Y a-t-il un péché que Dieu ne pardonne pas ?
Oui, il y en un. C’est de blasphémer le Saint-Esprit. Il ne le pardonnera pas. Mais cela signifie naturellement lui dire « non » à lui, « non » à Sa Lumière, à Son Amour, à Sa Miséricorde et à Son Pardon de façon répétée et jusqu’au tout dernier moment. Avec la miséricorde infinie de Dieu, les gens peuvent toujours en sortir s’ils le veulent, mais ils doivent le vouloir. Personne ne peut ni ne pourra la faire pour eux. Ils doivent le vouloir. Dieu ne manipule pas notre volonté. Les âmes m’ont dit que chacun a la même possibilité à sa mort de dire « oui » au dernier moment. Que ce soit une longue et lente maladie qui les emporte ou une balle qui leur traverse la cervelle, tous disposent des mêmes deux ou trois minutes pour dire « oui » à Dieu. Et c’est seulement s’ils persistent dans leur « non » jusqu’à la fin qu’ils se perdent et doivent souffrir l’Enfer éternellement. Dieu ne nous obligera pas à changer notre « non », et Satan ne peut jamais modifier notre « oui ». C’est encore une raison pour laquelle nous ne pouvons jamais juger quelqu’un ni deviner où il a pu aboutir. Nous ne voyons jamais ce qui se passe exactement entre l’âme et Dieu dans ces moments-là, même si l’on peut remarquer la présence d’une paix relative, ou son absence, au moment de la mort. Oh ! Je me rappelle maintenant un cas qui illustre cette prudence nécessaire.
Un prêtre avait fait subir de graves sévices à un jeune garçon. Cette horrible plaie l’avait amené à fuir les prêtres et l’Eglise. Beaucoup avaient tenté de l’aider par la suite mais il avait continué à grandir loin de l’Eglise qu’il attaquait souvent, de même tout ce qui pouvait le concerner. Puis il est tombé malade et il est mort maudissant toujours l’Eglise jusqu’à la fin.

Un brave homme fort pieux qui connaissait toute l’histoire est allé voir Thérèse Neumann qui pouvait elle aussi savoir où étaient les âmes.
Quand elle le sut, elle dit que ce garçon était sauvé mais qu’il était encore au Purgatoire. L’homme qui avait posé la question en fut très surpris parce que cet homme était mort en maudissant l’Eglise jusqu’au tout dernier moment. En voici l’explication : bien que Satan eut bloqué son chemin vers la vérité alors qu’il était encore jeune garçon très sensible et fort impressionnable, il avait toujours poursuivi en silence sa quête du vrai Dieu ; et parce qu’il avait conservé ce besoin dans son cœur, la miséricorde de Dieu l’a tiré vers lui. Nous avons là une fois de plus une grande preuve de la miséricorde de Dieu, et cela prouve que nous ne pouvons jamais tirer trop vite des conclusions, même si ce que nous avons-nous-mêmes vu ou entendu semblait aller dans cette direction.
Maria, y-a-t-il une façon de dire si quelqu’un est perdu ? Les Pauvres Ames vous ont-elles jamais dit si une âme était perdue ?

Non, elles ne disent jamais cela parce qu’elles ne sont conscientes que de ce qui est devant elles. Mais pour répondre à la première partie de votre question, oui, avec beaucoup d’expérience et de discernement, on peut en venir à cette conclusion. Si une famille connaît beaucoup de divisions et d’autres attaques sérieuses, et qu’il est possible de les retracer jusqu’à une personne défunte en particulier, il faudrait qu’une prière d’exorcisme solennel soit pratiquée par une personne autorisée, expérimentée et en état de grâce, sur cet âme comme celle de la personne qui semble être le sujet de ces fortes attaques. Si la paix revient, on peut, je le crains, en conclure que la première âme est perdue. Je connais également un homme qui peut sentir la présence des âmes lorsqu’elles sont encore au Purgatoire. Ainsi, lorsqu’il nous dit qu’une âme n’y est pas, si nous savons de plus que la famille subit manifestement de terribles attaques qui la font s’éloigner de Dieu et de l’Eglise comme de toute prière, cet homme peut dire que leur ancêtre est perdu et il est alors nécessaire d’utiliser toute la puissance de toutes les prières pour libérer les descendants de son emprise. Ces familles ont souvent après cela retrouvé la paix et la piété.
Que pouvez-vous me dire sur Satan et ses activités en ses temps-ci ?
Satan n’a jamais été aussi fort ni aussi actif qu’aujourd’hui.
Et pour quelle raison selon vous ?
Le vingtième siècle ne peut se comparer à aucun autre lorsqu’il est question d’apostasie, de meurtres, de soif de richesses et de pouvoir, de haine, de refus de pardonner et de manque de prière. Ce siècle a été son siècle ! Cette intense activité s’explique aussi par le fait qu’il sait qu’un grand évènement se prépare pour la conversion de l’humanité. Il sait que son jeu sera bientôt considérablement affaibli et c’est toujours avant d’être vaincu qu’il crie le plus fort.
Dites-moi comment est-il possible pour Dieu – et pour nous également ensuite – d’être heureux au Ciel en sachant que des âmes qui nous étaient chères sont perdues en Enfer et à jamais ?
Tout au Ciel, mais alors tout, est concentré sur Dieu, et ces choses ont tout simplement cessé de nous être proches. Tout au Ciel est pure joie, pure louange et pure beauté. On n’y trouve rien qui soit inférieur à cela et à ses peines, ces tristesses et ces pertes n’y ont aucune place. La présence de Dieu est si forte que toute autre chose est laissée derrière et entièrement coupée de soi.
Lorsque des âmes sont perdues, qu’est-ce qui arrive à leurs anges gardiens ?
Oh ! Tout comme les anges des âmes du Purgatoire, ils retournent au Ciel et ne reçoivent qu’une seule mission de Dieu.
Vous avez dit que le Ciel et le Purgatoire avaient bien des niveaux différents. L’Enfer en a-t-il lui ?
Oui. L’Enfer a un nombre infini de niveaux. Les pires sont tout au fond.
Maria, vous devez être très impopulaire auprès de Satan. Est-ce exact ?

Je suppose que oui. Je subis plus ou moins continuellement ses attaques. La pire chose que me soit arrivée a été la perte de ma maison de famille, vieille de quatre cent ans. Elle a été détruite par le feu le 10 juin 1986 et c’était assurément l’œuvre de Satan. C’est arrivé comme suit. J’étais en bas à midi et demi parce qu’on livrait la nourriture pour les poules. J’ai entendu des bruits de pas en haut et quelqu’un qui sautait. Avant que j’aie pu m’y rendre, l’endroit était déjà en flammes. Les pompiers sont arrivés mais ils n’ont pu éteindre le feu. Il est resté les murs mais tout le reste était parti. Une seule pièce n’a pas brûlé, et lorsque j’y suis allée tout ce qu’elle contenait de précieux, la lingerie et le reste, tout avait disparu. Volé. La police a jugé inutile d’essayer de retrouver ces choses et les Pauvres Ames m’ont dit ne pas m’inquiéter, que tout serait remplacé. Et c’est exactement ce qui est arrivé. Vous voyez cette maison, elle a été construite pour moi avec l’argent que des parents et des amis ont recueilli après l’incendie. Tout ce qui est ici m’a été donné. Il y a une femme en Italie, qui peut elle aussi voir les âmes et à qui la même chose est arrivée avec la même perte, les mêmes promesses et les mêmes résultats. J’ai réalisé seulement plus tard que j’avais été avertie par des gens qui m’avaient dit que ma maison allait brûler, et une âme m’avait prévenue que cet incendie ne serait pas de ma faute ; mais je suppose que je n’étais pas encore prête pour cela et que je n’ai pas pris les avertissements suffisamment au sérieux.
Satan est cependant aussi très frustré avec moi. Au cours d’un exorcisme, je crois que c’était à Francfort, le prêtre a demandé à la voix qui sortait d’un homme : « Est-ce que vous attaquez aussi Maria Simma là-bas à Voralberg ? » La voix a répondu « Non, parce que quand j’essaye, je perds trop d’âmes. »
Hum. Qu’est-ce qu’il vous a fait d’autre ?
Eh bien…
Quoi, Maria ?
Il y avait un sérieux projet en route pour me faire assassiner.
Quoi ? Est-ce que vous pouvez m’en dire plus ?
Nous avions prévu un week-end de conférences dans le nord de l’Allemagne au printemps de 1974 et je devais partir, comme cela arrive souvent, un vendredi. Quelques nuits auparavant une âme est venue qui m’a dit simplement : « Ne fais pas ce voyage. » Cela m’a grandement étonnée parce que des années auparavant, elles m’avaient dit d’accepter toutes les invitations que je recevrais.
J

’ai d’abord pensé qu’il pourrait y avoir une grève des chemins de fer et j’ai écouté la radio, mais non, tous les trains circulaient normalement. J’ai alors parlé avec mon prêtre qui m’a dit que si les âmes me disaient de ne pas y aller, je devrais leur faire confiance parce qu’il devait y avoir une bonne raison. J’ai donc envoyé une lettre express aux organisateurs en leur disant simplement que les âmes m’avaient dit de rester chez moi ce week-end en particulier.
Deux jours plus tard une autre âme est venue me dire qu’un attentat avait été préparé. Il aurait dû avoir lieu à Cologne parce que le train de Bludenz jusqu’à Cologne devait être un wagon-lit et ce n’est qu’à Cologne que j’aurais eu à changer de train tard dans la nuit. J’avais le souvenir qu’à la gare de Cologne il y a de longs corridors que j’aurais dû parcourir et que j’avais toujours considérés dangereux.
Je leur avais également déjà envoyé une lettre pour leur dire quel train je prendrais et à quelle heure j’arriverais. Cette lettre ne leur est cependant jamais parvenue et était tombée dans les mauvaises mains. Le jour de ma première conférence, une âme est venue me dire qu’ils étaient trois à avoir comploté cet attentat et qu’ils avaient découvert pourquoi je n’étais pas venue.

C’est que les conférences n’ont pas été annulées. On a simplement écouté des cassettes audio pour que les gens ne soient pas trop déçus. Tout s’est donc déroulé comme prévu. Ces trois personnes sont quand même allées assister à la conférence et, à cause de cela, deux se sont converties. J’ai également découvert qu’elles avaient déjà commis des assassinats qui n’avaient jamais été résolus.
Est-ce que les âmes ne sont pas merveilleuses ? Elles ont sauvé une vie et converti deux égarés sans même jamais nommer, juger ou accuser quiconque de quoi que ce soit. Voilà quel est notre devoir de chrétiens.