LUI et moi
Mois de Février 1942
1210. [II, 194] — 4 février. — Paris, dans le métro. — Une femme quittant son mari lui faisait d’aimables gestes d’adieux.
« Fais ainsi avec Moi.
« Envoie-Moi souvent ton sourire, ton regard affectueux.
« C’est tout simple entre époux qui s’aiment.
« Et l’époux en est si heureux ! »
1211. [III, 139] — 11 février. — Nantes. Rue Lamoricière. —
« Peut-être tu ne peux pas causer avec Moi ? On n’a pas toujours quelque chose à dire… Mais tu peux marcher à côté de Moi, et penser tendrement à Moi. »
1212. [I,321] — 12 février. —
« Quand tu pries, regarde-Moi. Entre dans Mon éternelle pensée,
« sinon, tu es emportée par la distraction.
« Rappelle-toi :
« Vous êtes tous solidaires.
« Une action bien faite augmente le trésor de l’Eglise.
« Ah ! Ma petite enfant, ne laisse passer aucune occasion d’enrichir et toi-même et les autres.
« Regarde bien le modèle de Ma vie comme dans tes copies de petite fille et applique-toi à écrire
« sur les pages qui restent avant la fin de ta vie,
« plus pour Me faire plaisir
« que pour la récompense.
« Et Moi, qui suis toujours là à te regarder, Je cueillerai avec amour ce désir de Me plaire.
« Vois-tu, n’aie plus le souci de toi.
« Toute passée en Moi, pense à Moi.
« De là, rayonne sur tous. Ce ne sera plus toi» ce sera Moi. »
« Seigneur, je promets, je désire, mais en réalité que fais-je ? »
« Ma Miséricorde est heureuse d’accepter les promesses et les désirs qui,
« peu à peu, deviennent des actes :
« promesses et désirs sont des actes en bourgeons.
« Ne te décourage jamais.
« Pense souvent que Je suis là.
« Puis-Je être là et ne pas t’aider ?
« La créature n’est-elle pas infiniment chère au Créateur ?
« si tu savais…
« Tends souvent ton oreille vers Moi, tu entendras.
« Jean, appuyé sur Mon Coeur, entendit ses secrets.
« S’il n’avait pas eu ce geste de tendresse, aurait-il entendu ?
« Je suis comme le timide : il Me faut votre premier pas. »
1213. [III, 140] — 15 février. Joué-sur-Erdre. —
« La Volonté de Dieu, qu’elle te soit tout ! cette chère Volonté. Demande-la afin qu’elle se fasse sur la terre comme au Ciel. Offre-toi, pour être comme Je veux toi… »
1214. [III, 141] — 19 février. En Ville. — Je faisais des commissions pour les autres et une partie de moi en était de mauvaise humeur.
« Et Moi, n’ai-Je pas dépensé Mes forces pour les autres. Ne suis-Je pas mort pour les autres. Oh ! le peu de choses que tu fais… Unis-toi à Moi. »
1215. [III, 142] — Aux Clarisses.— Après quelques actes de générosités. —
« Tu vois que plus tu es bonne plus tu es heureuse. Ne crains personne, va droit ton chemin, comme s’il n’y avait que Moi et toi. Cherche Ma seule opinion et c’est tout : Moi… Ton Dieu, Ton Sauveur, Ton Époux cher. Adore.
« Donne-Moi les noms les plus tendres. Je viendrai sous ces noms. Je suis Un et Multiple. Je suis l’Infini. Je comble Ma créature. Je berce Mon Enfant. »
« Je voudrais aussi être multiple et t’aimer par toutes les manières d’amour. »
« Demande à Ma Mère de t’aider. Demande à ton Époux de t’aider et recueille-toi souvent pour Me trouver en toi. »
1216. [III, 143] — 26 février. Mon Anniversaire. —
« Appelle-Moi « Père » tout ce jour anniversaire de ta vie, car c’est Moi qui t’ai créée. Remercie-Moi.
« Aime-Moi pour t’avoir tirée du néant. Remercie et aime pour ton entendement, ta mémoire, ta volonté. Je t’ai donné tout cela avant que tu M’aies donné. Je t’ai aimée de toute éternité. Toi tu es dans le temps, c’est court le temps ! Aie au moins l’intention de M’aimer sans arrêt, comme revanche de Mon si grand Amour.
« Moi, le Dieu, toi, le petit rien dans les âges et dans les espaces. Appelle-Moi ta Mère et c’est bien la fête d’une Mère, un jour de naissance…
« Quelle Mère est plus Mère que Moi ! Regarde Ma Tendresse et ce qu’elle a fait pour toi ! Quelle mère a sauvé son enfant comme Je t’ai sauvée ?… Souhaite- Moi donc Ma fête, Mon Enfant chérie ! Ce qui est à toi est à Moi, dans l’essence même de ton être. N’es-tu pas Mon souffle ? Tu te souviens ? Je suis plus intime à toi-même que toi-même. »
« Seigneur je voudrais que mon âme ne rendît plus qu’un son : l’amour de Toi. »
« Regarde-Moi comme on vise un but. Et recommence… recommence… recommence chaque jour dans la patience, petite Enfant, sans jamais compter sur toi. Tu sais ? les petits qui veulent monter, s’accrochent aux vêtements de leur maman. Prends Mes mérites. Prends Mes bras. Prends Mon Coeur. »