Lui et moi – Août 1941

LUI et moi

 

 

Mois de Août 1941

1131. [III, 82] — 4 août.  Je me trouvais priant les bras en croix, mais appuyés. Et je pensais : cela ne compte peut-être pas ?

« Est-ce que la prière de Moïse n’était pas exaucée ? quand Aaron lui soutenait les bras.

 

1132. [III, 83] — 5 août.  Chemin de Croix. 4e station.  Je n’osais me joindre à ce baiser du Fils et de sa Mère.

« Viens. Viens. Nous ne nous réservons rien Ma Mère et Moi : tout est à vous. Tout est pour vous sauver. Même Notre plus intime tendresse. »

 

1133. [II,187] — 12 août. 

« Tu es à Mes pieds, Me regardant, prête à transcrire.

« Nous sommes seuls dans l’église et pour Moi « tu représentes tout le pays.

« Demande pardon pour ses infidélités.

« Demande des grâces d’amour pour chacun.

« Je pourrais donner sans toi,

« mais ma Bonté se sert de vous,

« comme Je me suis servi des Anges,

« comme ta tête se sert de tes membres

« Ainsi nous sommes un.

« Garde bien la pensée de notre union.

« Sois « la mienne ».

« Je suis « le Tien ».

« Surveille ta pensée,

« qu’elle ne se sauve pas.

« Attache-la Moi bien fort.

« Rien n’est fort comme l’Amour.

« Regarde-Moi souvent,

« tu me trouveras toujours te regardant, t’animant, t’aidant.

« Tu sais ? un grand Géant penché tendrement

« sur sa petite créature.

« Tu Le sais infiniment bon.

« Tu as confiance en la Force bienfaisante bien qu’elle soit si cachée.

« Pour Lui, « c’est ta faiblesse qui force Son Coeur.

« Montre-Lui à quel point tu as été misérable dans ton jour,

« dans ta vie.

« Loin de te rebuter, il ouvrira Ses bras

« et t’appuiera sur son Coeur : la place de Jean. »

 

1134. [III, 84] — 14 août.  Après la communion. 

« Il y a les enfants qui sont élevés tous ensemble et à qui le Père parle d’une façon générale. Mais il y en a certains que le Père appelle en particulier pour leur mieux communiquer Sa Pensée, ou leur dévoiler Sa tendresse dans le secret. »

 

1135. [I,309] — 15 août.  Après la procession. Eglise vide. 

« Je suis comme le maître de la maison qui considère ses salons quand tous le conviés se sont retirés.

« Moment de perplexités.

« Les invités seront-ils fidèles ?

« Ont-ils compris la fête ?

« Seront-ils reconnaissants ?

« ou se moqueront-ils de leur hôte ?

« Cependant, le maître de la maison a mis toutes ses richesses à leur disposition…

« Toi qui m’es si vite revenue, entre dans Mes appartements intimes,

« ceux où on laisse le soir venir, puis la nuit,

« sans que l’on se soit aperçu que les heures se sont écoulées,

« tellement le coeur a écouté l’autre Coeur

« et a reçu les mots comme des lumières…

« Ainsi arrive-t-on au matin où la vie reprend dans un amour nouveau.

« De cette façon, le maître de maison sera consolé de la méchanceté de certains convives qui, pour s’attirer lai bonne estime, avaient comparu à la fête de l’amitié comme à une figuration…

« Oh ! les fêtes de Mon église… sur terre… au ciel !… »

 

1136. [III, 85] — 19 août. Dans l’église vide. 

« Tu vois, Je n’ai que toi.

Je cherchais une place devant le tabernacle.

« Il faut surtout mettre ton coeur tout près du Mien.

« Et si tu imagines que Je sois resté tout le jour, Seul, ici… (M. le Curé était en voyage),

« pense au plaisir que peut Me donner ta petite visite d’amour.

« Dis-Moi si tu es contente de ta journée ? »

« J’ai fait de la peine sans le vouloir et j’en suis désolée ».

« Tu te rappelles ? Je t’ai dit : quand tu ne peux plus rien dans une affaire, remets-la-Moi, avec confiance et Je l’arrangerai. Je te donnerai une occasion de réparer par une gentillesse ».

« Seigneur, s’il Vous plaît : Parlez toujours à ma place ».

« Un moyen : regarde-Moi quand tu parles ; tu verras, alors, quelle grâce aimable prend ta parole ».

 

1137. [I,p 103-104] — 20 août.  D’une croix. 

« Puisque Mes pieds sont attachés et percés, Je ne puis plus aller chercher les pécheurs !

« Puisque Mes bras sont maintenus étendus, Je ne puis plus les serrer sur Ma poitrine…

« Mais Mon coeur est ouvert,

« qu’ils entrent et y demeurent.

« Dis-leur bien que Ma croix est enfoncer profondément

« pour les attendre tous à travers les siècles

« O Mes pauvres pécheurs que J’aime !… »

  

1138. [III, 86] — 21 août —

« Sois à Moi. Tu vois, ta pensée est à la maison que tu viens d’acheter et à celle que tu projettes d’ajouter…

« Sois à Moi, sinon, ce serait comme dans l’Évangile des invitations au banquet… Celui-ci essayait une paire de boeufs. L’autre partait pour la campagne : l’homme qui invitait était seul à sa table garnie.

« Sois à Moi. Tu as bien fait de mettre dans tes conditions que ton vendeur aille à la messe le dimanche et à confesse à la Toussaint.

« Tu as bien fait de lui dire ses accusations pour lui faciliter la tâche. Les hommes, c’est encore des enfants, on les conduit par la douceur.

« La douceur c’est de Moi. Et de cette confession peut dépendre son salut.

« D’une affaire de la terre découlera la grande affaire du Ciel. Ton unique but : gagner le Ciel et le faire gagner aux autres.

« Oui, J’ai aimé que tu aies pris la volonté de faire chaque chose, même la plus petite, à ta

manière, la plus parfaite. Tu ne réussiras pas, tout d’abord ; tu oublieras, tu recommenceras sans te lasser, sans t’étonner d’échouer, puisque tu sais que tu n’es capable de rien.

« Oh ! les précieux exercices d’humilité ?

« Heureux les très petits ! Ils sont tout près du Christ, Marie. »

Notre-Seigneur m’appelait Marie, de mon nom de tertiaire : soeur Marie du Coeur du Christ.

« Marie, le Coeur du Christ, Il est tout entier à chacun. Tu te rappelles ? Je disais : qui est Ma Mère ? Qui sont Mes frères ? Ce sont ceux-là qui font la Volonté du Père qui M’a envoyé.

« N’est-elle pas douce pour toi cette pensée de pouvoir être, pour Moi, Ma famille la plus tendre ?

« Mon repos ? Mon refuge ? »


1139. [III, 87] — « Seigneur,  je veux Vous rencontrer partout. Hier, je Vous embrassais sur chaque rose.»

… « Que tes yeux, tes oreilles, tes sens, Me cherchent à travers la nature. C’est le grand Jardin où se promène ton Bien-Aimé… peut-être dans l’espoir de te rencontrer ? Tant de choses nouvelles jaillissent d’une rencontre… Sois avec Moi, petite âme choisie, avec Moi, ton Seigneur et ton Dieu. »

 

1140. [III, 88] — 24 août.  Entrant à l’église : « Cher Dieu, c’est moi. »

« Mais tu étais déjà ici. »

(En levant les yeux, j’ai vu mes hortensias à l’autel).

 

1141. [III, 89] — Chemin de la Croix.  Devant le cyrénéen : « Seigneur, puis-je Vous aider ? »

« Quand tu aides ton prochain, c’est Moi que tu aides. »

 

1142. [III, 90] — Pendant l’encensement à la grand Messe. 

« Agir pour Dieu, c’est une façon de brûler pour Lui ; de se consumer pour Lui. Brûler de sa vie devant Son adorable Face. »

 

1143. [I,310] — 28 août 

« Le zèle ? Ce n’est pas se presser de faire beaucoup.

« C’est mettre tout son cœur plein d’amour à l’action présente.

« Souhaite-Moi du bien venant de Mes créatures,

« souhaite-Moi beaucoup d’âmes sortant du purgatoire aujourd’hui.

« Unis-toi à leur joie de Me voir enfin

« et à Ma joie de leur bonheur.

« Monte… Monte souvent au ciel. »

 

1144. [III, 91] — 28 août 1941. — Je Le remerciais de ses grâces. 

« Lors même que tu n’aurais de confiance que gros comme un grain de sénevé, il faut travailler à la faire grandir et monter.

« Vois donc, par ces grâces qui t’ont davantage touchée aujourd’hui, Mon Amour attentif aux détails de ta vie et, à chaque pas, tu Me trouveras veillant, te précédant.

«  Où t’es-tu rendue que Je ne t’aie attendue. Souvent, tu m’as confié tes biens.

«  Pour moi, le bien des tes biens, n’est-ce pas toi?

« Confie-toi, toi-même, sans cesser.

«  Cet instant présent, donne-le-Moi toujours, déposé entre Mes Mains, n’est-il pas meilleur?

« Il imposait les mains et Il guérissait.

«  J’enlèverai à ton moment présent ce qui tient trop de la terre : l’égoïsme qui tache l’intention.

« Aie confiance toujours davantage jusqu’au miracle.

« Ne t’arrête pas avant, ou tu Me limiterais dans Mon Amour.

« Aprés avoir bien développé ta confiance, tu la développeras encore, sans jamais pouvoir dépasser celle que J’attends de vous.

« Compte sur Moi toujours.

« Ne compte sur toi jamais.

« Et tu avanceras. Et tu monteras, dévorant le chemin, Ma toute petite Fille. »

 

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