La seule vraie et unique religion – 2ème Partie

 

L’Eucharistie, ou second avènement de Jésus-Christ

Saint Thomas d’Aquin, grand docteur de l’Eglise contemporain de saint Louis, dont la fête est le 7 mars, considérait l’Eucharistie comme le second avènement du Christ.

« Outre le premier avènement, par lequel il s’est rendu visible sur la terre, il y en a un second tout spirituel, par lequel il descend au fond de nos âmes, en attendant le troisième dans lequel il viendra juger tous les hommes. »

Notons au passage, pour faire une parenthèse eschatologique, que saint Thomas considère que le troisième avènement (le second pour nous) est synonyme de Jugement dernier. C’est ce que je pense, aussi  le retour du Christ équivaut à la fin du monde, en tout cas de ce monde. Laissons saint Thomas d’Aquin nous expliquer que le fondement de l’Eucharistie, c’est d’accueillir Dieu en nous :

« Connaître et aimer Dieu comme objet de la béatitude est l’effet de la grâce sanctifiante. L’avènement de Jésus-Christ dans notre âme se fait donc par la grâce sanctifiante.

Le premier effet du second avènement est de rendre notre âme agréable à Dieu.

Un second signe de la présence de la grâce est d’entendre la parole de Dieu, non par pure curiosité, mais avec un sincère désir de la mettre en pratique.

Un troisième signe est une suavité intime que la sagesse divine produit en nous, ce qui est un avant-goût de la béatitude future. Ce n’est pas seulement le Fils mais encore le Père et le Saint Esprit qui viennent dans notre âme et habitent en nous par la grâce. Si nous réfléchissons sur ces effets, nous verrons que l’avènement de la Sainte Trinité dans notre âme répare tous les ravages que le péché y avait faits. »

Oui, recevoir Dieu en nous est le privilège unique mais nécessaire que le Christ nous a laissé afin de pouvoir passer cette vie en ce monde tout en préparant celle dans l’autre.

Quelle autre religion vous donne cette possibilité ? Quelle autre religion permet de recevoir son Dieu dans son cœur ? Quelle autre religion vous offre ainsi une dimension divine ? Comment ne pas voir par-là la supériorité du catholicisme sur toute autre religion, par le biais de ce fait unique ?

« Je suis le chemin, la vérité et la vie » nous a dit le Christ ; oui mais ce n’est valable qu’à partir du moment où l’on va jusqu’au bout de la démarche, en recourant aux sacrements qu’il a Lui-même institués pour notre salut.

C’est pourquoi le protestantisme est une imposture. Car les protestants ne reconnaissent pas la Présence Réelle. Leurs messes ne sont donc que des assemblées de prières comme les autres fausses religions. Que reste-il du christianisme sans l’Eucharistie et la sainte messe ?

Rien en réalité, puisqu’on se coupe de la grâce sanctifiante dont on vient de voir l’importance. « Il ne suffit pas de dire Seigneur, Seigneur pour entrer dans le royaume des cieux » nous a prévenu Jésus. A quoi sert-il de se réclamer du Christ si vous en refusez l’essentiel ?

C’est pourquoi l’Eglise catholique s’est opposée vigoureusement, à juste titre, contre cette hérésie qu’était le protestantisme, mais j’ajouterai que ceux-ci usurpent le titre de chrétiens. Vous ne pouvez pas vous réclamer du Christ et refuser la seule institution d’origine divine qu’il nous a laissée.

Si vous supprimez l’Eucharistie, le Christ devient un prophète ou un sage parmi les autres, il n’y a plus ce lien différentiateur, parce que divin, qui distingue le catholicisme des autres religions. Un protestant est au même niveau qu’un musulman ou un juif, même s’il reconnaît le Nouveau testament, puisqu’il a évacué dans l’enseignement du Christ le lien divin qui nous relie à lui.

Quand saint Jean dans l’Apocalypse parle de « ceux qui se disent juifs, mais ils mentent, ils ne le sont pas », il faut traduire par « ceux qui se disent chrétiens, mais ils ne le sont pas », à savoir les protestants.

D’où l’erreur aussi des sédévacantistes. Cette erreur est grave, car la plupart de ceux-ci considèrent que l’Eglise issue de Vatican II n’est plus valide, et que les prêtres ordonnés à partir du nouveau rite institué en 1968 ne sont pas valides. Donc plus de sacrements valides, et de messes valides, y compris chez les traditionalistes si on suit leur raisonnement, depuis Vatican II.

Mais cela pose trois problèmes.

  • – D’abord, ils font mentir le Christ qui a dit qu’il resterait avec nous jusqu’à la fin des temps ; or le Christ ne peut rester avec nous que par l’intermédiaire de l’Eucharistie puisque, on l’a vu, ce sacrement est le seul élément vraiment différentiateur du christianisme.
  • – Ensuite cela voudrait dire que depuis près de 50 ans, nous sommes coupés de la messe : plus de messe valide implique plus de messe du tout. Mais, on vient de le voir aussi, la messe est la cérémonie par laquelle le Saint Sacrement existe et diffuse ses grâces en nous.
  • – Enfin, nous serions aussi coupés de la grâce sanctifiante, puisque celle-ci s’obtient principalement par les sacrements de la pénitence et de l’Eucharistie ; or messe non valide et prêtres non valides = sacrements non valides.

Comment obtient-on alors cette grâce sanctifiante nécessaire à notre salut ? Par la prière ? Mais les païens en font autant ; les protestants aussi; ils n’obtiennent pas la grâce pour autant. Donc, si on suit la plupart des thèses sédévacantistes, le Christ nous aurait complètement abandonnés depuis Vatican II et aurait supprimé les sacrements qui seuls nous permettent d’obtenir les forces nécessaires pour combattre le mal.

Il nous aurait laissé seulement les mêmes moyens que ceux donnés aux impies et aux hérétiques, sans plus aucune différentiation. Ca ne tient pas debout, est contraire aux promesses de Notre Seigneur, et prive les hommes de la plus élémentaire des charités. Et d’ailleurs, le Ciel nous a donné les preuves du contraire.

La preuve par Fatima

Parmi les prières transmises par le Ciel aux enfants de Fatima, il y en a une qui doit attirer notre attention pour son contenu bien spécifique. C’est celle apprise par l’ange aux enfants en 1916, avant les apparitions de la Vierge Marie :

Très Sainte Trinité,
Père, Fils et Saint-Esprit,
je Vous adore profondément
et je Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ présent dans tous les tabernacles du monde,
en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels il est Lui-même offensé.
Par les mérites infinis de Son Très Saint-Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

Fatima est reconnue comme étant l’apparition emblématique de la fin des temps, sœur Lucie l’a assez répété. Pourquoi à votre avis le Ciel insiste-t-il tant sur la nécessité de réparer les offenses au Saint Sacrement présent dans tous les tabernacles du monde ?

Parce qu’il savait très bien qu’allait venir une période d’apostasie où même les prêtres perdraient la foi et se laisseraient séduire par Babylone. Parce qu’il savait qu’il y aurait le concile Vatican II, si dangereux pour la conservation de la doctrine, des dogmes et de la foi. Mais aussi parce qu’il savait que malgré tout cela, Notre Seigneur serait pourtant toujours présent dans le Saint Sacrement, même (surtout !) entre les mains de prêtres indignes.

Sinon, il n’y aurait pas eu besoin de recommander au monde entier par le biais des trois voyants, une telle prière de réparation. Surtout à une époque où la foi était encore vive et où il n’y avait pas de problème d’offense particulière du Saint Sacrement.

Cette prière ne se conçoit qu’en prévision d’un temps d’apostasie et de malheurs sur l’Eglise, et confirme donc la validité des sacrements jusqu’au bout, même si leur efficacité est amoindrie par les nouveaux rites d’ordination.

Le Ciel, qui sait tout et anticipe tout, nous donnait déjà les armes pour contrer l’action de Satan dans l’Eglise, par l’intermédiaire de Vatican II et de ses conséquences.

Mais, n’en déplaise aux sédévacantistes, il affirmait ainsi que le Saint Sacrement resterait bien toujours avec nous jusqu’à la fin du monde, comme nous l’a promis le Christ, même s’il revit, par l’intermédiaire de son Eglise, une seconde Passion.

La preuve par la Salette

On retrouve la même idée dans le secret de la Salette. Les premiers mots de la Sainte Vierge sont une charge d’une rare violence contre les prêtres.

« Les prêtres, par leur mauvaise vie, par leur irrévérence et leur impiété à célébrer les saints Mystères, par l’amour de l’argent, l’amour de l’honneur et des plaisirs, les prêtres sont devenus des cloaques d’impureté. Oui, les prêtres demandent vengeance et la vengeance est suspendue sur leurs têtes. Malheur aux prêtres et aux personnes consacrées à Dieu, lesquelles, par leurs infidélités et leur mauvaise vie, crucifient de nouveau mon Fils. Les péchés des personnes consacrées à Dieu crient vers le Ciel et appellent la vengeance de Dieu ; et voilà que la vengeance est à leur porte, car il ne se trouve plus personnes pour implorer miséricorde et pardon pour le peuple. Il n’y a plus d’âmes généreuses, il n’y a plus personne digne d’offrir la Victime sans tache à l’Eternel en faveur du monde. »

Or la Salette est l’apparition considérée comme une actualisation et une précision de l’Apocalypse. Si la Sainte Vierge avait considéré que les prêtres issus de Vatican II et les sacrements n’étaient pas valides, aurait-elle utilisée de tels termes ?

Elle aurait fait comprendre, en des paroles prophétiques, que le nouveau sacerdoce n’aurait aucune valeur. Or ce n’est pas ce qu’elle dit. Elle déplore justement que les prêtres ne soient plus dignes de leur qualité de prêtre et crucifient à nouveau son Fils, justement parce qu’ils sont toujours prêtres.

Non seulement cette apparition nous confirme que depuis 1962 nous sommes entrés dans la fin des temps, mais elle permet de situer le temps d’apostasie de l’Eglise catholique, par ses propres membres. Car apostasier veut dire renier sa foi. Si les prêtres ne sont pas prêtres, si leurs sacrements ne sont pas valides, alors il n’y a pas véritablement de problème, et il n’y a pas non plus de Passion de l’Eglise.

Ce n’est pas ce qu’annonce la Sainte Vierge à la Salette, à Fatima, à Akita et ailleurs : elle annonce au contraire une crise de l’intérieur, une crise qui fait souffrir considérablement son Fils car il est toujours là, dans les tabernacles, face à des hommes indifférents et irrespectueux.

Qui est concerné par l’appellation « catholiques » ?

C’est très simple : le Christ a transmis son autorité sur terre à ses apôtres, et les a chargés de bâtir son Eglise. C’est pourquoi on dit que l’Eglise est l’épouse mystique du Christ.

Le représentant du Christ sur terre est l’évêque de Rome, le pape, c’est à dire le premier des évêques, le Primus inter pares (le premier parmi ses pairs) car il est assis sur la chaire de Pierre, l’apôtre chargé par le Christ de conduire son Eglise.

Par conséquent, les Eglises que l’on peut considérer comme catholiques sont celles qui perpétuent l’enseignement du Christ ET le sacrement de l’Eucharistie, puisqu’il est le lien divin entre le Ciel et la terre qui élève le christianisme au-dessus de toute autre religion, par primauté reçue directement de Dieu, et dont ce sacrement est reconnu comme valide par l’autorité suprême, l’évêque de Rome, pour les raisons que nous venons d’énoncer.

Ces églises catholiques sont donc l’Eglise catholique romaine, les églises orthodoxes et les quelques églises dont les sacrements sont reconnus valides par Rome comme l’Eglise apostolique arménienne.

Les catholiques romains et les orthodoxes constituent les deux bras d’un seul corps, l’Eucharistie, dont la tête est Jésus-Christ. L’action du diable, le diviseur, les a momentanément séparés ; l’orgueil et la folie des hommes ont fait le reste et perpétué cet état de fait. A la fin du monde, le Christ viendra réunir ce qui en réalité, n’est qu’une seule et même Eglise.

Tous les autres ne font pas partie de l’Eglise du Christ, y compris les imposteurs qui se disent chrétiens et ne le sont pas, comme toutes les mouvances protestantes et leurs dérivés, évangélistes, Témoins de Jéhovah et j’en passe.

Conclusion

Il ne s’agit pas ici de chercher à démontrer une quelconque supériorité de l’Eglise catholique par rapport aux autres, mais bien de prouver que seule l’Eglise créée par Dieu est celle du chemin, de la vérité et de la vie.

Par de vie éternelle sans Jésus-Christ, pas de Jésus-Christ sans Eucharistie, pas d’Eucharistie sans Eglise catholique.

Je suis un Dieu jaloux nous rappelle le Dieu vivant dans le livre de l’Exode, au moment où il donne les dix commandements aux hommes. Le premier commandement est clair : Tu n’auras pas d’autre Dieu que moi.

Dieu est Un, il ne se partage pas et ne se multiplie pas. Ce Dieu est venu il y a deux mille ans pour nous donner le chemin du Ciel ; celui-ci passe par l’Eucharistie. Il nous a donné six jours et s’est réservé le septième.

Quand les six mille ans accordés à l’homme (mille ans égalent un jour, nous a dit saint Pierre) seront terminés ce sera la place du règne éternel de Dieu.

Louis d’Allencourt

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