Pas superstitieux… ou rien qu’un peu ? Superstitieux : un peu, beaucoup, à la folie ou pas du tout ?

Deux dames viennent au Padre Pio, la première fait partie de la bonne société de Venise (en 1948), la seconde s’appelle Anna Di Leonardo. Dans les deux cas il s’agit de divination. Le Padre Pio va se montrer sévère.

Adorer Dieu c’est Lui rendre les honneurs qui Lui sont dus comme notre Créateur et l’âme aussi bien que le corps doivent se comporter selon les lois de l’Église.

Le Ier Commandement de Dieu prescrit : « Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement ».

  • D’origine païenne, la superstition attribue à des créatures une puissance supérieure à celle que la nature leur donne, ou confère à de mauvais esprits une capacité supérieure à celle de Dieu.
  • La divination scrute l’avenir et cherche à connaître des choses cachées aux hommes par des moyens inaptes à donner cette connaissance.
  • Le spiritisme descend plus bas dans le goulot de l’entonnoir car, dans le but de connaître des choses cachées, il évoque les esprits.
  • La magie tombe encore plus vers les ténèbres car, non contente d’évoquer les esprits, elle cherche à les faire intervenir pour obtenir des prodiges.

La doctrine catholique :

  • Saint Thomas d’Aquin (1225 – 1274) « C’est un crime de se faire instruire par le démon, lorsqu’on a les Saintes Écritures, c’est-à-dire la parole de Dieu pour cela ».
  • « Qu’on ne trouve chez toi personne qui s’adonne à la divination, aux augures, aux superstitions et aux enchantements, qui ait recours aux charmes, qui consulte les évocateurs et les sorciers, et qui interroge les morts. Car tout homme qui fait ces choses est en abomination à Dieu » (Deutéronome XVIII, 11).
  • « J’extirperai du milieu de mon peuple l’âme qui s’adressera à ceux qui évoquent les esprits et aux devins (Lévitique XX, 6).
  • Saint Ambroise, Père de l’Église, Évêque de Milan (339 – 397), dit de ceux qui veulent deviner l’avenir : « Ils ignorent leur propre avenir et prétendent savoir celui des autres. Celui qui y attache foi, est un insensé ».
  • Certains croient excuser les spirites lorsqu’ils se disent chrétiens, invoquent souvent le nom de Dieu et le prient. Saint Jean Chrysostome, Père de l’Église, Archevêque de Constantinople (344 – 407), est aussi radical que le Padre Pio : « C’est justement pour cette raison que je les hais et les déteste (les évocateurs d’esprits) : parce qu’ils abusent du nom de Dieu et le déshonorent, et qu’ils s’appellent chrétiens en faisant les œuvres des païens ».

Superstition, divination et spiritisme violent le Ier Commandement de Dieu, constituent un crime de lèse-majesté contre Dieu et font partie – parfois l’air de rien – du péché d’idolâtrie.

//Saint Thomas d’Aquin n’hésite pas à le déclarer le plus grave de tous les péchés, et saint Grégoire de Nysse, Père de l’Église, Évêque et théologien (335 – 395), le qualifie de 1er et de plus grand des vices.

Dès lors qu’il prend conscience de sa faiblesse ou de son impuissance, l’homme peut se tourner ou vers le monde de Dieu ou vers celui de Satan. De ce dernier on ne peut rien attendre de bon car il est l’essence du mal, et du mal ne peut naître aucun bien. Jésus nous a dit : « Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? » (Mt. 7,16).

1)« Le Padre, saint Pio de Pietrelcina – Témoignages », du P. Marcellino Iasenzaniro, t.1 p. 180

2) Catéchisme catholique populaire, par François Spirago, professeur au Séminaire impérial et royal de Prague (5ème édition, Paris, P. Lethielleux 22 rue Cassette), lettre d’approbation du cardinal Rampolla

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