Jésus et Marie. – Les Mages de l’Orient et Marie – Marie Lataste L3-Chap9

Dieu, la Sainte Trinité

Par Sœur Marie Lataste, mystique catholique

LIVRE 3

La Sainte Vierge Marie,

mère de Notre-Seigneur Jésus-Christ

 

Chap. 9, Les Mages de l’Orient et Marie 

« Unissez toujours mon nom au nom de mon Fils. »

 

Un jour de l’Épiphanie, j’avais eu le bonheur de faire la sainte communion. Après avoir reçu Jésus dans mon cœur, je le lui offris avec tout ce que j’avais et tout ce que j’étais pour le reconnaître comme mon Roi, mon Dieu et mon Sauveur. Alors je vis, non des yeux du corps mais de mon âme, un jeune homme qui me paru être un ange ; il se mit en adoration devant le tabernacle, puis il vient à moi et me dit :

— Marie, suivez-moi.

 

Je me levai et je le suivis. Nous passâmes derrière l’autel. Là, une immense campagne s’offrit à mes regards, et au loin apparaissait une colline sur laquelle était assise une petite ville. Nous marchâmes très vite et nous atteignîmes en quelques minutes la cité. Nous nous dirigeâmes vers le bas de la colline qui portait la ville du côté de l’orient. Nous arrivâmes près d’une grotte taillée dans le roc :

 

— Arrêtez-vous, Marie ; c’est ici la maison du Seigneur et le lieu où il a pris naissance pour sauver les hommes.

 

Cette grotte, qui avait servi d’étable, était vaste, spacieuse, et couverte de chaume. Elle avait été disposée en habitation, là habitaient réellement Jésus, Marie et Joseph.

 

L’ange, s’adressant à Jésus enfant, lui dit :

— Seigneur, vous m’avez ordonné de conduire près de vous votre servante Marie, la voici.

 

Jésus, en me voyant, me sourit avec bonté et puis regarda sa mère qui le tenait par la main. Je me prosternai devant Jésus, que je reconnus avoir tenu entre mes bras la nuit de Noël. Je l’adorai de nouveau comme mon Roi, mon Dieu et mon Sauveur. Il quitta la main de Marie et vint à moi. Je le reçus quelques instants dans mes bras et puis je le rendis à Marie, et je m’assis près d’elle sur un escabeau que me présenta saint Joseph.

 

— Ma fille, me dit alors la mère de Jésus, ne perdez jamais de vue la grâce qui vous est faite en ce jour. Dieu vous a donné un ange, et cet ange est l’ange de votre salut. Vous avez cherché avec lui mon Fils Jésus, vous avez été amenée en ce lieu où il habite, et je vous ai permis de le recevoir dans vos bras. Ainsi, ma fille, chaque fois que vous chercherez mon Fils avec un grand désir, soyez sûre de le trouver. Vous ne le trouverez pas seul, vous me trouverez toujours avec lui ; il ne se donnera pas lui-même à vous, ce sera moi qui vous le donnerai, qui vous le livrerai, qui lui ordonnerai d’aller à vous. Il ne vous parlera point si je ne lui dis de vous parler ; mais s’il ne vous parle pas, je vous parlerai à sa place. Dieu a donné à mon Fils tout pouvoir sur la terre et dans le ciel ; mais, parce que je suis sa mère, il veut ne le point exercer sans mon ordre. Unissez donc toujours mon nom au nom de mon Fils ; cherchez-moi toujours, en cherchant Jésus ; ne nous séparez jamais et vous nous trouverez toujours unis, et nous vous donnerons place dans notre famille, dans nos épreuves, dans nos souffrances sur la terre, pour vous attirer à nous un jour auprès de Dieu. »

 

La parole de Marie était pleine de douceur et de bonté. J’aurais voulu l’entendre encore, mais elle s’arrêta.

 

L’ange qui m’avait conduite, et qui se tenait à l’entrée de la grotte vint se prosterner devant Jésus en disant :

« Seigneur, les mages d’Orient ont vu votre étoile, ils viennent vous adorer. »

 

L’enfant Jésus ne répondit rien ; mais il regarda Marie, et les mages entrèrent.

 

Le premier avait une robe qui descendait jusqu’à ses pieds, une couronne sur la tête, et, dans les mains, de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

 

Il se prosterna jusqu’à terre et déposa sa couronne aux pieds de Jésus en disant :

« Je vous adore, Fils de Dieu ; je vous adore, Fils de Dieu fait homme ; je vous adore, roi des Juifs. »

 

Le second était vêtu et couronné comme le premier, et, comme lui aussi, portait dans ses mains de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

 

Il se prosterna jusqu’à terre et déposa sa couronne aux pieds de Jésus en disant :

« Je vous adore, Fils de Dieu ; je vous adore, Fils de Dieu fait homme ; je vous adore, roi des Juifs. »

 

Le troisième était vêtu et couronné comme les deux premiers, et, comme eux aussi, il portait dans ses mains de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

 

Il se prosterna jusqu’à terre et déposa sa couronne aux pieds de Jésus en disant :

« Je vous adore, Fils de Dieu ; je vous adore, Fils de Dieu fait homme ; je vous adore, roi des Juifs. »

 

Quand ils furent tous trois à genoux devant Jésus, ils lui offrirent chacun leurs présents.

 

Jésus leva sa main sur eux comme pour les bénir.

 

Marie s’entretint longtemps avec les mages sur le péché originel, sur la promesse du Rédempteur, sur la sainte Trinité, sur le changement qui allait s’opérer dans le monde par l’Incarnation.

 

Je vis les mages écouter la parole de Marie avec le plus profond respect, et porter tour à tour leurs regards de Marie sur Jésus et de Jésus sur Marie, sans pour cela paraître distraits aux paroles de Marie.

 

Quand Marie eut fini de parler, elle mit l’enfant Jésus entre les bras de chacun des mages. Ils furent heureux au-dessus de toute expression de cette faveur signalée.

 

Les mages se retirèrent ; je remerciai Marie, je lui demandai d’embrasser encore le Sauveur enfant ; et l’ange, qui m’avait conduite dans la grotte, me ramena derrière l’autel. Je revins à ma place et je me retirai.

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