je suis éternellement avec mon Père et je repose dans son sein. Plus on cherche à m’être agréable, à me plaire, plus je répands mes grâces, qui sont le lien le plus fort entre l’âme et Dieu. Plus on se détache de moi, plus aussi on se détache de Dieu, car Dieu ne se trouve qu’avec moi, et celui qui est séparé ou éloigné de moi ne peut qu’être éloigné et séparé de Dieu. Celui qui n’est point avec moi, est contre moi. Celui qui n’amasse point avec moi, dissipe ce que je lui ai donné. Je ne suis pas comme les hommes : parmi les hommes, on peut laisser un ami, se retirer loin d’un ami sans l’offenser pour cela ; mais tout homme qui me délaisse ou se retire loin de moi m’offense et me fait injure. Car on ne peut se séparer ou se retirer de moi que par le péché, et le péché est une offense à Dieu et une injure envers le Fils de l’homme et envers Dieu. Plus on se détache de moi, plus on commet de péchés ; plus on viole mes lois, plus on est contre Dieu. Voilà comment celui qui n’est pas avec moi est contre moi.

 

« Celui qui n’est point avec moi, dissipe. Si on n’est pas uni avec moi par la charité, toutes les bonnes œuvres ne sont rien, ne servent de rien, et sont, par conséquent, dissipées loin du ciel, loin de moi, loin de Dieu. Quand une âme, chargée de mérites, pèche mortellement, tout est perdu pour elle, pour le ciel, pour moi, pour Dieu.

 

 

« Enfin, plus on se sépare de moi, plus on s’avance dans la mort. Je suis la vie. Quand on se sépare de moi ou de la vie, on tombe dans la mort ; car le péché, c’est la mort, et on n’est séparé de moi que par la mort. Plus on commet de péchés, plus on se sépare de moi et plus la mort prend empire sur les pécheurs ; et cette mort n’est point la mort temporelle, mais la mort de l’éternité, qui est punie éternellement par la justice de Dieu ; comme la vie de l’âme, vie de la grâce, sera la vie de l’éternité, que Dieu récompense par le don éternel de lui-même à ceux qui auront cette vie, à l’heure de sa visite et de son passage.

« Restez dans la vie afin que Dieu vous trouve vivante, ma fille ; restez dans la vie, c’est-à-dire restez avec moi ; restez dans la vie, c’est-à-dire restez unie avec moi ; ne faites qu’une même chose avec moi, et vous aurez ma vie et la possession éternelle de Dieu. N’imitez pas les insensés qui sont contre moi, qui dissipent loin de moi et meurent en se séparant de moi. Gardez la vie ; en me gardant toujours avec vous, vous êtes sûre de ne la perdre jamais. »

 

Saint Jean Chrysostome

 

Ces paroles du Sauveur Jésus avaient fait une profonde impression sur mon esprit ; j’aurais voulu que toutes les âmes eussent été unies à lui et lui fussent à jamais attachées.

 

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