Un carême dans la Puissance de Dieu – Soeur Emmanuel (ASDE 27)

Un carême dans la Puissance de Dieu

Je suis frappée de constater à quel point souffrances et angoisses augmentent dans le cœur des gens, et combien restent enfermés dans des situations quasi ingérables ! Soit qu’ils sont victimes d’attaques ou de malveillance, soit qu’ils ont ouvert la porte au Malin par de graves péchés, soit que leurs conditions de vie sont blessantes, etc. Situation ingérable ? Ce mot n’existe pas dans le vocabulaire de Dieu et de ses disciples ! Marie l’a bien dit : « Par le jeûne et la prière, chers enfants, vous pouvez tout obtenir ! » Et aussi : « Vous trouverez une issue même aux situations qui vous semblent impossibles. »

Notre ami Mathieu (PS3) avait un souci écrasant qui menaçait toute sa famille : celui de se retrouver sur la paille au début de sa retraite. Ayant bien réussi dans son entreprise, il s’était fait de puissants ennemis qui, par jalousie, cherchaient à le couler. Il raconte :

« En 2009, nos enfants avaient quitté le domicile familial, et s’assumaient. Nous étions donc seuls dans une grande maison de 7 pièces. Il nous fallait trouver un logement plus petit et vendre la maison. Nous avons trouvé assez vite un amateur ; dès la signature du compromis de vente, nous avons loué un logement afin de prendre notre temps pour acheter la maison qui conviendrait. C’est alors que les soucis ont commencé. La banque nous a imposé une solution impossible pour nos finances et, faute d’avoir une solution, la vente ne s’est pas réalisée. Notre maison était vide, on en supportait les frais de chauffage, la taxe foncière, et on payait un loyer par ailleurs ! Notre acheteur avait abandonné son projet d’achat. Situation sans solution autre qu’une procédure judiciaire de plusieurs années… La banque nous menaçait de procéder à une saisie et vente de la maison à vil prix aux enchères publiques ! Les propositions d’achat se présentaient mais, bizarrement, elles échouaient au dernier moment. Toutes nos tentatives de vente étaient comme des coups de bâton dans l’eau. Aucune solution en vue. Blocage total.

C’est alors que me revint à la mémoire un message de Marie : « Par le jeûne et la prière, chers enfants, vous pouvez tout obtenir. » J’ai donc décidé en juillet 2014 d’aller à Medj pour y faire une neuvaine de jeûne au pain et à l’eau, accompagnée du rosaire quotidien, de l’Eucharistie et de l’adoration du Saint Sacrement. En quelque sorte, je prenais Marie « au mot ». Ce jeûne s’est merveilleusement passé, car dès le 1er jour je l’avais offert à Marie en la suppliant de m’accompagner. En effet, je craignais de « craquer ». Ce fut une découverte étonnante : j’allais chez Viktor (restaurant près de l’église) manger mon pain de jeûne. Je côtoyais des pèlerins qui prenaient un repas normal, laissant les odeurs les plus alléchantes agrémenter mon pain, et je ne ressentais aucune envie de changer de menu.

De retour à la maison, nous avons signé un nouveau compromis pour vendre notre maison, mais le problème restait entier à cause du blocage de la banque. Ce compromis, nous l’avions signé en faisant confiance à Marie, certains de son aide.

Je voyais qu’il fallait encore un effort. J’ai donc décidé de forcer l’avancement du dossier car la maison était vide depuis plus de 4 ans ! Un 2ème jeûne s’imposait-il ? Ni une, ni deux, je repartis à Medj fin octobre 2014 car je ne pouvais pas imaginer que Marie nous racontait des histoires. Je lui offris une nouvelle neuvaine de jeûne pour toutes ses intentions. Cette fois-là était la bonne ! Nous avons signé la vente définitive début janvier 2015 ! »

Morale de l’histoire ? Simple ! Le Royaume des Cieux souffre violence et des violents s’en emparent, (Mat 11,12), en prenant les moyens offerts par le Ciel. Combien de bénédictions, guérisons et délivrances seraient accordées en plus si l’on se disait, comme Mathieu, « La Gospa ne nous raconte pas des histoires, suivons ses instructions! » Certes, elle ne demande pas des neuvaines de jeûne, mais 2 jours par semaine. Si beaucoup sont prêts à faire un jeûne thérapeutique coûteux pour leur santé physique, pourquoi ne pas y penser aussi dans le cas d’une situation dite ingérable ? Et pourquoi ne pas profiter de ce Carême pour faire descendre sur nous, sur nos familles et sur le monde, les signes de la puissance de Dieu ?

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